Only Me

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Je suis vraiment désolée pour cette si longue absence et j'espère de tout mon cœur que vous n'avez pas abandonné Katherina et Peter qui sont bel et bien de retour.

Je vous fournis un petit récapitulatif des derniers chapitres :
Katherina a accepté d'assister à l'anniversaire de sa sœur, mais la présence de sa mère la replonge dans ses souvenirs concernant son père. La scène du dernier chapitre se finis dans la bibliothèque, où Katherina avait eu un flash Back de son enfance lorsque Peter s'était mis à jouer au piano.

Point de vue de Peter Clarke :

Sur ce, elle sort.

Je reste quelques instants abasourdis, et la regarde s'éloigner.

Je déteste avancer dans le flou, et être au côté de Katherina signifie courir continuellement en plein brouillard.

Est ce que je l'aime assez pour supporter ça ?

Non.

Je l'aime trop pour rester dans l'ignorance, je veux tout savoir d'elle, de son passé, et faire parti de son futur. Mais ce n'est pas une mince affaire.

Je finis pas me lever, et me dirige vers le salon. Je m'assoie sur le canapé et allume la télévision, dans l'espoirs d'être diverti. Néanmoins rien ne m'intéresse, alors j'éteins, et monte à contre cœur dans la chambre. Katherina dort profondément.

***

Point de vue de Katherina Grey :

Ma mère me plante un gros bisous sur la joue.

— Au revoir ma chérie. J'espère que tu reviendra me voir bientôt.

Le sourire que je lui adresse est aussi faux que sa gentillesse.

— Vient Peter, j'ai une réunion à 16 heures je ne veux pas être en retard, je lance froidement, tandis que l'interpelé adresse un haussement d'épaule à mon grand frère signifiant clairement "tu l'as connais, je ne peux pas prolongé les aux revoirs ou les répercutions seront terribles".

Je balance mon sac dans le coffre et m'installe au volant. Peter lève les yeux au ciel mais se résigne à ne pas conduire et s'assoit à côté de moi. Je démarre en trombe.

Je ne respecte aucune limite de vitesse et fais le tiers du trajet en 40 minutes. Peter me fixe tout du long.

— Tu vas finir par m'expliquer ou tu vas encore me laisser dans le flou ? , finit t'il par lâcher, exaspéré. Et selon moi tu t'es prise une amende, il y avait un radar la bas.

Je ralentis en haussant les épaules.

— La moitié de ma famille est tarée et l'autre moitié me déteste, voila comment je résumerai la situation.

Il ne peut pas s'empêcher de sourire. Ma famille est tellement a mon image.

— Qu'est ce qu'il s'est passé avec ta mère ? Pourquoi les choses sont elles brisées à ce point là ?

Je gars la voiture sur le parking d'un Dunkin' Donuts, avant le glisser mes doigts entre les siens. Je plante mon regard dans le sien.

— Peter, je t'aime. Peut être un jour, si tu n'abandonne pas notre relation et les efforts que tu fais pour qu'elle tienne tant bien que mal debout, je t'expliquerai tout. Mais maintenant tout de suite je ne suis pas prête pour ça. Je suis enceinte, alcoolique et milliardaire, qu'espérer de mieux ? Profitons de la vie tant qu'il est encore tant. Allons acheter des cafés.

Sur ce, je lui adresse un sourire sincère, et pose mes lèvres sur les siennes.

— Katherina, j'accepte de boire les horribles cafés à 4 dollars de ce magasin d'aire d'autoroute si tu accepte de garder notre enfant si j'arrive à faire en sorte que Annabelle avorte.

— J'accepte d'y réfléchir si tu me fais l'amour dans un cinéma un jour.

Il se fige puis éclate de rire.

— Et si on commençait par le faire dans une Audi, d'abord ?

Son regard parcourt le véhicule, et en quelques secondes, il calcule le pourcentage de risque de ce faire surprendre en plein acte.

— 51 pour-cent. C'est beaucoup trop.

— Faux, je corrige dédaigneusement. 59 pour-cent, les toilettes sont là bas, regarde.

Je pointe du doigt les toilettes en question, qu'il ne semblait pas avoir vu.

Il hausse les épaules.

— Ça ne change rien à la conclusion ; c'est une très mauvaise idée.

— Te présenter à ma famille était aussi une très mauvaise idée, et pourtant je l'ai fait, je rétorque malicieusement.

Son regard pétille tandis que son sourire s'élargit.

— Très juste. Mais on ne peut pas faire ça.

Il se détourne.

— Non ! Pourquoi ?!

L'excitation étant montée en moi, je ne veux pas m'arrêter là.

— Parce que nous sommes tout deux des personnalités publiques et que on ne peut pas se permettre de se retrouver avec des photos de nos ébats dans les médias.

— Les vitres sont teintées.

Je lui adresse un clin d'œil en me mordillant la lèvre. Il soupire.

— Inconsciente...

Néanmoins, il baisse son siège et m'aide à m'installer à califourchon sur lui.

***

À cause de notre arrêt prolongé, nous arrivons à Manhattan beaucoup plus tard que prévu.

Peter et moi arrivons donc à notre réunion commune très en retard... et ensemble, car après une dispute sur lequel de nous deux arrivera un peu après l'autre, et sera donc encore plus mal vu, nous sommes parvenus à la conclusion qu'aucun de nous ne cédera sa place, et nous avons finis par débarquer ensemble.

Nous sommes accueillis par des regarde amusés et dédaigneux qui veulent tous dire « on met deux jeunes dans la même pièce et ils ne peuvent pas s'empêcher de se sauter dessus ».

Ce qui, en soi, n'est pas si faux.