Icar, Afrique occidentale.

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Il n'avait pas mis beaucoup de temps avant de trouver de la civilisation, et en avait mis encore moins à faire comprendre aux autochtones qu'il avait urgemment besoin d'eau. Ils s'étaient montrés très accueillants, ce qui lui fit regretter son projet de ne pas rester longtemps. Il devait pourtant continuer sa route. Son but initial ayant été de rejoindre le Portugal, il avait vite changé d'avis et opté pour un endroit un brin plus calme. Pourquoi pas les Pays-Bas? S'était-il demandé à plusieurs reprises. Il avait entendu dire que les hollandais étaient très sympatiques et qu'il n'y avait pratiquement aucun pays plus calme que le leur. Malheureusement, son radeau était dans un état épouvantable, et il serait forcé de longer la côte africaine à pied, jusqu'à atteindre une ville suffisamment équipée en matière de navigation. Le manque flagrant de monnaye, quelle qu'elle soit, dans ses poches risquerait de poser problème, lui aussi. Mais pour l'instant, cette inconvenance restait le cadet de ses soucis. Les villageois qui l'avaient acueilli, une fois qu'ils eurent compris qu'il prévoyait de partir, lui fournirent quelques réserves d'eau pour le voyage. L'un des leurs, se faisant appeler "Chasseur" si Icar avait bien compris leurs mimiques, s'était proposé à l'accompagner. Une fois les salutations et remerciements faits (un brin génants, compte tenu du manque de connaissances dans les langues mutuelles) ils partirent donc tous deux vers le nord.

Des dieux parmi les hommes (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant