Retour à mariane ( 5 ans plus tard toujours devant la mer)La vie m'a appris une chose: seule celui qui s'adapte le mieux survit toujours.
J'ai dut jouer le jeu cinq années d'affilée.
J'ai dut accepter ce sacrilège contre mon gré.
J'ai dut me contenter de ce qu'on me donnait pour au final me rendre compte que ça n'en valait pas la peine.
En fait ça m'a pris cinq ans, cinq longues années de torture et de souffrances incroyables, pour me rendre enfin compte que je n'avais plus besoin de survivre.
JE n'étais déja plus en vie.
J'ai perdu une à une les choses les plus importantes pour moi et qui, seules, pouvaient me maintenir en vie.
J'ai vu s'écrouler sous mes yeux, en plus sans rien pouvoir faire, tout ce à quoi je tenais.
J'ai carrément appris à mes depends que les illusions restaient illusions et que les rêves restaient dans le monde fictif.
Içi c'est le monde.
Le vrai monde.
Là où il fallait souffrir pour se convaincre de la réalité.
Là où il fallait abandonner et savoir s'en aller si toutefois les souffrances n'ont plus raison de nous à force de nous avoir détruit pour de bon.J'ai 16 ans en ce moment et pourtant, on m'en aurait facilement donné 26.
Je n'ai jamais choisi la vie que j'ai eu.
On ne m'a jamais demandé mon avis sur ce qui pourtant m'appartenait.
J'ai été l'objet entre les mains du bourreau.
Je reviens en arriére, à cette fameuse nuit où j'ai perdu ma pureté, à ce fameux onzième anniversaire.
Depuis mon cœur saigne toujours et mes larmes se sont tarries.
Je ne distingue plus ni le jour ni la nuit.
Tout ce que je vois encore et encore en fermant les yeux comme en les re-ouvrant c'est toujours cette main baladeuse, cette main qui a forcé toutes les serrures de mon infime corps balayant d'un revers ce qui constituaient mes maigres barrières.J'en ai voulu au monde entier.
J'en ai voulu à ma mére.J'ai pensé qu'à force de verser tant de larmes, mes yeux s'éteindront et que j'aurai, par conséquent, eu la chance de ne plus voir de mes yeux ce sacrilége mais au lieu de ça, ce fut mes larmes qui s'éteignirent.
J'ai beau avoir mal, je n'arrive pas à l'exterioriser.
Toute ma volonté s'est éteinte du jour au lendemain et loin de moi la periode où je me sentai surdouée. Loin de moi le temps où je représentai la joie enfantine.
Je ne suis plus rien.
Je ne suis plus personne.Une brise me fouetta les narines.
Oh!
Ç'aurait été dans d'autres circonstances, j'aurais adoré la plénitude qu'elle m'apportait, j'aurais savouré chaque instant de ce moment mais malheureusement, mon âme sest noire.Elle est salie.
Elle ne peut plus rien ressentir.
Ni bonheur, ni joie, ni même ressentiment.Suis-je triste?
Je ne sais pas car la tristesse est un sentiment et j'ai eu tellement mal qu'à force je ne ressens plus rien.
Suis-je malheureuse?
Je ne sais pas.
Je pense que je suis totalement éteinte.Suis-je morte?
Oui.
Car je sens déjà les flammes de l'enfer transcender mon être.Je ne suis plus que feu.
Plus que flammes.Je suis sombre de l'interieur.
Totalement carbonisée.Je n'ai plus de coeur, plus d'âme.
Que devrai-je alors faire en ce bas monde?
Quel serait mon rôle dans ce monde qui n'appartient qu'aux vivants?
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Sombre Réalité (Terminé)
Literatura FaktuMariane,jeune fille sénégalaise de seize ans,orpheline de mére a 1 mois,issue d'une famille riche (enfin c'est uniquement son pére qui l'est) voit sa vie virer au cauchemard lorsque ce dernier, dans une sorte de perte de mémoire inexplicable, s'év...