Quelques temps aprés,
Juste lorsque j'ai eu ma premiére année,
Mon pére, un peu remis de son deuil, vint me chercher chez grand-mére avec qui on m'avait laissé depuis la mort de maman.Grand-mére qui s'était alors habituée à moi comme sa propre fille, comme la fyfia qu'elle avait perdu, fut meurtrie par cette séparation mais mon pére insistait pour m'avoir prés de lui.
Personne d'ailleurs ne comprenait pourquoi il voulait me garder alors que grand-mére était là et sachant qu'il allait de surcroit au travail.
Il a préféré avoir un nourisson entouré d'une horde de baby-sitters à la maison plutôt que de me laisser avec grand-mére.
Vraiment personne ne comprenait à ce moment là.Grand-mére était autorisée à venir me voir sans planning mais n'avait nullement le droit de m'amener avec elle en dépit de toutes les supplications qu'elle adressait à mon pére .
Ce dernier restait impassible à toutes suppliques concernant une éventuelle séparation entre nous deux.Que dire encore à propos de ce que m'a raconté grand-mére ce moment là si ce n'est que j'ai eu un enfance plus que choyée.
Même étant trés petite, mon pére a toujours veillé à ce que je ne manque jamais de rien.Et, ma foi,je n'ai jamais eu à me plaindre en grandissant avec mon pére.
Grand-mére le suppliait à longueur de journée pour me ramener avec elle mais ce dernier ne voulut rien entendre.
Elle avait par contre la permission de venir me voir sans prohibition aucune mais n'avait par contre point le droit de m'amener avec elle.Je grandis sans avoir vu mon pére, ne serait-ce qu'une seule fois, avec une autre femme.
Pourquoi?
Personne ne le savait. Mais peut être était ce parcequ'il ne pouvait vivre avec personne d'autre hormis ma défunte mére.Toutes les personnes le connaissant au moment où il a rencontré ma mére seraient forcément fascinées du changement extraordinaire qui se présente concernant mon pére. Il avait perdu tout de son statut de courreur et n'avait plus rien à faire des femmes car n'étant interessé que par son travail et mon confort.
S'il y'avait aussi une chose qui impressionnait les gens encore plus que le changement de mon pére, c'était ma ressemblance avec ma mére qui devenait de plus en plus flagrante.
Plus je grandissais, plus j'adoptais ses mimiques et son comportement.
Tous ceux qui connaissaient ma mére en réstérent bouche-bée et même moi j'atteste de cette parfaite similitude en voyant les photos de maman.
On avait et le même charme et les mêmes yeux.Puis vint le moment de me faire scolariser. Mon pére s'en chargea et m'inscrivis dans l'une des plus prestigieuses écoles de Dakar et je devins dés mes premiéres années une remarquable élève de telle sorte qu'il a fallu me faire Sauter plus d'une fois de classe.
Je me retrouvais rapidement en classe de troisiéme avec plus que ce que n'aurait espèré avoir une fille de mon âge.Je me rappelle, à mes dix ans, qu'il me suffisait juste de regarder mon pére pour qu'il sache exactement ce dont j'avais envie rien qu'en observant pronfondément mes yeux. On avait une interconnection que, moi, j'expliquais par l'affection parentale.
J'aimais mon pére, je l'aimais beaucoup et j'aimais aussi grand-mére qui était ma confidente.
Vint la période des vacances, jour où mon pére flancha alors face à l'insistance de grand-mére et m'autorisa à passer les vacances avec elle.
Vacances oh combien riche en émotions qui m'étaient inconnues!
Je vécus avec ma grand-mère une vie simple non pas de riche mais de modestie.
Avec elle, j'ai appris que dans la vie tous se valent.
Je me rappelle particulièrement d'un jour de grande averse où, alors que la pluie venait de cesser, grand-mére m'invita à nous relaxer devant la porte de la demeure pour humer la délicieuse odeur hivernale.
- maria (c'est ainsi qu'elle m'appelait) tu m'as tout dit à propos de tes notes scolaires mais rien de tes amis d'école.Et là je soupire.
Grand-mére avait tendance à tout vouloir savoir avec moi comme c'était le cas avec maman.
On était des confidentes mutuelles (ai je encore besoin de préciser que c'était encore comme avec maman?).
C'était justement pendant ces périodes de vacances qu'elle m'avait raconté l'histoire de papa et maman du début à la fin et sans ommission aucune.
