Chapitre 53.

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PDV: Ginny

- Elle arrive.

Me chuchote Lydia. Nat me regard attendant une quelconque réaction de ma part.

- Ginny ?

Je hoche la tête en silence et récupère le couteau caché dans ma botte. D'un geste sec et rapide j'enfonce la pointe de la lame dans la chaire de ma paume, quelques gouttes de sang s'échappent de la plaie et j'applique mes lèvres sur ma peau pour ne pas perdre le précieux liquide.

Un grognement se fait entendre à quelques mètres.

- Je saigne encore ! Auriez vous l'obligeance d'aller me chercher un mouchoir ?!

La voix de Soisic est froide et sans appel.

- Bien sûr mademoiselle.

- Faîtes vite !

Des pas s'éloigne et ma sœur grogne un "idiot" dans sa barbe.

Nat s'éclipse quelques secondes, lorsqu'elle revient est accompagnée de Soisic qui semble sur le point de tuer tout ce qui se trouve dans les parages. Elle essaie de crier mais Nat l'a rendu muette. Ses sourcils sont froncés de frustration et ses ongles s'enfoncent dans ses paumes.

- Soisic. Je sais que tu ne me crois pas mais on est sœur. Je peux le prouver.

Elle me fusille du regard et tente se libérer de la poigne de Nat avant de lever son majeur dans ma direction.

Je soupire et lève les yeux au ciel.

- Ferme la et regarde.

Je marmonne.

Nat avance l'avant bras de ma sœur se manière à ce que celle-ci puisse le voir. J'avance le mien à mon tour et y enfonce le métal froid du couteau. Un filet de sang se dessine sur nos bras sans que je touche le sien. Ses yeux s'écarquillent un instant avant qu'elle n'éclate d'un rire silencieux. Elle rit tant et tellement méchamment que je me reconnais plus ma sœur.

- Augmentent son volume d'un chouïa s'il te plaît Nat.

Elle obéit et ma sœur est à présent en mesure de chuchoter.

- Era m'avait bien dit que t'es folle !

- On est sœurs.

- Tu ment. Je ne te connais pas.

- Bien. Écoute on t'expliquera tout plus tard mais maintenant il faut que tu nous transmette toutes les informations dont Ginny à besoin pour se faire passer pour toi.

Nat est ferme mais Soisic ne semble pas impressionné pour un sou.

- Sûrement pas ma p'tite !

J'essaie de me calmer mais ma respiration est trop rapide.

- Il y a un autre moyen.

Je relève la tête, Lydia se mordille la lèvre.

- Mais ne suis pas sûre que ca marche et c'est dangereux.

Je la tire à un ou deux mètres et lui lance un regard interrogateur.

- Il faut que tu la mord en te concentrant sûr ses souvenirs. Trouve les informations pour Era plus tard tu pourras essayer autre chose.

- Je peux pas. Je risque de la tuer.

- Je sais. Mais on a plus le choix.

- Je veux pas tuer ma sœur !

- Si tu te concentre t'y arriveras.

- Le sang que je lui pompe je me le pompe aussi tu te souviens ?!

- Alors fais vite.

Ma mâchoire en tombe.

- Comment t'as su ?

- On a plus le temps dépêche toi !

Je prend une grande respiration et ferme les yeux, mon cœur bat la chamade. Si je prend trop de temps je la condamne et moi avec.

Je réouvre les yeux, cours jusqu'à Soisic et enfonce mes crocs dans sa carotide bombée.

Noir. Tout est noir.

Puis blanc. Tout est blanc.

Enfin d'autres couleurs se mêlent à se dédale. Devant moi se trouve pleins de clés toutes différentes les unes des autres. Elle flottent en l'air, il y en a tant que je ne vois pas le fond de la pièce où je me trouve.

C'est silencieux et calme. Le seule son que j'entends est celui d'un battement de cœur. Soisic. Il faut que je me dépêche. Je m'avance et m'empare d'une clé. Le paysage change et se métamorphose sous mes yeux, soudain je suis dans la salle du trône d'Era. Sauf qu'il y a deux trône et ma sœur est sur l'un d'eux souriant à Era.

- Nous sommes sœurs maintenant.

- Évidemment ma belle.

Lui répond Era.

- Pourquoi on a tué les gens de ce village ?

Le visage d'Era se fend d'un sourire réconfortant.

- Il le fallait Soisic. C'était nécessaire.

- J'ai l'impression qu'il y a quelque chose de faut, de mal.

- Bien sûr que non chérie, tout est absolument normal.

Ma sœur hoche la tête.

- Oui, tu as sans doute raison.

- Evidemment que j'ai raison voyons ! On est reines !

Ma sœur rit.

Nda: j'ai repris les cours lundi du coup je met plus de temps désolé

Larme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant