On s'installe autour d'une table que Jane choisi, un peu en retrait, elle lance un bref regard autour de nous pour voir si on était bien à l'abri d'une oreille indiscrète.
-je te suis extrêmement reconnaissante d'avoir été présente pour mon Henry, même si je sais que tu es septique quant à ta contribution, commence-t-elle, ça doit être assez difficile à croire j'en convient......
Elle prend un moment pour commander un dessert pour toute les deux avant de continuer
-Les dons passent génétiquement de l'un des deux parents, ce qui veut dire que tu n'as jamais connu ton transmetteur.
-effectivement, ai-je répondu, Mal à l'aise de parler de ça avec une inconnue, je n'ai connu aucun d'eux.
Un regard compatissant passe sur le visage de Jane ainsi qu'une expression que je n'arrive pas à cerner.
-ton don est exceptionnel, même pour nous car il est rare, mais il ne va se développer que si tu côtoies nos semblable.
Je garde le silence, encore cet argument ! et puis quel don ! ça ne m'avance pas tellement sur mon changement d'apparence.
-vous comprenez j'espère, mon scepticisme, dis ai-je enfin
Jane prend le couteau qu'elle utilisait pour son dessert et s'entaille la main, je n'est pas le temps de réagir, juste de crier de surprise, je ne pouvais pas m'attendre à ça.
-mais qu'est-ce que vous faite ? J'étais médusée en voyant la goutte de sang tomber sur la nappe blanche.
-veux-tu mettre ta main sur ma plaie ? Demande-t-elle gentiment
Je m'execute un peu sans réfléchir.
La plaie se referme aussitôt en laissant la trace d'une ligne rosée pour ensuite disparaître complètement, toute les étapes de la cicatrisation en quelques secondes, je reste bouche bée-c'est quoi ? demandai-je en sortant de ma torpeur, de la magie ou un truc de ce genre ?
-à travers les siècles on nous donne différents noms, sorciers , anges ou démon, tout dépend de ce que chacun fait avec son pouvoir, moi personnellement je préfère dire qu'on est comme tout le monde mais avec des aptitudes en plus que chacun utilise pour faire le bien ou le mal selon la conscience de chacun.
-est ce que mon don de guérison pourrait marcher sur les gens normaux ?demandai-je
C'est la première chose qui me vient à l'esprit
-oui, explique Jane, mais pas avant que ça ne soit beaucoup plus puissant
-mais c'est extraordinaire des pouvoirs pareils, ça pourrait aider des milliers voir des millions de personnes, vous vous rendez compte ? Et personne n'en a entendu parler ? Demandai-je enthousiaste.
-et il faut qu'il en reste ainsi, dit-elle calmement, personne ne doit connaître notre existence c'est essentiel à notre survie, il y a des dons qui passent inaperçu et se fondent parfaitement en société et il y en a d'autres qui pourraient faire peur, comme pour le tien ou le mien.
-et c'est quoi le vôtre ?
-je déplace les objets, dit-elle simplement, tu imagines si on découvre que quelqu'un peut mettre en péril des installations militaires, on sera persécutés, il fût un temps où nos semblables étaient brûlés vifs sur les places publiques parce-que leurs bourreaux avaient peur de se qu'ils n'arrivaient pas à comprendre, notre communauté n'a pas envie que ça se reproduise, alors je te demanderai d'être très vigilante et de ne pas en parler.
-alors à quoi ça sert d'avoir des pouvoirs si on ne peut pas aider les gens autour de nous ? demandai-je
-nous faisons bien plus pour l'humanité que tout ce que tu peux imaginer, dit-elle
-et quel est le pouvoir d'Henry ? Demandai-je voilant m'informer un peu plus.
-c'est les chiffres, dit-elle avec un sourire, je sais, il y a des facultés plus spectaculaires que d'autres, ça n'a l'air de rien mais c'est un grand investisseur, ça l'aide à fructifier nos ressource, entre autres de ses nombreuse responsabilités.
Je décide de revenir à quelques chose qui me taraude, ça fait longtemps que je ne me torture plus l'esprit avec mes origines mais au vue de ses dernières nouvelles ma curiosité l'emporte, j'ai toujours imaginé des parents boulangers, agriculteurs ou peut être infirmiers, bref normaux, rien d'aussi extraordinaire, maintenant je veux en savoir plus
-alors l'un de mes parents faisait forcément partie de tout ça ?
-oui forcément, répond Jane, tu es sure de n'avoir jamais entendu parler de la maison licorne ?
-non, c'est quoi ? Demandai-je de plus en plus intriguée
-c'est la maison établie ici en Europe,c'est la plus petite des maisons, elle compte une centaine de membres tout au plus, qui sont dispersé dans plusieurs pays mais sont établi essentiellement ici et en Angleterre, je suppose que puisque tu es née ici, ta mère ou ton père en font forcément partie.
-ça ne m'avance pas beaucoup, disais-je déçue
-je sais que ça fait un peu trop de choses à digérer d'un coup, je serai ravie de t'inviter pour déjeuner, Henry a hâte de te revoir, et on serait heureux de t'en apprendre plus, dit-elle.
J'ai besoin de temps pour assimiler ce qui vient de se passer.
-je ne pourrais pas ces jours ci, j'ai un examen très important mais je vous contacterai après, si vous voulez bien, disais-je.
-prend le temps qui te semble nécessaire fit-elle en me tendant sa carte, appele quand tu veux, sache qu'Henry et moi te seront éternellement reconnaissant, tu peux nous considérer comme des amis.
De retour chez moi j'analyse un peu la situation, j'ai conscience de l'aspect extraordinaire et je sais que ça va me mener vers un chemin que je n'ai peut être pas envie d'explorer, mais une porte s'était entrouverte et je n'ai qu'une envie c'était de l'ouvrir complètement afin de découvrir ce qu'il y a derrière,je ressens sûrement ce qu'a dû ressentir Alice en tombant dans ce trou qui l'emmena vers son pays des merveilles, une fébrilité, une curiosité, une chance de vivre autre chose qu'une existence terne sans intérêt, j'ai envie de voir le monde en couleur, une autre dimension, une autre vie, je sais que je tend vers ce moment......, des questions ? Je ne me les pose même plus, il n'y a pas de choix à faire , c'est ma destinée.....
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THAÏS : la révélation (Terminé)
Paranormal-Je ne veux pas l'abandonner, je n'arrive pas à m'y résoudre, chuchotât la jeune femme en réprimant un sanglot -tu sais bien que nous n'avons aucun autre choix, répondit l'homme, l'air déterminé, tout en conduisant. La berline grise filait à toute...