THAÏS : la révélation (Terminé)

La Sphère. 2.

Henry arrive enfin, pour déjeuner, il était très ému de me revoir,on passe tout l'après midi à discuter, il voulait tout savoir de ma vie, mes amies et comment c'est passé mon enfance, je suis surprise par toute ces questions, mais en même temps, flattée qu'il s'intéresse autant à moi, je surprend deux ou trois fois ses regards insistants qu'il détournait un peu précipitamment. La journée passe tranquillement, je reste plusieurs heures dans la bibliothèque à feuilleter des livres et lire des paragraphes, j'apprends qu'il y a des personnalités prestigieuse, connues, de toute sortes d'horizon qui font partie de la communauté :Mozart, Malcolm X, des prix Nobel.....,qu'il y a des pouvoirs de toutes sortes et qu'ils étaient parfois extrêmement puissants,.... je suis encore en pleine lecture quand Henry et Jane viennent me voir,

-on veut te proposer de passer le week-end avec nous, tu pourras profiter de la bibliothèque autant que tu veux, dit-il

-je ne veux pas abuser de votre gentillesse et surtout il ne faut pas que vous vous sentiez redevables de quoi que ce soit, disais-je gênée ne savant pas quoi répondre, en plus je ne me suis pas préparée à passer la nuit

-oh ça, ce n'est pas un problème, j'ai un dressing qui pourrait faire pâlir de jalousie toutes les stars de cinéma, dit Jane en riant, je peux te prêter, quelques vêtements, la plupart d'entre eux, je ne les ai jamais porté, et on est ravis de t'avoir avec nous.

J'accepte avec plaisir, c'est un couple adorable et je me sens bien en leur compagnie.

On passe un dîner tranquille et je me retire dans la bibliothèque, j'avais envie de tout explorer , je passe d'un livre à un autre, sans trop savoir quoi chercher.

Je décide d'aller me coucher, il était tard, tout était éteint et silencieux, Jane m'avait installée dans une chambre près de la bibliothèque, avec salle de bains attenante et un dressing immense, il y avait le lit avec deux tables de chevets de chaque côté en bois peint d'une peinture beige craquelée  qui lui donnait un aspect vieilli  la tête de lit était sculpté de motifs tribaux qui, a mieux y regarder, avait la forme d'un soleil, il y avait deux tableaux au mur l'un représentait une mer déchaînée avec un navire à voile entrain de chavirer,  c'était saisissant de réalisme , et l'autre un château de style gothique en plein milieu d'une forêt dense et sauvage sous un ciel gris,je me demande si ce château existe quelque part,
il y avait au pied du lit un coffret vide qui fait office de banc ainsi qu'un tapis rond en fourrure synthétique blanche et deux petits banc recouvert de tissus rayé bleu et blanc qui rappelle les nombreux coussins disposés sur le lit.
Jane pris soin de me laisser une nuisette pour la nuit et une tenue de rechange pour le lendemain.

Je me douche un peu rapidement, j'avais hâte de me mettre au lit afin d'essayer le matelas qui m'avait l'air bien moelleux, ça me change, moi qui a pris l'habitude de dormir sur un futon... , j'entends en sortant de la salle de bain les voix de Jane et d'Henry qui venaient du bureau , c'était pas vraiment une dispute mais une conversation plutôt animée, je fini par sortir de la chambre, la porte du bureau était entrouverte, je sais que ce n'est pas bien mais ma curiosité l'emporte et j'écoute.....

-ça n'est pas le moment, dit Jane, c'est trop tôt

-elle doit savoir, j'ai perdu trop de temps, dit Henry la voix cassée par l'émotion

-ne te précipite pas.....

-on ne vous a jamais dit de ne pas écouter aux portes, dit une voix que je n'avais jamais entendu avant....(en anglais)

Je sursaute de surprise et je met ma main sur la bouche pour ne pas crier, un homme debout me faisait face, une apparition..... Un fantôme.....avec les événements passés, je suis prête à croire à tout, vampire, ovni , yeti...... Je n'arrive pas à distinguer ses traits à cause de l'obscurité du couloir , j'avance un doigt et touche son torse pour voir s'il était bien réel.....

-mais qu'est ce que vous faite ? Demande-t-il

-qu'est ce que vous faites ici ? qui êtes vous ? Demandai-je en chuchotant

-je suis un ami d'Henry et vous ? Demande-t-il

-personne (no one), disais-je, en voulant juste qu'il s'arrête de parler

Voyant la conversation se calmer à côté et ne voulant me faire surprendre, je prend l'inconnu par le bras et le pousse à l'intérieur de la chambre, surpris il n'a pas le temps de réagir, je me retrouve nez à nez avec lui, haletante, j'ai vraiment peur d'être surprise par Henry ou Jane, d'autant plus que je suis presque sûre qu'ils parlait de moi..... c'est seulement à ce moment que je réalise que je suis avec un parfait inconnu, dans une nuisette ridicule.

Je le regarde, il ne devait pas être beaucoup plus âgé que moi, il me dépasse d'une tête, des cheveux noirs assez long lui tombent un peu sur le visage, des yeux tout aussi noirs , une cicatrice pas trop visible, lui fond le sourcil gauche en deux et descend jusqu'à sa joue,je remarque son expression, il n'était pas du tout déstabilisé, il paraissait même amusé de la situation,

-c'est mal d'espionner des personnes qui vous offrent l'hospitalité , dit-il avec un sourire narquois.

-je ne savais pas que Jane et Henry avaient un invité disais-je un peu confuse.

-je suis arrivé tard, ils pensaient que vous dormiez, apparemment, non ! fit-il

J'essaye de rassembler le peu de dignité qui me reste, je le trouve orgueilleux et la manière qu'il a de me considérer comme une enfant qu'on a surpris entrain de voler un bonbon ne me plaît pas du tout, il aurai pu passer outre et ne pas remettre le couteau dans la plaie.

-je passais par là et je me suis inquiètée en pensant qu'ils étaient entrain de se disputer, c'est tout, disais je.

Ouf ! Ça a l'air bien comme excuse mais ça n'a pas l'air de le convaincre, tant pis, je ne vais pas en débattre avec lui en petite tenue, je rassemble mes forces et le pousse encore hors de la pièce, il se laisse faire , je lui souhaite bonne nuit et referme ma porte.

Mon cœur a failli s'arrêter mais je trouve que j'ai bien géré la situation, je ne suis pas pressée de savoir qui est cet inconnu, il est hautain et je n'ai pas l'impression que je vais l'apprécier.