Bonjour à tous !
Je sais pertinemment que je n'ai pas posté depuis longtemps et je vous présente mes excuses pour cela. La rentrée et divers évènements m'ont pas mal occupé, tant l'esprit que le temps.
Mais me revoilà avec un nouveau chapitre qui, je l'espère, vous ravira !
Bonne lecture !
Shun
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J'avais beau retourner le problème dans tous les sens, je ne comprenais pas. Vraiment. La Nouvelle Orléans, et à plus forte raison le Vieux Carré français, était une zone de non agression. La maîtresse des lieux, Marie Laveau, y veillait. Egérie du folklore local, elle était plus mage que prêtresse vaudou. Le Vieux Carré était son domaine, et Marie était assez puissante et crainte pour tenir en respect les plus puissants, vampires comme loups, ou faës. Elle savait qui était sur son territoire, et où il était. N'importe quand. Elle avait des yeux et des oreilles absolument partout et rien ne se passait sans qu'elle en ait donné l'accord. De fait, je ne comprenais pas la manoeuvre des malfaiteurs. Souhaitaient-ils obtenir la protection de la Prêtresse ? Peut-être voulaient-ils se prévenir de toutes représailles directes. En effet, Marie seule décidait sur son territoire. Pour agir, nous étions forcés de passer par son intermédiaire. Les loups comptaient peut-être sur elle et son refus de nous laisser une marge d'action. Mais cela n'expliquait pas le fait qu'ils aient choisi d'emmener leur victime là-bas. Il est, pour ainsi dire, impossible, d'échapper à la surveillance de la Prêtresse. De fait, ils ne disposaient pas de la tranquillité dont ils avaient besoin pour mener à bien leurs projets, quels qu'ils soient. Leur manoeuvre était, de fait, incompréhensible.
Je fis par de mes réflexions à Daniel, qui avait lui aussi reçu le mail, et qui était arrivé aux mêmes conclusions que moi.
— Ça ne fait aucun sens, soupira-t-il au téléphone.
— Je suis bien d'accord. Nous devons ignorer quelque chose qu'eux savent.
— Peut-être...mais quoi ? demanda mon second.
— Je ne sais pas, soupirai-je. J'appellerai à la Nouvelle-Orléans dans la soirée.
— Tu veux que je le fasse ?
— Non, ça ira. Mais j'aimerais bien que tu prennes des nouvelles en Europe.
— Ça marche. Tu me tiens au courant ?
— Toujours. A plus tard, Daniel.
— A plus tard, milord.
Je raccrochai en levant les yeux au ciel à cause de son ton moqueur lorsqu'il avait prononcé mon titre.
Le cerveau en ébullition, je commençais à surchauffer. Je me rendis à la cuisine et y trouvai Adele.
— Salut toi. Tu as faim ? fit celle-ci en me voyant arriver.
— Non ça va, merci. Je sors prendre l'air.
— Ok !
Je l'embrassai sur la joue au passage et passai la porte menant à l'extérieur. Je me dévêtis complètement, pliai mes vêtements et en fis un tas propre. Je me fondis dans ma forme lupine avec une fluidité agréable et je partis en direction des bois en trottinant.
En loup, c'était plus facile. Mon cerveau pensait moins, était plus instinctif. C'était reposant. Je me promenais entre les arbres d'une patte légère, écoutant les gazouillis des oiseaux et tous les autres bruits de la forêt avec plaisir. Mes pas finirent par me mener à l'étang qu'affectionnait Alec. Je m'en approchai pour boire et la caresse du soleil sur ma fourrure était des plus agréables. Je bâillai, m'allongeai et me mis à fixer d'un oeil distrait la surface de l'eau, parfois perturbée par quelque poisson.

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Silver Lake
FantasyCorwyn Alucard fuit depuis maintenant trois longues années les vampires à ses trousses. En arrivant à Silver Lake, il ne pensait pas que les évènements prendraient cette tournure. Maintenant, il est presque prisonnier de cette ville et de sa meute d...