Trois heures et demie plus tard, mon avocat et moi contemplons le résultat de notre travail.
— Vous allez vraiment céder votre place ? , se renseigne celui-ci. La dernière fois que nous avons parlé vous m'avez fait comprendre que c'était hors de question.
J'hausse les épaules.
— Je le pensais, à l'époque. Mais les choses ne sont plus se qu'elles étaient.
Son regard balaye la large pièce, pour constater :
— Ça n'a pas l'air de vous plaire.
Il désigne du menton les morceaux de verre qui gisent éparpillés par terre. Je me mords la lèvre, partagée entre l'idée de mentir et de le laisser croire ce qui lui plaît. J'opte pour la deuxième option.
— J'ai d'autres projets.... Et on ne fait pas toujours ce qu'on veut.
— Ça, je sais... , rétorque le jeune homme d'une voix mystérieusement emprunte d'amertume.
Je contemple quelques courts instants la rue en contrebas, pensive, avant de me ressaisir.
— Eh bien, je vous dis à une autre fois... peut être, monsieur Scott.
Il se lève, et me serre la main, avant de s'en aller.
Aussitôt, je rassemble mes affaires, pour quitter mon bureau en verrouillant derrière moi.
Je demande à ma secrétaire de passer un coup de fil à Ross pour qu'il vienne me chercher. Sept dizaines d'étages plus bas, je m'attarde dans le hall, observant le lieu que je traverse chaque matin et chaque soir sans jamais y prêter attention.
Le carrelage gris clair va me manquer. Les sièges et canapés en cuirs blancs vont me manquer, les tableaux colorés accrochés aux murs vont me manquer. Et par dessus tout, les grosse lettres reflétantes portants mon nom accrochées dans le fond vont me manquer.
GREY.
Je serre la mâchoire et me détourne.
Je sors et grimpe dans la voiture de Ross. Avant même que je n'ai à lui indiquer une destination, il prend la direction du building Clarke.
Sur le trajet, j'appelle ma secrétaire pour lui demander de réunir le conseil d'administration jeudi prochain.
Dans le hall de la Clarke Company, je croise celui que je cherchais.
Lorsqu'il me vois, il hausse un sourcil et entre-ouvre la bouche.
— Katherina... j'allais te voir.
— Toi, moi, dans ton bureau, maintenant.
J'indique l'ascenseur d'un doigt impérial.
Il me rejoint, puis me questionne :
— Tu veux faire l'amour ?
Je roule des yeux, presque amusée.
— Mais non... enfin, peut être, mais après.
Les portes en fer se referment sur nous.
Il se rapproche de moi, jusqu'à m'acculer contre la paroi de l'habitacle. Il pose sa main dans le creux de mon rein, et relève mon menton vers lui de l'autre.
— Tu es certaine que tu ne veux pas faire ça maintenant ?
Il colle son bassin contre le mien. Mes muscles se tendent.
— Tu aurais meilleure mine...
Sa voix n'est qu'un murmure au creux de mon oreille. Une tension passionnée s'installe entre nous.
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Only Me
Romance//Ceci est le tome deux de Only you, donc si vous ne l'avez pas lu, vous n'allez rien comprendre ^^// ⛔️ Attention sploiler ⛔️ Après le départ de Peter, le désespoir de Katherina se transforme petit à petit en colère indomptable. Elle se promet de r...