Chapitre 16

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Hey ! 

Un message particulier puisque je vous annonce officiellement que Silver Lake a dépassé le millier de vues ! Ça peut sembler peu, mais pour moi, c'est un grand cap. Chaque histoire n'est pas nécessairement vouée à être lue mais la mienne, si. Aussi le fait qu'autant de gens en profitent me rend sacrément heureux, et fier également. Un grand merci à mes fabuleux lecteurs !

Shun 

PS : j'ai rattaché en visuel la montre de Daniel. Il s'agit d'une IWC Portugieser à Calendrier Perpetuel.

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De retour sur Paris sitôt le Conseil fini, je m'attelais désormais à remettre d'aplomb ma famille. Pour ça, tous les membres que j'avais contactés la vieille avaient été conviés, et ceux qui n'avaient pu se libérer avaient envoyés un émissaire. La réunion prenait place dans un des salons de l'hôtel particulier rue George V et l'ambiance était manifestement tendue. Un soupire ravalé plus tard, je commençai :

— Bien. Que les choses soient claires, je ne suis pas mon père. Malgré l'apprentissage que j'ai reçu de ce dernier, je ne possède pas encore son adresse politique ni sa prestance. Cela signifie que j'aurai plus souvent besoin de vous et que vos devoirs familiaux risquent d'être plus souvent sollicités que ce à quoi vous étiez habitués.

Willow, une des personnes les plus proches de feu mon père foudroya du regard ceux qui tordaient le nez suite à mon petit discours puis prit la parole :

— Je pense et j'espère parler au nom de tous ici - elle jeta un nouveau regard aux grincheux - pour dire que nous te soutiendrons au mieux. Nous étions loyaux à ton père et le seront tout autant à toi. Tu peux compter sur notre aide.

— Merci Willow.

Elle me sourit en retour et je continuai sur ma lancée. Je leur expliquai mes idées, certains furent d'emblée d'accord, d'autres non. Il était vrai que j'étais plus avant-gardiste que mon père, la faute à ma jeunesse, sûrement. Mon public étant uniquement composé de vampires centenaires - Willow approchait gentiment du millénaire - leur réticence ne me surprenait pas tant que ça. Je fus néanmoins clair sur le point que la discussion était certes ouverte, mais je restais le Maître de la lignée et à ce titre les choix me revenaient, que cela leur plaise ou non.


Je me massais l'arête du nez, la tête douloureuse. La réunion s'était éternisée, les plus réfracteurs pinaillant sur des détails ou essayant de faire valoir leur avis sur des choix qui ne les satisfaisaient pas. J'avais dû hausser le ton, forcé de rappeler qui était le décisionnaire dans la pièce.

Les mains de Daniel se posèrent sur mes épaules et quelques secondes plus tard, un gémissement de bien-être s'échappa de mes lèvres. Dieu, cet homme avait des mains en or...

— Je peux faire quelque chose pour toi, milord ?

— Arrête de m'appeler comme ça pour commencer, grognai-je.

— Uniquement quand ça ne t'embêtera plus !

Je marmonnai des paroles peu polies alors que son rire s'élevait dans la pièce et qu'il ébouriffait mes cheveux.

— Plus sérieusement, tu peux m'avoir Alice ? J'aurais besoin de ses services, demandai-je.

— Tout de suite, chef !

Alice faisait partie des Médicis. Elle était aussi Maître des Secrets. Ce titre ne reflétait que peu l'importance de sa fonction. En effet, elle avait à charge le service de renseignements de la lignée Médicis, la plus performante au monde, bien devant les Etats-Unis, la Russie ou la Chine. Elle savait tout, sur tout le monde, ou si elle ignorait quelque chose, elle faisait en sorte de l'apprendre. Si elle avait voulu lancer un magazine people elle aurait eu des potins à vendre pour des siècles.

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