Le Choix. 2.

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Je me plonge dans le travail de l'après-midi, j'assiste aux nouvelles admissions, je note les paramètres vitaux de chaque patient, température, tension artérielle..., j'assiste à la visite au lit des patients...... Tout, tout, pour ne pas réfléchir, tout pour me vider l'esprit.
J'apprends enfin par Jeremy que le patient de la chambre 2 est sorti,il ne manque pas de me dire, qu'un chauffeur avec casquette était venu le chercher dans une audi A5 noir, il aurai même pu décrire l'intérieur, cette réflexion me fait sourire.

-ouf ! Quel soulagement qu'il soit parti. pense-t-elle , comme si tout les ennuis allait partir avec lui.

-à quoi tu penses ?qu'est ce qui te fait sourire comme ça ? demande Emily

-moi ! Je souri ! Dis ai-je avec surprise, je ne pense pas, non.

-t'as l'esprit ailleurs, il faudra que tu m'explique ce qui t'arrive, insiste Emily, l'air très suspicieux.

Je me garde bien de répondre et j'essaye plutôt de changer de sujet.

La vie reprend enfin son cour comme avant ou presque..... Les regards admiratifs de mes camarades et des hommes qui se retournent parfois sur mon passage dans la rue, me confirme que j'étais sortie de la neutralité physique presque transparente que je connaissait jusqu'alors.

Les jours et les semaines passaient à toute allure, il ne me reste que quelques jours pour terminer de préparer mon examen de fin d'année, ce qui ne me laisse que très peu de temps pour élucider l'énigme de ma transformation physique, je me scrute chaque matin pour voir s'il n'y en pas eu encore d'autres, mais mise à part, ce qu'il y a eu déjà... Rien.

Notre stage bouclé, je ne vois presque plus Emily, comme à l'accoutumée , chacune se consacre à ses révisions, on se retrouvera sûrement, toute les deux, pour le premier mois des vacances d'été, dans sa maison familiale.
Comme chaque année depuis qu'on a commencé médecine ensemble, Emily ne manque jamais de me faire partager la chaleur de son foyer, c'était une ferme d'élevage de chevaux de course situé dans les alentours de Tours à quelques kilomètres de Paris , je suis une grande fan de chevaux et ça me permet de monter et faire de l'équitation tout les jours,j'adore les grands espaces, l'odeur de la terre, le contact avec l'animal, prévenir ses mouvements, guider sa vitesse par quelques mouvements de cuisses, partir au galot, avoir cette sensation de liberté, comme ci on pouvait atteindre le bout du monde.... , ça compense bien le travail de la journée car il fallait aider à l'entretien des boxes, brosser et entretenir les chevaux.

J'ai hâte aussi de retrouver pour le 2ème mois des vacances, les soirées animées de Paris , mon abonnement au cinéma, mes cours de danse de salon, la grasse matinée et surtout m'ennuyer et m'ennuyer....... , un repos bien mérité après une année aussi difficile.

Voilà, plus que 3 jours avant mon examen, on est dimanche matin, le seul jour où je peux faire mes courses, je met ma robe blanche légère ajustée à la taille, un peu style 60, mon style préféré, avec des ballerines bleus et je descend au monoprix, il était 9 h du matin et la rue était déjà très animée.

-encore cette sensation !

Je reste figée, debout , sur le trottoir en bas de mon immeuble, je sais que ça vient d'une grosse voiture blanche, garée pas loin et qui attirait bien des regards.

-sûrement Henry ! Il a dû chercher mon adresse.

C'est la première chose à laquelle je pense et j'appréhende un peu ce qui va se passer,

Mais on fait, non, la sensation que j'avais, provient d'une femme magnifique qui venait de descendre du véhicule , elle avait sûrement un rapport avec Henry,pensai je immédiatement, elle était d'une élégance infinie , vêtue d'un pantalon blanc taille haute qui lui arrivait au dessus de fines chevilles cerclé par des bracelets de sandale dorée, et un chemisier couleur turquoise sans manches dont les quelques boutons ouverts laissait apparaître un joli collier avec pendentif en or , elle a des cheveux très blond coupé court et je n'arrivais pas à distinguer son visage derrière de grosses lunettes.

Moi, toujours plantée là, elle traverse la rue pour me rejoindre, arrivée à ma hauteur, elle me salue.

-Bonjour Thaïs, commence-t-elle, en enlevant ses lunettes .

J'ai eu tout le loisir de la dévisager, des traits harmonieux et des yeux aussi bleus que son chemisier,la quarantaine, avec un regard bienveillant.

Je baisse un peu ma garde.

-Bonjour, disais-je, simplement.

Je détaille le pendentif à son cou, un cercle avec un triangle au milieu.

-je m'appelle Jane Cromwell , fit-elle, je suis la femme d'Henry, tu te rappelle de lui ?

Elle s'adressa a moi en anglais américain sans un seul mot en français, ce qui ne me dérange absolument pas car je suis parfaitement bilingue.

-oui, bien sûr, disais-je, en anglais tout aussi parfait, j'espère qu'il se porte mieux

-oh oui,il va très bien, répond-elle, est ce que tu accepterai de prendre un café avec moi ? il y a un petit bistrot pas très loin, je suis venue tôt pour être sûre de te trouver, c'est assez important.

J'accepte avec un hochement de tête, sans un mot, on se dirige toute les deux vers le café à côté.

THAÏS : la révélation (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant