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Ma respiration se fait saccadée. Il me pousse doucement sur l'îlot de la cuisine, et écarte mes jambes en grand.

Tandis qu'il continu de me torturer, je m'agrippe à sa nuque, mais aussitôt, il interrompt tout et retire mes mains de son corps.

Il prend une voix implacable lorsqu'il m'avertit.

— Tu as interdiction de me toucher, c'est clair ?

Je gémis.

— Pourquoi ?!

Il serre les dents.

— Tu me frustre sans arrêt, Katherina. Tu ne me dis jamais de se tu penses, se que tu ressens, tu ne me parles presque jamais de toi. Alors je vais t'imposer la même contrainte, jusqu'à se que tu comprenne ce que ça fais comme effet.

J'halète. Je laisse donc mes mains reposer sur la matière froide. Le désir me consume, mon envi de lui est plus forte que jamais, mais il refuse toujours de passer aux choses sérieuses. Ses mouvements restent superficiels, en surface.

Mon cœur bat la chamade, et je ne peux m'empêcher de pousser un petit crie plaintif, avant de glisser mes mains dans ses cheveux et de tirer sur la pointe. Je sais qu'il adore lorsque je fais ça. Néanmoins, il ne se laisse pas faire et s'écarte de moi. Il grogne.

— J'ai dis NON !
— Peter, je t'en pris !
— Pas question. Donne moi tes mains.

Son ton est dur. Je déglutit et lui tends les mains, piteuse. Il les replace poignet contre poignet, et défait le noeud de sa cravate bleue. Lorsque je comprends où il veut en venir, j'écarquille les yeux.

— Mais...

Il m'envoie un regard noir qui m'impose le silence. Il enroule mes poignets avec sa cravate, et réalise un noeud complexe. Il m'allonge complètement sur la table, et fais passer mon seul vêtement par dessus ma tête.

Il passe sa langue sur mon nombril, puis remonte jusqu'à mon sein droit. Il joue avec mon téton hypersensible, provocant une série de longs frissons qui me secouent. Ses doigts glissent le long de ma cuisse jusqu'à mon entrejambe, avec lequel ils s'amusent. Je ne tiens pas longtemps, et en un temps record, je me trouve au bord de la jouissance.

Néanmoins, alors que je ne contrôle plus rien, il arrête tout et s'éloigne de moi. Je cille.

— Non ! Qu'est ce que tu fais ?!
— Je te frustre.

Il ne semble pas vouloir changer d'avis. Je gémis.

— Je t'en pris ! Non !

Il tourne autour de l'îlot, me laissant à sa merci, complètement nue, au bord du gouffre qu'est l'orgasme qu'il ne veut pas me donner.

— Peter !

Il n'ajoute rien. Je me redresse, les yeux pleins de larmes amères. Je retire mes liens, et m'enfui, alors que mes joues sont inondées de larmes chaudes. Je me précipite à la douche, ne pouvant m'arrêter de pleurer.

Je vide un tube de savon sur moi, et me frotte autant que je peux, voulant me laver de l'horrible sentiment d'humiliation qui me serre la poitrine pareil à un étau. Je me laisse tomber au sol, et enfouît la tête dans mes genoux, le dos secoué de sanglots incontrôlables. L'eau brûlante coule le long de mon corps, m'apaisant peu à peu.

Au terme d'un temps indéfini, je me calme, et m'adosse à la paroi de la douche. Ma respiration retrouve un rythme régulier mais mon cœur et mon esprit restent fissurés.

Le visage froid de Peter, les mots dures qu'il a prononcé tournent en boucle dans ma tête. Il n'avait aucune pitié, il me faisait du mal sans éprouver aucune remord. Et il dit m'aimer et vouloir mon bonheur à tout prix !

Peu à peu, la colère s'insinue en moi. Je me redresse, et tourne le levier de la température jusqu'à l'emmener à une eau glacial. Après plusieurs minutes à ce régime, j'éteins tout et sors. Je m'enroule dans une serviette éponge, et traverse ma chambre jusqu'au dressing. Je constate qu'il est parti lorsque je suis totalement prête et que je quitte l'appartement pour aller travailler.

Je passe la journée à ruminer, de très mauvaise humeur. Plusieurs de mes employés subissent ma colère, sans vraiment comprendre se qui leur arrive. Je conclue plusieurs grosses ventes à coups de regard meurtrier, de froncement de sourcils menaçants, et de contractures de mâchoire.

Cold finit même par me féliciter de ma productivité. Le comble.

Sur la chemin du retour, je me permets quelques écarts sur les limitations de vitesses. Néanmoins, je ne décolère pas, car je n'ai pas eu l'occasion de m'expliquer avec la véritable cause de ma fureur.

Dans l'ascenseur, je donne un coup de poing dans la paroi. Enfin, lorsque les portes s'ouvrent, mon regard se pose sur le vase qui trône sur le meuble de l'entrée. Il appartenait à mon père.

D'un geste brutale de la main, je l'envoie valser au sol. Il éclate en mille morceaux avec fracas.

De toute façon, je ne l'ai jamais aimé. Je retire mes escarpins et ma veste, que je laisse gîre au sol, puis me précipite dans le salon. Néanmoins, a peine ai-je posé un pied dans la pièce que je m'immobilise.

Bien que la pièce soit plongé dans l'obscurité seulement troublée par les lumières de la ville en contrebas, je devine que quelqu'un est assit dans un des fauteuils, un verre d'une mixture dorée à la main.

Bien que la pièce soit plongé dans l'obscurité seulement troublée par les lumières de la ville en contrebas, je devine que quelqu'un est assit dans un des fauteuils, un verre d'une mixture dorée à la main

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