Jeanne Pénitent, Mardi 10 Novembre 2015, Toulouse, France.

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Le bus avait du retard. Comme tous les jours. C'était comme ça quand on prenait encore le bus à toulouse en 2015. Jeanne n'était pas une grande fanatique du mois de novembre. Elle frissonnait comme un pygmée au pôle nord. Pourtant, c'était pas faute d'avoir essayé : Elle portait au moins trois couches de pulls en laine renforcée et une écharpe rembourée. Jeanne possédait une "capacité" fort singulière. Ils étaient plusieurs à être dotés de ce genre de dons. D'aucuns parleraient de superpouvoirs mais ce n'est pas aussi simple. Il s'agit plutôt de développements ou évolutions très singulières du cerveau de certaines personnes. Un événement qui remonte à peu avant 1940 lors de certaines expériences menées par les nazis. Jeanne était la descendante directe (elle était adoptée et n'avait jamais connu ses parents) de l'un des cobayes.

Jeanne avait obtenu le don de créer du feu à partir de tout son corps. Elle aurait d'ailleurs volontiers usé de son petit plus pour se réchauffer mais elle avait appris très tôt qu'il valait mieux être discret quand on avait son type de capacité. Elle se fit malgré tout la promesse de s'improviser un petit feu de cheminée la prochaine fois qu'elle irait dans une ruine ou autre. Jeanne était photographe amateure et les gens ne se posaient généralement pas de questions quand une personne munie d'un appareil photo se promenait dans un bâtiment en ruine. Tout comme Mark, elle vivait assez mal son pouvoir. Elle était sans cesse convaincue d'être anormale, une anomalie, une erreur... et pourtant elle aurait pu s'attribuer le mérite d'avoir sauvé des dizaines de personnes, dans des situations de feux de forêts, d'incendies et même d'agressions. Mais elle ne pouvait pas se résigner à s'accepter pour ce qu'elle était, elle n'était pas prête.

Des dieux parmi les hommes (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant