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— Aïe !

La femme jette la bande de cire dans la poubelle, tandis qu'America réprime son hilarité.

Je lui jette un regard noir, se qui accentue d'autant plus ses ricanements.

—Tu veux peut être que je te tienne la main ? , glousse t'elle.

— Oh, ça va, merci !

Ce qu'elle m'agace à se moquer de moi !

La femme rousse m'adresse un sourire, avant de m'informer :

— C'était la dernière, vous pouvez vous lever.

Je soupire de soulagement avant de me redresser.

J'ai passé une heure à me faire pomponnée, pour, enfin, être prête (selon les professionnels) à aller réaliser le shooting pour Peta.

Les esthéticiennes m'ont farcie la tête avec leur histoires atroces sur la façon dont les animaux sont tués dans les abattoirs et leurs chiffres délirant de pauvres petits lapins ou renards sacrifiés pour les manteaux de fourrures de marques peu scrupuleuses.

J'avoue que je ne voix plus un bon steak de la même manière qu'il y a deux heures.

Adeline, la jeune femme aux cheveux de feu qui nous prend en charge depuis notre arrivée aux studios, nous conduit, America et moi, jusqu'à une petite pièce contenant du matériel de photo, des costumes étranges, et des prospectus pour le végétarisme.

— Déshabillez vous et enfilez ça.

Elle nous tend à chacune un grand peignoir, puis sort de la pièce.

Je jette un regard à mon amie, qui commence déjà à déboutonner son chemisier, avant de lui lancer :

— Je n'arrive pas à croire que tu ai réussi à me convaincre de faire ça.

Elle hausse les épaules.

— C'est pour la bonne cause.

— Oui mais je vais poser nue ! Et me retrouver afficher dans plusieurs magazines, en plus.

— Oh, ça va, c'est pas comme si c'était ta première fois ; il y a à peine une semaine tu étais à la une de plusieurs Peoples. Que tu bécote Peter Clarke ou que tu pose nue, ça ne change pas grand chose.

Je m'étrangle face à ses paroles, et détourne le visage pour ne pas m'exposer à son regard scrutateur, en proie à ma rage habituelle ; en effet, personne, ne prononce le nom de Peter.

Je serre les dents à me les enfoncer dans la mâchoire et ferme les poings.

Mes ongles s'enfoncent dans ma paume.

En vérité, lorsque j'ai accepté de poser, j'étais bien décidée à me défiler au dernier moment.

Hors la situation à changée, et j'ai une nouvelle motivation.

Une motivation que je n'avouerais jamais, ayant un ego un peu plus développé que la moyenne.

Un peu plus ? S'étrangle ma conscience. No comment'.

Je sais qu'un certain PDG aux yeux bleus ne sera pas content du tout de me voir dénudée et exposée au monde.

Je veux lui montrer ce qu'il a perdu.

Je veux lui faire autant de mal qu'il m'en a fait.

Un sourire cruel se dessine sur mon visage, mais je le réprime avant que mon amie n'ai pu le remarquer et poser des questions.

Only Me Où les histoires vivent. Découvrez maintenant