Chapitre 6

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ATTENTION : Ce chapitre contient des scènes de violence non censurées et des relations sexuelles non consenties (viol).

Voici quelques numéros d'urgence gratuits (France) :

Lutte contre le viol : 08 00 05 95 95

08 VICTIMES : 08 842 846 37

Lutte contre l'homophobie : 08 10 10 81 35




Je me réveillai, l'esprit dans le brouillard et la langue pâteuse. Je cherchais toujours à rassembler mes souvenirs lorsqu'une main caressa mon torse.

— Tu es réveillé à ce que je vois...

Le son de cette voix fit remonter tous les éclats de ma mémoire. Me revinrent à l'esprit la comportement étrange de Nick au bar, puis l'agression dont j'avais été victime chez moi. Je fixai le vampire d'un oeil que je voulais meurtrier pour masquer ma peur, mais il ne répondit que par un sourire pervers et dérangeant.

— Que tu es beau...fit-il en retraçant le contour de ma mâchoire du doigt.

Je pouvais décemment affirmer qu'il était timbré. La folie perçait dans sa voix et son éclat brillait dans ses yeux. Je fis un rapide bilan de ma situation. J'étais allongé sur le dos, nu, sur un lit qui n'était pas le mien. Mes poignets et mes chevilles étaient entravés par des menottes d'argent me mordant la peau désagréablement. Ce constat n'était franchement pas encourageant et l'angoisse prit doucement place en moi.

— Lorsque je t'ai vu les premières fois, j'ai eu un doute. Tu ressemblais tellement au jeune héritier Alucard... ! Mais j'ai vite réalisé que c'était bien toi. Je ne t'avais vu qu'une fois avec ton père mais je n'oublie jamais les visages. Lorsqu'un contrat a été mis sur ta tête, j'ai cru devenir fou. Personne ne t'enlèvera à moi. Tu m'appartiens, tu comprends ? Alors quand tu as été absent plusieurs jours, j'ai eu très peur pour toi. Je t'aime tellement, tu sais.

Je ne pus lui offrir qu'un regard mauvais tellement son discours et son attitude me dégoûtaient et me remplissaient d'effroi à la fois. Cependant, il m'offrait des informations intéressantes. Apparemment, les vampires se lassaient de la traque et avaient lancé les chasseurs de prime à mes trousses. Une sueur froide me coula le long de l'échine lorsqu'il s'approcha encore un peu de moi.

— Quand je t'ai vu ce soir, j'étais déjà prêt à agir. Maintenant, je te protégerai d'accord ? Personne ne pourra plus te faire de mal.

Il ponctua son discours en m'embrassant, me faisant frissonner de dégoût. Une fois qu'il fut un peu éloigné de mes lèvres, je lui crachai à la figure. Son faciès se tordit dans un rictus de colère et avant que je pus comprendre quoi que ce soit, la douleur cuisante d'une gifle chauffait ma joue. Son expression passa du tout au tout. Il avait l'air désolé. Ce volte-face m'effraya plus que tout.

— Désolé, mon coeur...j'ai dû te punir tu comprends ? Tu ne peux pas me faire ce genre de choses...

Il me donnait envie de vomir. Je me contentais de le fixer d'un regard froid, attendant la suite des évènements.

Lorsque Nick commença à caresser mon corps, une violente envie de se soustraire à son toucher prit place en moi mais j'étais trop entravé pour faire quoi que ce soit. Je priai simplement pour qu'il n'aille pas plus loin.

Je déchantai vite quand il entreprit de caresser mon sexe. Je n'eus aucun mal à retenir mon corps de réagir à ses attouchements tant le dégoût qu'il m'inspirait était fort. Mon absence de réaction sembla lui déplaire puisqu'il introduisit violemment deux doigts dans mon intimité et je ne pus retenir un cri de douleur et de surprise. Je refoulai les larmes me montant aux yeux. De honte, de dégoût, de peur aussi.

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