Cavalier d'argent - Tome 1 : Liehle - Terminé + en chantier ( réécriture)

Chapitre 24 : un million de battements ( partie 4)

La salle prévue pour la nomination des apprentis n'était autre que la salle du conseil. Lorsque nous entrâmes avec Ester, j'aperçus deux rangées de gradins, d'une part et d'autre de la pièce. Le tout laissait un couloir central allant jusqu'aux tribunes des maîtres. Nous prîmes donc place dans les gradins à côté des autres membres de notre groupe. La salle se remplissait doucement. Elwin se tourna vers moi.

- Jolan, on a un peu de temps, je vais t'expliquer pourquoi nous sommes seulement douze dans le groupe. Nous sommes repartis en cinq groupes. Chaque groupes comportent habituellement vingt apprentis en formation. Ça tu le sais. Le premier groupes est formé par le maître de formation le plus ancien avec les vingts premiers. Maître Anila est la plus jeune des cinq, aussi elle a eu comme apprentis à former nous, les derniers arrivés. Mais avant ton arrivée, nous étions seize.

- Mais la première fois que je vous ai vu vous étiez dix.

- Oui. Tu as rencontré Lone je crois déjà. C'était ton adversaire lors de ton combat. Au départ il était avec nous. Puis un des apprentis du maître le plus âgé est mort.

- Mort ?

- Chut... murmure s'il te plait, on ne doit pas nous entendre. Je ne suis pas censé savoir tout ça. L'homme était très fort. Vraiment très fort. Trop fort. Bien que légèrement plus âgée que nous, il ne gênait personne. Il avait déjà le niveau d'un maitre. Un matin, on l'a retrouvé dans sa chambre. Il a été poignardé. Donc Lone est parti. Et là tout c'est accéléré. Dans la même semaine, trois autres apprentis en formation furent tués et deux disparurent. Quatre apprentis du groupe de maître Anila partirent donc pour rejoindre un autre groupe. Et le cinquième qui fait que nous n'étions plus que dix, fait parti des disparus.

- Mais pourquoi ? chuchotais-je, Sait- on qui a fait ça ?

Elwin secoue la tête et regarde les maîtres entrer dans la salle, passant entre les gradins. Comme nous parlions, je ne m'étais pas rendu compte que tout les apprentis étaient arrivés. Un murmure d'admiration s'éleva dans la salle quand les maîtres tout en marchant, firent une petite démonstration de magie. Elwin ne répondit pas tout de suite, aussi je pus enfin comprendre la plus grande différence entre eux et nous les apprentis. Les maîtres n'utilise pas un élément par la force, ils dansent. Nôtre magie n'est qu'un ébauche encore grossière quoiqu'on soit capable de faire. Rien n'est fait en délicatesse. Les maîtres s'installent dans La Tribune. quelques murmures s'élèvent. Elwin se tourne vers moi.

- On ne sait rien. Par les temps qui court il est dangereux d'être un bon magicien. C'est pour ça que maintenant il y'a toujours un maître à l'entrée de la guilde. Celui qui a fait ça n'étais pas un dragonnier. Même si nous ne nous apprécions pas tous, on est relié les uns aux autres par les dragons. On ne comprenais que trop la douleur des dragons dont les dragonniers sont partis, aucuns de nous ne peut faire ça.

Je me surpris à jeter un coup d'oeil à Camélia et à avoir peur. Il ne lui arrivera rien. Je ne laisserai rien lui arriver.

-Jolan, ce n'est pas un hasard si tout le groupe et bien d'autres font tout pour te protéger. Personne n'a de toute, si il doit y avoir une prochaine victime ça serai toi ou Ian. Pourquoi tu penses que vos portes se verrouillent automatiquement ?

- Pourtant les autres peuvent entrer dans ma chambre, et j'ai pu entrer dans celle de Ian.

- Non, ce n'est pas tout à fait ça. Vous laissez entrer les autres.

- Je ne suis pas sûr de comprendre.

Les membres du conseil entrèrent, les uns derrière les autres. Le silence se refit. Tout en avançant, ils exposèrent leur magie. Lorsqu'ils furent assis, les portes s'ouvrirent dans un grand fracas muet. Maître Hûto était entrer. L'air c'était réchauffé, mon coeur battait à tout rompre. Il dansait au milieu de ses traînées de flamme. Suivait derrière lui un magnifique oiseau de feu semblable à braise, mais bien plus grand, bien plus éclatant. Le bouclier élémentaire dansait dans les flammes créées par son protégé. Plus aucun doute n'était permis, maître Hûto était le chef de cette guilde. Les flammes rejoignirent l'oiseau qui les absorba avant de se placer sur l'épaule gauche de maître Hûto. Il continuait d'avancer vers La Tribune, le dos droit et la tête haute, noble. Le feu semblait continuer de vivre dans sa longue tunique rouge écarlate. Il se retourna et nous observa. Les murmures s'élevèrent de tout les côtés.