Des dieux parmi les hommes (terminé)

Mark, Tokio.

Rien d'anormal, tout était en parfait état. Il s'était attendu à des traces de lutte. Pourtant, il n'y avait même pas une petite trace d'intrusion. Il aurait pu se dire qu'elle avait été enlevée devant la porte et pourtant quelque chose ne tournait pas rond, il le sentait. Il était convaincu qu'elle était toujours à l'intérieur. Il le sentait. Pourtant, il voyait absolument personne. "Elle à toujours été ainsi" lança une voix, derrière lui. Il se retourna. Une vieille femme se tenait devant lui, elle souriait. "Déjà toute petite elle se cachait devant les étrangers." continua-t'elle sans prêter attention à son regard intrigué. "Quelque chose me dit que vous savez ce qu'elle sait faire, ou du moins vous le soupçonnez". La langue de Mark se délia enfin et il se permit de demander, dans un japonais assez baclé mais compréhensible : "Vous êtes... enfin vous savez..." Morte? Évidemment que je suis morte, vous avez vu mon état ? vous connaissez beaucoup de grands athlètes avec autant de rides, vous ?" Il comprit alors un peu mieux ce qui se passait, ou du moins il avait l'impression de comprendre. Tout cela était si... étrange. Même pour lui. "Personnellement" reprit-elle "je vous fais confiance. Vous avez un don, comme ma petite Tana, vous avez aussi été touché par les dieux. Comment je le sais ? vous me semblez vraiment simple. De qui a-t'elle hérité son pouvoir à votre avis ? et je vous rappelle que vous êtes en train de discuter avec une morte." elle avait marqué un point là-dessus. "bref, je disais que j'avais un don, moi aussi. J'étais capable de me rendre absolument invisible, et même de traverser les murs, ainsi que d'autres petits plus qui allaient avec. Elle à hérité de l'invisibilité, d'une certaine façon. Parlez lui de la fois où elle s'était perdue dans la ville et que je l'avais retrouvée. Ce soir là, je lui avais conté une vieille fable de mon village natal. Une fable dont le héros s'était perdu pour ensuite rentrer chez lui, encore plus fort qu'à son départ. Elle se montrera, j'en suis certaine." C'est ce qu'il fit. Pendant un moment il ne se passa rien. Puis, à une distance d'à peine quelques mètres, une ravissante jeune demoiselle, toute frèle, se matérialisa à côté du canapé en cuir. "Vous avez parlé à grand-mère ?" demanda t'elle timidement. "Absolument, elle se trouve juste l..." la vieille femme n'était déjà plus là. "Disons qu'elle était ici il y a quelques instants... Je peux te dire qu'elle veille sur toi, crois moi. J'ai jamais vu un esprit rester aussi proche d'un être cher de toute ma vie, et tu peux me croire, j'en ai vu, des choses." Elle le dévisagea, perplexe. Puis, un peu moins timidement, lui répliqua : "Vous parlez beaucoup, vous avez peur ?" "Non, j'ai juste énormément de choses à te dire, et je dois le faire vite. que dirais-tu d'aller manger un peu? nous pourrons en parler autour d'un bon plat de poisson." Tanaki se dit que si son but avait été de la kidnapper, il l'aurait déjà fait. Elle décida donc de le suivre. Mais d'abord, il l'aida à ranger se courses proprement. "Oh, et, désolé pour ça, je ne pensais pas t'effrayer à ce point." "vous êtes gentil, je n'ai plus peur de vous." sur quoi elle lui sourit, sourire qu'il lui rendit avec plaisir.