- mamy tu sais à l'école je n'ai qu'une amie et elle s'appelle fatou. En fait, elle est calme,intelligente et trés observatrice. Je l'aime bien parce qu'elle ne passe pas son temps à me persecuter lors des devoirs comme le font les autres qui ne veulent être amis avec moi que pour ce que je peux leur apporter.Ma grand-mére m'écoutait alors toute ouïe toute oreille comme si j'étais une grande personne et je me sentais importante à ses yeux.
- mais je ne veux pas avoir d'autres amis car papa ne sera alors pas content.
Grand-mére me regarda étonnée et me demanda:
- pourquoi donc as tu peur d'avoir des amis à cause de ton pére?
- bah parcequ'il me dit toujours que je suis trop petite pour ce genre de relation mais y a t-il vraiment une âge appropriée pour avoir des amis?Grand-mére me sourit et me répondit:
- ah toi alors! Tu es vraiment plus intelligente que ne l'exige ton âge. Une petite fille poser des questions comme ça? Seigneur! Mais bon pour répondre à ta question en principe non il n'y a pas de période adéquate pour l'amitié mais je comprends ton pére.
En fait ma puce, je crois qu'il essaye de t'inculquer l'éducation qu'avait ta mére. Tu sais elle n'avait aucun ami.
- oui oui je sais. Tu me l'as déja dit mais moi je veux être amie avec les autres, être proche d'eux mais papa ne veut jamais. La réalité c'est que je ne suis pas maman; je suis moi:mariane.
- oui ma chérie tu n'es pas fyfia mais tu lui ressembles physiquement et intellectuellement comme son sosie et ton pére voudrait que tu lui ressembles aussi moralement. Devant mon air toujours consternée elle rajouta:
- regarde moi par exemple, à chaque fois que je te regarde je vois ma fyfia que j'ai perdu trop tôt hélas et j'aimerai aussi voir en toi son caractére alors pourquoi ne serait-ce pas le même cas avec ton pére qui a perdu la femme de sa vie trop tôt aussi.
- alors vous ne m'aimez que parce que je ressemble à maman et que vous voudriez que je lui ressemble d'avantage moralement? Demandai je perdue.
- mais non ma petite c'est juste que le caractére de fyfia constituait la carapace qui la protégait contre tout imprévu et elle était contre l'amitié ou l'amour. Personne ne pouvait l'atteindre pour la blesser, c'est ce que nous voulons aussi pour toi c'est à dire que tu ne souffres point par sentiments.
- et pourtant papa avait bien crevé l'abscés concernant maman et tu l'y as même aidé alors pourquoi si réelement tu es contre les sentiments?
- je ne suis pas contre les sentiments bienveillants, juste les mauvais. Et je savais que ton pére ferait le bonheur de ta mére.Je soupire résignée.
- bon d'accord.
Grand-mére ajouta:
Et puisque tu es de loin la meilleure dans ton école, tu ferais vraiment mieux de te limiter à cette fatou comme amie. D'ailleurs attends moi que je t'améne quelque chose pour te préserver contre le mauvais oeil et la mauvaise langue. Attends moi içi.Grand- mére rentra et me laissa seule devant la maison.
Arriva Rouba, la griotte du quartier qui en me voyant s'extasia.
- oh seigneur mais tu es le portrait craché de ta mére. Tu as sa beauté et ses yeux. Ce que Dieu est fort!
- tu ne sais même pas à quel point Dieu est fort.
Ce fut ma grand-mére qui venait de ressortir qui répondit ainsi.
Rouba resta prostrée devant elle.
- vous avez assailli sa mére de par vos commentaires de telle sorte qu'elle est morte trop tôt mais avec mariane je peux vous jurer que ça ne sera pas pareil. Bande de cannibales.Et la griotte de riposter.
Ce jour là,tout le quartier pratiquement a dut interférer dans la dispute avant que grand-mére n'accepta d'en finir et de rentrer avec moi.Ça avance ça avance.
Mariane a maintenant 10 ans et commence à s'offusquer du fait qu'on la considére comme sa défunte mére .
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Jvm 😜😜😍😍😛😛😘😘😝😝😝😝😝
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Sombre Réalité (Terminé)
No FicciónMariane,jeune fille sénégalaise de seize ans,orpheline de mére a 1 mois,issue d'une famille riche (enfin c'est uniquement son pére qui l'est) voit sa vie virer au cauchemard lorsque ce dernier, dans une sorte de perte de mémoire inexplicable, s'év...