Chapitre 48

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Alec me retrouva dans notre chambre, peu après que le Conseil soit terminé. Après m'avoir embrassé, il se dirigea vers la salle de bains, et j'entendis bientôt l'eau couler. De mon côté, je contactais divers contacts, afin de pouvoir joindre les hauts dirigeants des diverses communautés qui formaient le monde surnaturel. Rentrer en communication avec ces personnes ne devrait pas être trop compliqué, de par mon statut de Lord, mais cela prendrait du temps. Pour l'heure, les messages étaient envoyés, et il ne me restait plus qu'à attendre une réponse.

La voix d'Alec en provenance de la salle de bains me coupa dans mes pensées, et je le rejoignis.

— Tu viens te doucher avec moi ? me demanda-t-il depuis la douche à l'italienne.

J'hésitai un instant, mais la vue de son magnifique fessier, et du roulement de ses muscles dorsaux alors qu'il se frictionnait les cheveux me décida. J'entrai dans la douche après m'être déshabillé prestement, et je me serrai contre lui pour profiter du jet chaud, qui me délia rapidement les muscles. Mon amant commença à me savonner, et j'appréciais la sensation de ses mains larges sur mon corps.

— Tu as faim ?

Sa question aurait pu avoir un sous-entendu sexuel, mais le sérieux avec lequel il l'avait posée ne collait pas.

— De sang, explicita-t-il face à mon incompréhension.

— Oh, lâchai-je, penaud.

— Je sens quelque chose se tortiller en toi, et je crois que c'est la façon dont je perçois ta faim.

— C'est vrai que ça fait un moment que je n'ai pas bu de sang, répondis-je en me léchant les lèvres avec envie, désormais très attiré par la veine qui pulsait à son cou.

Alec guida ma bouche à sa jugulaire, et je ne me fis pas prier. Mes canines percèrent la peau tendre, et le liquide chaud remplit bientôt ma bouche. Je grognai de satisfaction, et m'écartai légèrement après un temps. Pris d'un élan de possessivité typiquement lupin, je lui donnai un coup sec de dents sur l'épaule, marquant profondément sa chair.

— Tu m'as marqué, commenta-t-il, surpris.

— Il semblerait, oui, chuchotai-je en caressant la blessure du bout des doigts.

Je ressentis un léger picotement, que j'avais appris à reconnaître comme celui de mon pouvoir d'empathe, et la blessure se referma complètement, sous mon regard déconfit. Les loups marquaient souvent leur partenaire, généralement par morsure, afin d'indiquer aux autres qu'il appartenait déjà à quelqu'un. Cependant, la marque devait se voir ! A cause de ma guérison, la plaie que je venais de faire n'avait laissé aucune trace.

— Eh bien ! tes pouvoirs en ont décidé autrement, s'amusa Alec. Tu auras bien d'autres occasions pour me marquer, mon loup, ne t'en fais pas.

— Il va falloir que j'apprenne à les maîtriser. Pour l'instant, ils ne se manifestent que quand tu es blessé...

— Et c'est déjà bien. Mais si besoin, je suis prêt à me blesser autant de fois qu'il le faudra, pour te motiver, ajouta-t-il, taquin.

— Eh ! ne te moque pas !

Il m'attira à lui dans un rire, me plaquant contre son torse. Ses lèvres caressèrent bientôt ma gorge, et ses dents me mordillèrent doucement, m'arrachant un frisson de plaisir. Je sortis prestement de la douche après m'être rincé, sous le regard réprobateur de mon amant.

— Une seconde de plus avec toi sous cette douche, et je succombais à tes charmes, expliquai-je.

— Et ce serait si mal ?

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