Chapitre 45

1.9K 175 34
                                    

Pour ceux qui ne me suivent pas, j'ai changé la couverture de Silver Lake. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez (et suivez-moi, non mais oh) !

J'ai également fait quelques modifications sur la fin du chapitre précédent. N'hésitez pas à le relire si vous trouvez que le début de ce chapitre n'est pas cohérent avec ce que vous avez lu.

Encore une fois, et parce que je ne le dis jamais assez, n'hésitez pas à commenter et voter sur les chapitres. Tout retour fait plaisir !

Bonne lecture !

Shun

-----------------------

Je rejoignis Marie Laveau après m'être rapidement changé, enfilant des habits moins resplandissants. Le Caffè Florian, situé sur la Place Saint Marc, était un des instituts les plus luxueux de Venise. Ma tante y avait également une alcôve, où elle savait qu'aucune oreille indiscrète ne pourrait nous entendre. C'est là que je la retrouvai, superbement assise. Cependant, un oeil avisé pouvait remarquer que sa main venait régulièrement déranger ses créoles, traduisant son stress.

— Tu sembles inquiète, ma tante. Que se passe-t-il ? interrogeai-je après m'être assis.

— La situation est plus grave que ce que j'ai pu laisser présager, attaqua-t-elle.

— Comment ça ?

— Je suis la seule gardienne à avoir placé des sorts à l'intérieur de la Nécropole, j'en sais donc plus sur ce qui se passe actuellement. Les Anciens progressent rapidement, ils ont déjà exterminé les entités patrouillant aux derniers étages et remontent vers la surface.

— Pourquoi ne pas avoir transmis ces informations lorsque nous étions au Conseil ? m'alarmai-je.

— J'ignore à quel point les personnes qui y siègent sont corrompues, et j'ai préféré éviter tout risque. J'ai cependant remarqué que Douglas n'était pas présent ?

— Il s'est enfui juste avant que tu n'arrives. Avec l'aide de Benjamin, grognai-je.

— Encore ce satané vaurien ! Ton père aurait dû effacer son existence il y a de ça bien longtemps, tempêta la Reine de la Nouvelle-Orléans, sa langue claquant contre son palais.

— Il ne nous rend pas la vie plus facile, c'est certain. Mais ses motivations, ainsi que celles de Berg, m'échappent, et c'est ce qui m'inquiète le plus.

— Réglons déjà les problèmes qu'ils ont pu causer, et nous nous occuperons de ce souci après.

— Tu as raison, soupirai-je. Arriveras-tu à sceller les Portes assez rapidement ?

— J'ignore surtout si mes sorts tiendront. Pour avoir exterminé tant de créatures en un temps aussi court, les Anciens sont loin d'être affaiblis par leur long sommeil.

Je grimaçai. Les derniers étages de la Nécropoles étaient occupés par toutes sortes de créatures toutes plus cauchemardesques les unes que les autres, issues d'expériences menées par Baal, un des Anciens. Créatures hybrides, entre la vie et la mort, errant sans fin, elles étaient effroyables et d'une puissance redoutable. Si ce que Marie disait était vrai, il y avait fort à craindre que ses sceaux ne puissent retenir les monstres qui avaient été libérés.

— Que vas-tu faire ? m'enquis-je, désormais aussi inquiet qu'elle.

— Au mieux, répondit ma tante en soupirant. Je vais réunir tous ceux en qui j'ai confiance, afin de m'assister au tissage des sceaux, en espérant maintenir les Portes fermées le plus longtemps possible.

— Puis-je faire quelque chose pour t'aider ?

— Je ne pense pas. Concentre tes effectifs sur la piste de Berg, cela nous rendra service à tous.

Silver LakeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant