Cavalier d'argent - Tome 1 : Liehle - Terminé + en chantier ( réécriture)

chapitre 25 : Le collier coquillage ( partie 2)

Je serrais le petit collier coquillage en entrant dans la grande salle métamorphosée. Les deux tables avaient été repoussées sur les côtes de la pièce, les bancs avaient disparu, ainsi que la table des maîtres. Plein de petits plats étaient posé sur les tables. Lorsque nous entrons dans la salle, le silence se fait, maître Hûto pose une main sur mon épaule, vêtu de sa longue tunique écarlate, il imposait un certain respect. Les gens s'écartèrent sur notre passage. Arrivé à l'autre bout de la pièce, nous fîmes face à la foule, les membres du conseil et leurs apprentis dans notre dos.

- Comme le veut la coutume, les apprentis des conseillers doivent démarrer le bal. Musique s'il vous plaît !

Comment ça on doit ouvrir le bal.

« Avant de commencer à danser, les apprentis des conseillers doivent ouvrir le bal, prendre un partenaire et danser. Toi tu ira au milieu, quand je te le dirai, une fois que les autres ont commencé à danser. »

Je commençais à paniquer. Je n'avais pas de partenaire. Je regardais les feux allumés dans les âtres cherchant désespérément une solution. Il me fallait un partenaire, ou ne pas danser. Les apprentis des conseillers s'assemblaient pour former des couples, ou d'autre allait chercher des partenaires dans le publique. Ian avait invité Garance à danser.

« Invite Camélia. »

Entendre sa voix dans ma tête me fit sursauter. Mais c'est vrai, Camé était toujours libre. Un garçon roux passa devant mes yeux et prit le main de la fille au cheveux verts que je cherchais désespérément dans la foule. J'ignorais que maître keiko faisait partie du conseil. Mais de toute évidence, c'était Charlie qui allait danser avec Camélia. Je serrai le petit collier dans le creux de mon poing avant de le porter à mon coup pour le mettre dans l'anneau de la forge. C'était comme si j'avais du plomb dans l'estomac. Tout semblait bloquer. Je regardais Charlie et Camélia danser, tourner, en pensant qu'elle était vraiment magnifique dans sa robe rose. Charlie aussi dans son habit rouge et orange. Je regardais mes vêtements, dans ces tissus brillants, j'avais sûrement l'air d'un guignols après tout. Une profonde tristesse s'empara de moi en voyant Camélia posée sa tête sur l'épaule de Charlie. Et puis de la colère aussi. Contre moi. Je ne comprenais pas pourquoi. Ils étaient beau ensemble, pourquoi ça me faisait si mal ?

« Vas y, c'est à toi. Et si tu ne sais pas danser, ou si tu n'as pas de partenaire, danse simplement avec ce que tu as en toi. »

Danser avec ce que j'ai en moi ?
Mes pieds avancèrent seuls jusqu'au centre de la piste. La musique résonnait dans toute la grande salle.

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- Maman ?
- Oui mon chérie ?
- PourQuoi tu danses tout le temps ?
- Parce que je vis mon poussin.
- Je ne comprends pas.

Ma mère s'agenouilla devant le petit garçon de sept ans qui se trouvait devant elle.

- PourQuoi tu aimes autant la musique ? Jouer du piano ?

Le petit garçon porta le doigt à se bouché et leva les yeux au ciel, comme pour réfléchir.

- Je sais pas trop. Je dirai que c'est plus facile que de parler. La musique dit tout. Ça vibre.

- Et bien voilà, quand les notes résonnent, elles ne résonnent pas que dans nos oreilles, elles font vibrer notre corps en entier. C'est pour les mêmes raisons que toi pour la musique que je danse. Tu comprends?

- Je crois ...

Ma mère embrassa le petit garçon sur le front.