Silver Lake

Chapitre 35

Un nouveau chapitre, pour votre plus grand plaisir, je l'espère !

Comme je reprends l'écriture de Silver Lake après une longue pause, il m'est compliqué de faire quelque chose de lissé du point de vue du style d'écriture. De fait, j'aimerais avoir vos retours sur les nouveaux chapitres, savoir si ma façon d'écrire convient toujours bien à l'histoire, ou s'il y a des points à revoir. Vos avis me sont extrêmement importants !

Bien sûr, n'hésitez pas à laisser des petits mots ou à voter sur les différents chapitre.

Bonne lecture !

Shun 

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La Nouvelle-Orléans était protégée par deux couches de barrières et de sorts. La première était tout autour de la ville, la deuxième entourait seulement le Vieux Carré. Il était déjà tard quand nous quittâmes Antoine, aussi décidai-je de n'inspecter que les sorts du Vieux Carré.

Après avoir trouvé un coin discret bordant la zone, je m'accroupis et me concentrai. Rapidement, les runes apparurent sous mes yeux et j'en approchai la main. Je n'avais pas besoin de les toucher pour sentir la puissance qui s'en dégageait. Le motif runique, d'une facture remarquable, cerclait tout le Vieux Carré. En me concentrant, je pouvais ressentir l'ouvrage sur toute sa longueur. Méticuleusement, je vérifiai que le sort n'avait rien d'anormal, rune par rune. Une à une, j'examinais les multiples protections de Marie Laveau. Tout était en ordre.

— Rien à signaler, lançai-je à Alec en me redressant.

— Tu as besoin de contrôler autre chose ce soir ? demanda l'alpha.

— Non, pas spécialement. Pourquoi ?

— Alors viens, répondit Alec en prenant ma main pour m'entraîner à sa suite.

Rapidement, nous nous trouvâmes à nouveau au centre du Vieux Carré, plein de musique et d'exclamations de joie.

— Maintenant que le travail est fini, on peut se détendre un peu, fit Alec avec un sourire aguicheur.

Il m'entraîna dans le premier bar venu, et très vite un verre d'alcool remplaça sa main dans la mienne. Voilà qui présageait une bonne soirée.

Nous fîmes la fermeture du bar, et c'est dans un état passablement enivré, malgré nos constitutions surnaturelles, que nous fîmes le chemin du retour. Nous avions dû mettre une demi-heure pour faire 500 mètres, à force de s'arrêter cinq minutes tous les trois mètres pout s'embrasser. De fait, une fois dans l'intimité de quatre murs, notre désir mutuel était on ne peut plus équivoque. Collé contre moi, je pouvais parfaitement sentir l'excitation d'Alec, et je ne doutais pas un instant quant à sa capacité à sentir la mienne.

Nous montâmes à l'étage en éparpillant nos vêtements ci et là, et sitôt arrivés dans la chambre je le plaquai contre le lit. Il me laissa le chevaucher, me permettant de mener la danse. J'effleurai ses lèvres des miennes, les mordillai, tout en caressant son corps. Le désir brillait dans ses yeux que l'excitation rendait améthyste. Un grognement sourd commença à monter dans la gorge d'Alec, alors que ses mains agrippaient fermement mes fesses. Mon corps se figea, paralysé par les souvenirs. Alec sentit le changement qui s'opéra en moi puisqu'il se dégagea et m'assit en face de lui.

— Ça va petit loup ? demanda-t-il sur un ton inquiet.

Je restai muet, tremblant de frustration et de colère. Furieux que même mort, Nick ait toujours autant d'emprise sur moi. Furieux qu'il m'empêchait d'être heureux, d'être moi-même. Furieux qu'il se soit immiscé entre Alec et moi. Furieux.