— Dégage de chez moi.Ma voix est glaciale. Mes mots claquent dans la pièce sombre.
— Pas question. Il faut que nous ayons une discutions.
Je serre les dents.
— Ce n'est pas toi qui fixe les règles, Clarke.
— Peut être, mais ce n'est pas toi non plus.
— Dégage d'ici.
Il se lève, et pose son verre sur la table basse. Il s'adosse contre la baie vitrée, et croise les bras.
— Que c'est t'il passé ce matin ?
J'écarquille les yeux. Il a toujours eu le dont d'être aveugle lorsqu'il était le plus facile de voir, et d'arriver à analyser avec justesse lorsque c'était invisible aux yeux du monde. Il est incohérent.
— Qu'est ce que tu veux que je te dise ? C'est toi qui avais le contrôle, c'est à toi de savoir ça !
Il hausse les épaules.
— Comment tu as ressenti ma prise de contrôle ?
Je soupire de mécontentement.
— C'était affreux. Tu as été cruel. Tu savais que j'avais confiance en toi, tu sais que lorsqu'on parle de sexe je m'en remets à toi, je te laisse faire se que tu veux. Tu étais mon guide, mais tu es allé trop loin cette fois ci.
— C'est la privation que tu as mal vécu ?
— Non. J'aime avoir tout ce que je veux au moment où je le veux, mais je sais ce que c'est la frustration, et je ne la vie pas mal. Mais le fait que ce soit toi qui me l'inflige, et volontairement en plus, toi qui est sensé vouloir mon bonheur... c'est très dur. Tu n'avais même pas l'air désolé, ou coupable. Tu semblais prendre plaisir à me voir ainsi, à ta merci, mise à nue pour toi.
— Je suis désolé.
Ses excuses sont plates, hypocrites. Je ne peux m'empêcher de lâcher un rire méprisant.
— Je suis désolé ? Waouh, je sais que tu n'a jamais été très doué pour les excuses, mais là, on atteint des extrémités.
Il serre la mâchoire.
— C'est vrai, je suis désolé. Écoute, il faut que j'y aille.
Il attrape sa veste posée sur le canapé, et traverse le salon jusque dans l'entrée. Il appelle l'ascenseur, qui s'ouvre automatiquement, sous mon regard perturbé. Alors que les portes se referment, il glisse.
— Tu devrais changer d'avis à propos de l'anniversaire de ta sœur.
Son regard dévie vers les morceaux de verre éparpillés par terre.
— Les vases brisés peuvent être recollés, ou rachetés. Les relations, c'est plus compliqué.
Et il disparaît derrière un mur d'acier.
Je reste statufiée plusieurs minutes, incrédule. Je ne comprends pas se qu'il vient de se passer.
Il est partit. Simplement partit.
C'est ce que tu lui as demandé de faire, je te signale, me rabâche ma conscience.
Je ne suis pas réellement surprise qu'il soit au courant pour Hannah et son anniversaire, après tout, sa sœur sort avec mon frère.
Je contemple quelques instants les morceaux de vase brisé éparpillés par terre. Les relations, c'est plus compliqué.
Je sais que ma sœur mettra du temps à me pardonner mon absence pour ses 18 ans, mais un jour elle comprendra mes raisons.
N'est ce pas ?
Point de vue de Peter Clarke :
Je ne suis ni stupide, ni aveugle. Et la situation est très claire.
Katherina est néfaste pour moi.
Au premier abord, elle est la femme dont j'ai toujours rêvé ; belle, intelligente, douée. Mais dès que l'on creuse sous la surface, on se rend compte que c'est un cadeau empoisonné.
Elle est impulsive, égoïste, méprisante. Le pire dans tout cela c'est qu'elle fait ressortir mes pires défauts, elle est magnétique, et m'entraîne avec elle. Elle me tire vers le bas. Quelle femme refuserai volontairement d'assister au 18 ans de sa plus proche sœur ?
Je fais les cent pas.
Quelque chose cloche. Ça ne colle pas.
Je m'empare de mon ordinateur portable, et de mon téléphone. J'ai besoin de certitudes.
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Only Me
Romance//Ceci est le tome deux de Only you, donc si vous ne l'avez pas lu, vous n'allez rien comprendre ^^// ⛔️ Attention sploiler ⛔️ Après le départ de Peter, le désespoir de Katherina se transforme petit à petit en colère indomptable. Elle se promet de r...