Chapitre 56.

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PDV: Ginny

- Je vois que tu t'applique énormément. Tu aurais presque pu m'avoir. Non mais vraiment tu m'impressionne la !

Era est pensive, le regard plongé dans son verre de rouge qu'elle fait délicatement tourné entre ses doigts.

- De quoi tu parles ?

Soisic la tutoyait j'avais donc plutôt intérêt à le faire. Pourtant cette conversation semble tourner au désastre à chaque mot qui sort des lèvres de mon ennemi.

- Tu le sais aussi bien que moi. Ginny.

J'aurais du le voir venir. Dans quelle situation me suis-je encore fourré ?

- C'est la folle de l'autre jour ?

- Ginny. Ton taux de stupidité m'épuise toujours autant cela dit je vais te laisser rester ici ce soir sans te tuer.

Voilà donc une faveur immense ! Mais j'ai préféré grogner. Une légère pression se fit ressentir sur ma gorge, pression qui, devenait de plus en plus flagrante et de plus en plus douloureuse, bientôt je suffoquais, me débattant dans l'air. Mes yeux me brûlaient et plus aucun air n'entrait dans mes poumons en feu.

- Debout.

Era sourit à priori fière d'elle, personnellement je suis trop occupé à essayer de trouver la moindre trace d'oxygène.

- Debout j'ai dit !

Je me redresse brusquement, faisant tomber la chaise sur lequel reposaient mes fesses quelques secondes avant.

L'étaux qui m'étrangle de dessert légèrement et je happe tout l'air que je peux, je le sens glisser dans ma gorge et se frayer un chemin pour emplir mes poumons.

- C'est mieux quand t'obéis hein ?

J'essaie de la descendre avec mon fameux regard qui tue. Peine perdue, elle rit à gorge déployée.

- Bon c'est pas tout mais je t'amène à ta chambre !

Ma gorge toujours nouée me permettant à peine de respirer je la suis comme un gentil petit toutou. À quel point suis-je ridicule là tout de suite ? Un point beaucoup trop élevé de toute évidence.

***

La petite fente de dix centimètres sur quinze me montre qu'il fait nuit noir dehors. Je frissonne, le froid est mordant et il est clair que ça n'est ni les murs épais ni l'espèce de torchon qu'Era m'a donné en guise de couverture qui va me réchauffer.

Les fins rayons de lune percent par la fente et éclairent la porte métallique. Je lève les yeux au ciel en réprimant un soupir.

- Gi-ginny ? Ginny tu es là ?

M'interpelle une voix douce et inconnue.

- Oui ! Oui qui est là ?

La porte s'ouvre délicatement et le visage méconnaissable d'Era est éclairé.

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