Chapitre 22

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Après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner en l'agréable compagnie d'Alec, je me remis au travail. Arthur Médicis avait maintenant disparu depuis trois jours. Il avait été vu pour la dernière fois aux alentours de Central Park, New York, où il avait pour habitude de traîner. Il était aisé, selon les récents évènements, d'accuser rapidement Lord Berg. Pourtant, je me refusai de faire ce rapprochement hâtif. Il s'agissait là du meilleur moyen de fausser mon jugement, ce qui rendrait mon travail improductif. Néanmoins, cette accusation traîna dans ma conscience tout le long de mon travail matinal.


Lors de ma pause déjeuner, je dus me rentre à l'évidence. J'avais beau chercher je ne trouvais rien, même avec les données et accès plus ou moins légaux fournis par Alice. Il apparaissait sur une caméra de sécurité à 15 heures 34, puis il disparaissait. Envolé. Je soupirai d'exaspération face à mon impuissance. De loin, j'étais inutile. Je n'avais donc plus qu'à aller sur place. Et j'avais le candidat idéal pour m'accompagner.


— Milord, m'accueillit la voix mielleuse de Daniel.

— Bonjour Daniel, répondis-je en levant les yeux au ciel.

— Que me vaut l'honneur de ton appel ?

— Changement de plan pour vendredi. Ne prends pas un vol pour Missoula, mais pour New York.

— Un changement de ticket deux jours avant le vol ? T'exagères, grommela mon second.

— Oh arrête un peu. Comme si tu n'avais pas les moyens pour t'en payer un autre.

— Si, mais c'est pas comme ça qu'on forme une fortune jeune homme.

— Je suis déjà riche, fis-je sur un ton aristocratique hautain.

Mon imitation fit rire Daniel et cela l'aida apparemment à accepter l'idée de dépenser un peu de son précieux argent.

— Puis-je au moins savoir la raison de ce revirement ?

— Oui. On va enquêter sur la disparition d'un rejeton de Luca. Alice n'a pas assez d'hommes en ce moment, c'est la pagaille à Florence et à Rome. Elle ne peut envoyer personne à New York, donc je m'y colle. Et toi avec moi !

— Génial, soupira interlocuteur. Pourquoi tu n'emmènes pas un de tes loups ? Ils sont de bien plus fins limiers que nous.

— Parle pour toi ! m'insurgeai-je, j'ai l'odorat aussi fin qu'un loup.

— Excusez-nous votre majesté l'hybride, singea Daniel.

— Quoi qu'il en soit, c'est une bonne idée, conclus-je. Je verrai si quelqu'un veut m'accompagner.

—Ça marche. A vendredi dans ce cas !

Il raccrocha sur ces mots et je rouspétai face à son toupet. Il avait coupé la conversation sans même un au revoir ! Quel rustre.


Je joignis ensuite Jenna afin de lui faire part de mon projet. J'avais décidé de lui proposer de nous accompagner car j'estimais qu'elle était la plus à même de nous aider dans notre tâche. De plus, hors de ses fonctions dans la meute, elle gérait une entreprise de sécurité, mais rien qui empêchait un déplacement d'une ou deux journées.

Très vite, la louve accepta, arguant qu'elle avait de toute façon besoin de se rendre à New York pour rencontrer un des Alphas locaux. Apparemment, des loups disparaissaient un peu partout sur le continent sans qu'aucun coupable n'ait encore été mis en cause. Cela devenait un sujet préoccupant, même dans le Montana. Jenna irait donc également discuter des moyens à mettre en place pour trouver les responsables de ces disparitions afin de les mettre hors d'état de nuire. Car apparemment, le spectre d'action était si grand qu'il était impossible qu'il s'agisse d'une même personne opérant seule.

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