PDV: Ginny
On m'a dit de l'oublier. De laisser passer. Que ça irait mieux. Que les larmes sécheraient. Que la tristesse maladive que j'éprouve s'évaporerait. Que mon attachement à la vie reviendrait. Que la douleur s'en irait. Et que je l'oublierai. Que j'oublierai le son de sa voix, son odeur délicieuse, son souffle sur mon cou, ses mains sur mes hanches, ses cheveux entre mes doigts et le goût doux de ses lèvres sur les miennes. Que j'oublierai de l'aimer.
Mais c'est faux.
J'essaie de l'oublier, je triche avec moi même. Mais j'y arrive pas. Les larmes continuent de mouiller les oreiller de son lit. La tristesse me colle à la peau. Je n'ai plus envie de vivre. J'ai mal. Comme si l'on m'avais arraché le cœur. J'aimerais mais j'en suis incapable. J'entends sa voix dans tous les bruits du monde. Son odeur est sur moi et ne semble pas vouloir me lâcher. Chaque brise semble être son souffle. Je sens encore ses mains sur mes hanches et ses cheveux entre mes doigts. Et j'ai pertinemment l'impression que ses lèvres sont sur les miennes. J'essaie. J'essaie d'oublier de l'aimer. Mais je ne peux pas. Je l'aime. Plus que jamais. Et il me manque.
- Qu'est ce que tu penses de ça ?
Lydia nous sourit et tourne sur elle même.
Elle porte une robe de satin bleu foncé absolument magnifique.
- Magnifique !!!!
S'écrit Nat.
- Tu es très jolie.
J'essaie vainement de lui sourire.
- Merci !
Elle sourit sincèrement avant de retourner farfouiller dans les rayons.
Nat me lance un regard insistant.
- Quoi ?
- J'ai besoin de toi pour une mission.
- Bien.
- Tu est sûre que tu es prête à recommencer ?
- Oui. Il faut que je fasse quelque chose sinon je vais croupir.
- Okay parfait. Alors Lydia toi et moi on va aller à Maita. Il paraît qu'Era y est passé il y a pas longtemps.
- Okay. On part quand ?
- Après demain.
- Okay. Je rentre.
- Attends. Essaies ça. Ça t'irait trop bien !
Elle me tends un cintre ou repose la soie d'une robe bleu perle qui, en effet, semble sublime.
- Ouais essaie la !
Lydia pépie en sortant la tête de derrière une étagère.
- Bon okay.
Les filles sourient et je récupère le cintre avant de me diriger vers les cabines.
Je me tortille pour retirer mon sweat-shirt et mon jeans que je jette sur le tabouret en bois -celui-ci me laboure le genoux au passage. Je décroche délicatement la robe de son cintre et l'enfile. La soie, fine et légère, caresse délicatement ma peau. J'esquisse un sourire en voyant mon reflet dans le miroir. Elle tombe plutôt bien.
- Ginny ?
La voix de Lydia est douce.
- Mmmh ?
- Mais ça avec.
Des talons argentés apparaissent sous le rideau.
- Merci.
Je les récupère et les enfile avant de sortir de la cabine.
PDV: Nat
Ginny écarte le rideau et s'avance vers nous. Elle est magnifique, ne manque que son sourire. Elle regarde ses pieds et triture sa manche, gênée, avant de levé les yeux vers nous. Son regard est triste malgré le petit sourire qu'elle se force à afficher. J'aimerais qu'elle sourit pour de vrai, qu'elle soit heureuse.
- Tu es superbe !
Murmure Lydia. Je hoche la tête, et renchéri.
- Tu es magnifique chérie.
Son sourire s'agrandit et elle tourne timidement sur elle même. Cette robe est parfaite pour elle, j'en étais sûr ! J'ai toujours raison ! -meme quand j'ai tord.
- Tu es vraiment magnifique !
S'enthousiasme Lydia.
Ginny regarde à nouveau ses pieds. À croire les chaussures ont un défaut. Je trottine vers elle et prends sa main dans la mienne.
- Eh... ça va ?
Une larme roule sur sa joue. Grosse, lourde, elle exprime tant de tristesse que j'en ai mal au cœur. Elle hoche la tête mais je sais que ça ne va pas.
- T'es pas obligé de mentir...
- Il me manque Nat. J'ai mal, j'ai tellement mal...
- Oh Chérie...
Je la prend dans mes bras et Lydia lui frictionne le dos.
- Ça va allez ma belle, ça va allez.
Je dis ça mais je n'en sais rien. Peut être qu'elle ne s'en remettra pas. Peut être qu'on ne verra plus jamais son sourire. Et qu'on entendra plus jamais son rire. Son rire qui me manque tant. Elle. Peut-être qu'elle ne sera plus jamais l'autre elle. Celle qui me manque et que j'essaie de trouver dans les yeux tristes de la personne dans mes bras.
PDV: Envy
- Envy ?
Je sursaut et me lève pour m'approcher de la porte ouverte.
Elle est là. Elle me regarde. Elle me sourit. Et elle me saute dessus, ses bras d'enroule autour de mon cou et je la serre contre moi.
- Ginny ! Mais qu'est ce que tu fais là ?
- Je suis venu te chercher ! Tu m'as manqué !
Ses lèvres s'écrasent sur les miennes. Et ses mains passent dans mes cheveux.
Je me sens revivre. Je passe mes mains autour de ses hanches pour la ramener contre moi quand soudain. Plus rien. Plus de Ginny. Plus de porte ouverte. Juste un rire. Le rire d'Era.
- Alors c'est sympas les illusions hein !
Elle rit et j'entends ses pas s'éloigner.
Je m'effondre. Une illusion. Mes poings s'abattent sur le sol de pierre. Ginny. Je suis fou. Fou de toi.
VOUS LISEZ
Larme
Paranormal- On se promène, sexygirl ? Je sursaute et mon premier réflexe est de me tourner pour mettre la claque de sa vie au crétin qui a sorti ça. Mon geste est directement arrêté par une main. Celle de monsieur « j'ai des yeux bleus et je suis bien trop...