Chapitre 3 : la guilde des dragonniers

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Maître Anila nous conduisit à travers un dédale où Soliane avançait sans peines. Au fur et à mesure que nous avancions, celle-ci prenait le temps de nous indiquer les lieux principaux de la guilde. Puis nous arrivons dans le couloir des dortoirs. C'était certainement le couloir le plus long que nous avions traversé. Les chambres se trouvaient de part et d'autre du couloir : à gauche les filles, à droite les garçons. Chaque porte était ornée, au-dessus de la poignée, d'une petite lettre de couleur. La lettre du dragonnier, la couleur du dragon. Nous avons marché jusqu'à arriver à une porte vierge. Là nous entrions.

Une petite chambre très simple : un lit, un bureau, des étagères avec quelques livres dessus, une armoire et un miroir accroché derrière la porte. Je posai mon sac sur le lit avant poser une question à maitre Anila.

- Maitre, où dorment les dragons ?

- Ils dorment tous dans les écuries situées dans la grande cour.

- Ils ne dorment donc pas dans les chambres.

- Bien sûr que non ! imagine seulement le bazar que cela serait, dit-elle en éclatant de rire.

Certes c'était logique, mais je n'avais pu m'empêcher d'espérer trouver une paillasse semblable de la salle dans laquelle nous nous étions reposés suite à notre démonstration.

« Ce n'est pas cette petite distance qui va nous séparer. Nous resterons en contact ne t'inquiète pas. Et puis ce n'est que pour la nuit. »

« Je sais ne t'inquiète pas non plus, mon grand. »

Nous reprenons notre exploration, suivant maitre Anila dans les couloirs. Les dortoirs étaient proches de la grande cour dont elle parlait. Dans cette cour immense, des apprentis s'affairaient de tous les côtés. La différence de couleur des tuniques donnait l'impression d'assister à un ballet arc-en-ciel.

À l'opposé du bâtiment dont nous sortions, un autre occupait toute la longueur de la cour. Celui-ci n'était pas très haut et fait de bois. C'était les écuries. Nous y entrâmes. L'intérieur me surprit. Le bâtiment était bien plus étendu que ce à quoi je m'attendais. Les stalles s'lignaient les unes à côtés des autres sur plusieurs rangées. Un véritable labyrinthe. Maitre Anila nous conduisit dans la deuxième rangée, puis nous prîmes à gauche. La stalle attribuée à Soliane se trouvait tout au bout de la rangée sur la droite.
Une couche en paille, de l'eau et c'est tout.

« Ça ira Soliane ? »
« Bien sûr ne t'inquiète pas j'ai tout ce qu'il me faut. Occupe-toi de toi d'accord ? Tout ira bien. »
« Prends soin de toi. On se revoit avant la nuit. »

Lorsque je ressortis avec Maître Anila, deux personnes s'affairent déjà avec de la peinture, pour orner le bois d'un « S » doré.

Elle me reconduisit à ma chambre, la porte à présent ornée d'un « J » doré. Quand nous y entrâmes, elle me désigna l'armoire. Les portes étaient ouvertes et montraient des étagères pleines de pantalons noirs, de chemises jaunes tirant sur l'orange, chaussettes, caleçons, de pulls à capuche tous gris et d'une veste beaucoup plus épaisse noire avec un gros col, des boutons sur le devant et une capuche fourrée.
Suivant mon regard Maître Anila dit :

- Veste de vol. Tu as aussi des gants dans la poche gauche et des bottines neuves sous ton lit. Les tiennes sont plutôt usée. Lors d'un vol, le frottement des écailles les abîment. Tu le verras bien par toi-même mais c'est très important d'être protéger en vol.

Sur le bureau, une besace en tissu brun, un carnet et un crayon. Mais il y avait aussi un large bracelet de tissus noir dont l'utilité m'échappait.

Cavalier d'argent - Tome 1 : Liehle - Terminé + en chantier ( réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant