•11•

6.4K 407 19
                                        

Point de vue de Katherina :

La chaleur m'accable dès que je sors de l'avion, mon sac Vuitton pendu à mon bras.

Je rejette les cheveux foncés en arrière à l'aide de ma main, et saisie mon passeport. L'aéroport est petit et presque vide. Je me dirige sans plus attendre vers un guichet de contrôle sur lequel je pose mon passeport, juchée sur mes escarpins à talon aiguille.

Le trajet de bateaux jusqu'à l'île sur laquelle est implanté mon hôtel de luxe dure plus d'une demie heure, et j'en profite pour appeler America.

— Allo ?

— Salut, c'est moi. Je suis arrivée.

— Super ! Il est qu'elle heure là bas ?

— 20 heures.

— Bon je te laisse, il faut que j'y aille.

— Ok bye.

— Bye.

Enfin, l'hôtel se profile à l'horizon. Le bateau s'arrête à côté d'un long ponton, et je descends du véhicule, ma valise à la main.

Un majordome me conduit jusqu'à mon bungalow, une immense suite constituée d'une chambre, d'une salle de bain, et d'un salon.

Je me laisse tomber sur le lit, et tante en vain de trouver le sommeil. Finalement, le décalage horaire faisant son œuvre, je décide d'aller nager dans la mer.

J'enfile un bikini blanc à plante verte taille haute, et sors de ma chambre. De la musique parviens à mes oreilles, et, sans que je ne l'ai vraiment prémédité, je me dirige vers sa provenance.

Une affiche attire mon attention. Je tourne aussitôt les talons et vais m'habiller.

Une fois vêtu d'une courte robe à fleur et d'une paire d'escarpins, je retourne à l'affiche et la dépasse jusqu'à la salle où se déroule la fête.

Plusieurs personnes dansent, tandis que d'autres sont rassemblées en groupe et joue à des jeux dans le genre d'action ou vérité, "je n'ai jamais", ou à d'autres encore plus stupides.

Un éclat de voix me parviens, et je me retourne aussitôt.

— Su tu savais le nombre de fois que je me suis branlé là dessus ! Cette fille est méga bonne !

Je me dirige vers le groupe, et jette d'une voix assurée :

— Merci.

Leur mâchoires se décroches lorsqu'ils font le lien. La fille de la photo, c'est moi.

— Putain de merde, mon plus grand fantasme est devant moi !

Mon sourire se fait satisfait. Je tourne les talons, et décide de m'incruster dans un des groupes de jeu, au moment où une jeune fille m'aborde en criant par dessus la musique :

— Salut, tu ne voudrais pas jouer à la soufflette avec nous ? Il nous manque une fille.

Je cris aussi lorsque je réponds :

— Ok.

Elle sourit, et m'entraîne vers l'extérieur. Un petit groupe est rassemblé près de la gigantesque piscine.

— C'est bon ! , cris la fille. J'ai la dernière fille !

Je suis sur le point de m'assoir lorsque mes yeux croisent des pupilles lipides et dilatées.

Ma mâchoire se décroche.

C'est un cauchemar, dites moi que c'est un cauchemar.

Pourquoi faut t'il qu'il revienne toujours me hanter ?!

— Putain de bordel de merde.

Katherina.

Je déteste la manière dont mon prénom roule sur sa langue.

Je reprends aussitôt le contrôle de mes émotions, et me contente d'un froid :

— Clarke.

En effet ; il n'a connu que le meilleur aspect de moi. Maintenant, il va se confronter à la peste qui sommeil en moi et qui attends l'opportunité de sortir.

J'hésite à tourner les talons, tout en sachant que cela reviendrai a battre en retraite, encore une fois.

— Tu ne veux plus jouer ? , demande t'il innocentement, sachant très bien quelle proportion à mon orgueil.

J'hausse un sourcil, faussement étonnée. Il est hors de question que j'opère une retraite. Je vais retourner la situation à mon avantage, même s'il est certain que cela peut me revenir en pleine face tel un boomerang.

— Et pourquoi ?

Je m'assois face à lui, entre deux garçons. Nous sommes environs une quinzaine.

— Bien, s'exclame celui qui semble mener le jeu. Qui veut commencer ?

Une fille se propose, et il lui passe une carte à jouer. Elle s'en saisie et la colle à sa bouche, avant d'embrasser les garçons à sa gauche par dessus la carte. Elle se retire, et la carte se retrouve collée à la bouche du garçon, qui, lui même, répète le même geste avec la fille à sa gauche.

Mon tour vient rapidement.

Je me penche vers le beau jeune homme à ma droite, et pose mes lèvres sur les siennes à travers la carte.

La douleur que j'aperçois dans le regard de Peter me donne des ailes. Cela fait longtemps que je n'avais pas ressentie d'aussi grande satisfaction a infliger le tourment. En effet, je n'ai pas toujours été quelqu'un de bien, en supposant que c'est le cas maintenant.

J'ai comme l'impression que la salope que je suis à 60 %, et que, ces dernier temps, j'ai réussie à presque faire disparaître, est de retour.

__________________
On en apprend toujours plus sur le passé de Katherina !
À elle un passé aussi clean que vous l'imaginer ?

PS : désolée pour cet enorme retard, mais je suis véritablement débordée en ce moment ; entre la reprise des cours, mes activités extras scolaire et la correction du tome un, je n'ai plus le temps d'écrire.
Je tiens à vous informer que je pense adopter le rythme d'une chapitre par semaine désormais. Je sais, je sais, c'est trop peu ! Dès que j'aurais dû temps , j'écrivais !

PPS : Je tiens à vous informer que j'espère que la version papier de ce roman paraîtra un jour, et si vous avez des maisons d'édition à me proposer, je suis preneuse !

Pleins de bisous !

Only Me Où les histoires vivent. Découvrez maintenant