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Point de vue de Katherina :

La pointe de mes longs cheveux trempent dans l'eau, qui m'arrive au côtes. Je me place face à Peter, et plante mon regard dans le sien. La pénombre dissimule en partie son beau visage.

— Je te préviens, je ne te laisserai qu'une seule chance de t'expliquer. Et n'espère pas me revoir après, tout est finit entre nous Peter, et ce, par ta faute.

Sa mâchoire se contracte. Il a l'air nerveux. Il déglutit.

— Je sais, croix moi, j'en ai conscience.

Je ne bouge pas d'un millimètre. De toute façon, ça ne change rien.

— Ce soir là, après le dîner chez mes parents...

— Attends, je l'interromps. Je veux tout savoir, vraiment tout. Commence par ton adolescence.

Il déglutit une nouvelle fois, plus difficilement.

— Je n'ai jamais parlé à personne de tout ça. Enfin à très peu de gens.

Je le presse du regard.

— «J'ai commencé à me battre dès mon plus jeune âge. J'ai eu de gros problème à l'école à cause de ça. Mes parents m'ont inscrit au cursus militaire à mon entrée en sixième, pour que je me défoule sur autre chose que mes camarades de classe. Ça n'a pas servit à grand chose, à par à m'apprendre à me battre encore mieux. En quatrième, j'ai commencé à traîner avec les mauvaises personnes. J'étais le plus jeune, l'attraction la plus amusante : première cuite, premier pet, première fille, ext... un jour on m'a proposé de deeler, mais j'ai décliné la proposition. Je me suis fait casser la geule en règle, ce soir là. Lorsque je suis rentré, j'ai pris conscience des mes erreurs : tout ce petit manège ne pourrai pas durer. Alors j'ai décidé d'arrêter tout, et d'être pris à l'Université de Standord le plus tôt possible. J'ai sauté deux classe, et suis entré à Stanford. J'y ai été diplômé, et à 20 ans, je me suis installé à Manhattan, et y ai monté ma boîte. C'est lorsque j'avais 21 ans que j'en ai rencontré Piper. Elle était fantastique. Je suis tomber amoureux d'elle en quelques mois. »

Je me tends.

« Nous sommes rester plus de deux ans ensemble, et c'était l'amour fou. L'année de mes vingt quarte ans, j'ai décidé de la demander en mariage.»

Je déglutit. Peter a le regard perdu dans la lumière qui miroite au rythme des petites vagues.

« J'avais acheté la bague... je n'arrivais pas à trouver le bon moment pour lui faire ma demande. Un jour, elle s'est brutalement évanouie. Je l'ai emmenée à l'hôpital, et les médecins lui ont fait passer une série de tests. Ils lui ont diagnostiqué une leucémie à un stade très avancé. J'ai... j'ai fais tout ce que j'ai pu, j'avais déjà pas mal d'argent, à l'époque, mais rien n'y a fait. Elle est morte en quelque semaines. »

Un sourire discret se dessine sur mes lèvres. J'avoue que cette triste histoire ne m'émeut aucunement.

De 1, ça arrive souvent ce genre de chose, ce n'est pas rare, de 2, au pire, je l'en fiche, je ne connaissais pas cette fille, et de 3, si elle n'était pas morte, Peter serait marié à une autre à l'heure qu'il est. Donc, bon débarras.

De toute façon, je suis sure que c'était le genre de petite prude effarouchée dont la terre peut bien se passer.

Je me rends compte que Peter scrute attentivement mon visage trop tard pour effacer la moue moqueuse et réjouit qui s'y est peinte.

Only Me Où les histoires vivent. Découvrez maintenant