Silver Lake

Chapitre 17

Parce que je ne le répète jamais assez et car certains d'entre vous ne laissent toujours pas de commentaires : exprimez-vous ! Vos retours me sont toujours d'une grande aide et même si ce n'est qu'un simple mot d'appréciation, ça me fait toujours chaud au coeur de voir que mon travail est apprécié et qu'il vaut qu'on prenne le temps de laisser un mot. :) 

Je vous laisse avec notre héros ! Bonne lecture...

Shun

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Depuis notre virée dans le 8ème arrondissement et nos différents achats, je n'avais cessé de retrouver ma sensibilité émotionnelle. Le lien de meute, au lieu de se dissoudre comme je m'y étais attendu, se trouvait aussi renforcé et le manque ainsi que la distance se faisaient sentir de plus en plus cruellement. Mon humeur en pâtissait et lors d'un énième désaccord avec Daniel, il craqua :

— Ça suffit avec ton comportement merdique Corwyn ! Tu souffles le chaud puis le froid, tu es souriant un instant et tu m'aboies dessus comme un chien un battement de cils plus tard ! Merde, je me tue à la tâche et c'est à peine si j'obtiens un merci ! Tu n'as aucune considération pour ce que je fais sauf dans de rares moments où tu sembles te rappeler que non, je ne suis pas qu'un simple larbin !

Je l'avais laissé finir sa tirade, me contentant d'un regard froid.

— Oh, tu crois peut-être que je me complais dans la paresse? Que tu es le seul à avoir un labeur à accomplir ?

— Ce n'est pas ce que j'ai dit et tu le sais très bien, rétorqua-t-il d'un ton glacial.

— Daniel, ce ton ne te sied pas. Devrais-je te remémorer à qui tu t'adresses ? susurrai-je.

Il secoua la tête avec un sourire ironique aux lèvres avant de répondre d'une voix mordante.

— Va te faire foutre. Quand tu auras cessé de faire l'enfant, que tu sauras te comporter comme le Lord que tu es sensé être, que tu daigneras me considérer comme ton second et non comme un vulgaire esclave, alors peut-être reviendrai-je t'aider. Mais pas avant ça, milord.

Il insista sur le dernier mot, plein d'ironie. Je l'observai quitter la pièce, furieux à son égard. De quel droit osait-il me parler de la sorte ? Mais surtout, comment pouvait-il prétendre être mon second en me laissant ainsi, seul ?

Je passai le reste de ma journée à fulminer, ma productivité avoisinant le nul.

Quelques jours après notre dispute, j'avais appelé Daniel pour lui demander de déjeuner avec moi. Son absence me pesait et son soutien me manquait. Mon second avait grogné son accord et avait fixé le lieu du rendez-vous, un café agréable et à l'ambiance intime dans le 16ème arrondissement, où le vampire possédait un appartement.

Daniel était déjà attablé lorsque j'entrai dans l'établissement et ne daigna pas lever la tête à mon approche. Je pris place en face de lui en me disant que les choses seraient peut-être plus compliquées que prévues.

— Bonjour, milord.

Son visage était fermé et il n'y avait pas une once de chaleur dans sa voix.

— Arrête avec ça, soupirai-je. Je suis venu pour m'excuser, d'accord. Je sais que je ne t'ai pas bien traité...

— C'est un euphémisme, me coupa-t-il.

Je fronçai les sourcils. A quoi jouait-il ? Me provoquait-il, testait-il ma patience ?

— Je disais donc, j'en ai conscience, et je te présente mes excuses. Ta présence et ton aide me manquent et je voudrais que tu reviennes à mes côtés.