Chapitre 3.

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Je sentais leurs présences, ils étaient partout, ils veillaient sur moi, ils me protégeaient alors que je ne savais rien d'eux, la seule chose que je savais c'était qu'ils n'étaient pas méchants.Et un jour peut de temps après mon seizième anniversaire,mon bel univer s'est effondré.

C'etait un jour d'hiver et la neige s'étalait à perte de vue. Soisic et moi construisions un bonhomme de neige pour Amy qui nous l'avait demandé. Nous venions enfin de le finir et Soisic m'avait dit en riant:

- Je vais chercher une autre carotte, celle-ci est complètement tordue !

Et elle était partie en riant vers la maison, ne sachant pas qu'elle regretterai par la suite d'être rentrer dans la maison me laissant seule dehors. Nous nous étions placées à l'arrière de la maison, l'endroit le plus enneigé mais aussi l'endroit le plus isolé.

Alors que je lissais les dernières imperfections de notre bonhomme de neige, une femme vêtue d'une longue cape noire, les yeux rouge comme le sang, apparu à une quinzaine de mètres devant moi. Elle était belle, magnifique même mais il se dégagait d'elle un aura atroce.

Elle était maléfique ,horriblement effrayante, mais ce qui m'effrayait le plus chez elle c'est que son envie de tuer se voyait sur tout son corps et sa beauté ne pouvait cacher cette envie meurtrière. Elle transpirait à travers chaque pores de sa peau, chaque mèches brunes de sa longue chevelure à travers son regard et même les vagues gestes qu'elle faisait semblait fait pour tuer.

Sans le savoir je venais de rencontrer celle que je haïrais sans limite durant toute ma vie, celle qui ruinera ma vie, celle qui fera de moi un monstre ne pensant qu'à se venger, celle qui sans relâche fera couler le sang sur les mains et les larmes sur mes joues. Je venais de rencontrer Era. Celle dont je ne connaissais pour l'instant rien s'approcha pas à pas, lentement telle une déesse meurtrière venu asséner le coup fatal à sa victime. Paralysé par la peur je tentait de reculer mais à peine quelques pas je trébuchait et tombait dans la neige. Elle était trop près, beaucoup trop près, elle s'était rapproché en si peu de temps, je tentait vainement de reculer me servant de mes mains mais je n'arrivais qu'à mieux m'étaler dans la neige froide. À présent elle était là au-dessus de moi à me scruter de ses yeux rouges.

- Ma pauvre petite princesse, ils ont voulu te protéger mais en te protégeant eux mêmes ils n'ont fait que te mettre en danger. Au lieu de t'apprendre à te battre, ils t'on rendu faible. Et maintenant que tu es toute seule face au danger tu ne vas pas pouvoir te défendre.

Elle m'attrapa pas le poignet avec violence, m'attirant à elle.

- Il paraît que ton sang à des pouvoirs hors du commun. Les gens disent qu'il a un goût tendre et délicieux,qu'il se régénère de lui-même à l'extérieur même de ton corps presque comme celui d'une reine, et qu'il permet de guérir nombres de plaies. Ma pauvre voici un présent bien trop grand pour une si petite fille, ce fardeau doit bien t'incommoder. Ne t'inquiète pas je vais vite te soulager de ce poids inutile.

Sa voie mielleuse résonne dans mes tympans et je sens ses lèvres bouger lentement, sa bouche collée à mon oreil. Elles approche alors doucement mon poignet de ses fines lèvres sur laquelle elle ne cesse de repasser sans arrêt sa langue. Du bout de celle-ci elle lèche mon poignet, je sens mon pouls battre dans mes tempes. Elle ouvre la bouche et je vois ses deux crocs blancs. Je ferme les yeux, je ne veux pas voir cette horreur.

Larme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant