Des dieux parmi les hommes (terminé)

Olivier, frontière franco-belge.

"Tu as vu ça ?" demanda l'un des deux soldats postés devant la douane. "Que vient faire un petit gars dans un endroit pareil ? il est quand-même pas entré sous notre nez, on l'aurait remarqué, tu ne crois pas ?" "Ça m'embêterait de jouer les adeptes du complot ou je ne sais quoi mais moi je dis que ce petit m'a tout l'air de sortir de la zone rouge." répondit l'interpelé. "Je veux dire, tu as vu ce qu'il porte ? et il a l'air de ne pas s'être douché depuis au moins un mois." "Tu sais bien qu'il n'y a aucun survivant dans un périmètre de je-ne-sais-plus-combien de kilomètres autour de la capitale, d'où veux-tu que ce gamin sorte?" l'interrompit le premier. "On pourrait peut-être lui demander au lieu de passer la journée à débattre sur des questions sans réponses." proposa le second. "Comment t'appelles-tu, petit gars ?" demanda-t'il, se tournant vers la source de toute cette confusion.

- Olivier, Olivier Réal, monsieur.

-bien, Olivier, tu pourrais nous dire ce que tu fais par ici ? tu dois savoir que c'est une zone dangereuse.

-j'habitais là-bas en fait, répondit-il, accompagnant ses paroles par un geste vague de la main en direction du nord. J'y habitais avec mon papa et ma maman mais après y a tout qui a fait boum. J'ai marché dehors pour chercher mon papa parce qu'il était plus là et c'est là que j'ai vu le monsieur caillou qui m'a...

-le monsieur caillou ? l'interrompit le soldat. le premier à avoir parlé, Thierry, resta à son poste en secouant la tête. "Tu vois bien qu'il délire, c'est inutile" lui lança-t'il, après plusieurs tentatives de la part de l'autre, Charles, de sortir Olivier du mutisme soudain dans lequel il s'était mis sans raison apparente. "Je propose qu'on l'amène au commandant, il saura quoi en faire" Ils prirent donc le petit chacun par une main et se dirigèrent vers leur base improvisée, dans un bureau de poste. Olivier les suivit sans hésiter, comme si toute la situation était parfaitement banale pour lui.