Chapitre 14

5K 518 136
                                    

Encore un chapitre ! (ne vous habituez pas à ce rythme de parution, j'ai dit) 


----


Je pus mener à bien trois exécutions, répétant à chaque fois le même schéma. Affaiblir puis exécuter. Je sentis un nouveau loup mourir et ressentis jusque dans mes os le cri de rage et de désespoir d'Alec. Pourtant je ne pouvais pas m'attarder dessus, mon prochain ennemi arrivait.

C'était un jeune aussi fut-il assez facile à tuer mais cela me prit néanmoins trop de temps. J'avais repéré des loups en difficulté avec quatre vampires. Au total, il ne restait que sept pisteurs. Nous nous approchions de la victoire, mais à quel prix ?

Je chassai mes pensées morbides et me joignis à la danse mortelle. Je parai, feintai, coupai. Les loups s'épuisaient, j'en étais conscient, aussi les soulageais-je du mieux que je pus face à leurs assaillants. Ensemble nous parvinrent à en mettre un à terre que je m'empressai d'achever. La balance des forces bascula en notre faveur et les trois battirent en retraite, pour mieux revenir.

Un des loups fut percuté par un vampire lancé à toute vitesse et ils roulèrent au sol. Une énorme boule de poils sauta sur le dos de l'agresseur afin de lui venir en aide. Je me détournai d'eux, les jugeant capables de se défaire du pisteur. Plus que six. Bientôt cinq.

Un des vampires restait immobile, quelque part. Je ne savais pas exactement où, mais je le pris en chasse. Je le trouvai rapidement, posté en haut d'un des entrepôts. Souplement et silencieusement, je le rejoignis. Le métal grinça sous mon poids et je pestai. Au temps pour l'effet de surprise.

Le pisteur se retourna prestement vers moi et montra les crocs avant de se jeter sur moi. Une chaîne partie de son bras et me frappa à la poitrine. Je grognai. J'avais toujours détesté les chaînes. Hérissée de piques, elle entama ma combinaison qui ne rompit pas pour autant.

Je reculai hors de sa portée, attendant la prochaine offensive. Lorsque celle-ci vint, je parai d'un coup de pied la chaîne qui se dirigeait vers mes côtes. Je profitai de ma rotation pour venir frapper au visage mon adversaire mais celui-ci esquiva et je chutai lamentablement.

Une fois de nouveau debout, nous fîmes un round d'observation. Il faisait à peu près ma taille et était aussi vif et agile que moi. Il avait l'avantage de l'arme, aussi pour le vaincre allais-je devoir la jouer fine.

Ses attaques, rapides et précises, me mirent à mal et j'avais le plus grand mal à les parer, sans parler de lui infliger des blessures en retour. Cependant, je commençai à voir une faille dans sa technique. Lorsqu'il projetait son bras pour envoyer sa chaîne, il offrait une petite ouverture. Je devais en profiter.

J'attendis patiemment que l'occasion se présente, et lorsqu'il ouvrit sa garde pour attaquer, je ne le manquais pas. Je lançai mon couteau, qui effleura sa chaîne sans pour autant être arrêté. Ma lame pénétra dans sa poitrine et il recula sous le choc avant de retirer la l'arme d'un geste brusque. Cependant, le mal était fait. La blessure était profonde et saignait abondamment. Même si elle n'était pas létale, elle me permit de prendre le dessus sur lui. Ralenti par les tentatives de son corps pour cicatriser, je pus plonger à plusieurs reprises mes couteaux dans son corps, l'affaiblissant un peu plus à chaque fois.

Nous étions maintenant couverts de sang, soufflant comme des bêtes. Le choc final fut rapide, précis. Sa chaîne partie en un arc de cercle, ayant pour but de me balayer. J'esquivai et lui envoyai un autre de mes couteaux. Cette fois, la lame atteint son coeur et il chuta sur le dos. En un instant, j'étais sur lui. Après un dernier regard, je tournai la lame, le rendant à la poussière.

Silver LakeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant