Partie 9.

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"Il n'y a pas de temps à perdre"

Ce fut les derniers mots de Louis avant qu'il n'attrape ses clefs accrochées au mur et sorte à l'extérieur, faisant alors rire Harry. En réalité, il venait de prendre les clefs de son quad. Il n'irait alors pas bien loin. De plus, il y avait une ouverture intérieure pour arriver à son garage et le mécheux n'en prenait clairement pas la direction. Il resta alors sur le pas de la porte, les bras croisés, ce sourire si bien connu de Louis désormais, l'observant marcher vers il ne savait où. Quand enfin un bruit de pistolet se fit retentir, Louis se tourna vers Harry et courut jusqu'à l'intérieur de la maison ce qui fit rire le propriétaire. Décidément, ce soir, il ne cessait d'en voir de toutes les couleurs.
Il déglutit alors rapidement, décroisa ses bras et plaqua le garçon au mur, cette fois avec beaucoup plus de force que la fois précédente. Son sourire ainsi que son rire avait depuis peu quittés son visage et laissaient place à un regard bien plus noir que ce qu'avait pu en voir Louis de toute la soirée. Attrapant le bas de son visage de sa main droite, il plaça son genou entre les jambes du plus petit et le remonta lentement puis un peu plus rapidement en arrivant au niveau de ses parties intimes.
Il voulait qu'il le craigne et qu'il ne recommence plus jamais ce qu'il venait faire.
En voyant le visage du garçon changer du tout au tout pour laisser place à une grimace signifiant que ce que lui faisait Harry lui était désagréable, ce dernier cessa ses mouvements pour redescendre son genou et attraper de sa main gauche les clefs de son quad pour les reposer à leur emplacement et ainsi lâcher le visage de Louis. Ce dernier avait l'air d'avoir compris la leçon puisqu'il ne bougeait plus d'un poil.
Harry appuya alors sur le bouton de sécurité, faisant redescendre les rideaux de fer autour de sa maison et attrapa la petite télécommande ainsi que ses clefs de voiture posées sur la table basse pour se diriger vers une porte blanche juste à côté de l'entrée. Il éteignit les lumières et fit passer Louis devant lui avant de refermer la porte et le forcer à descendre les escaliers, dans le noir complet.

Quand ils furent enfin au sous sol, le bouclé alluma la lumière blanche de son garage et appuya sur un nouveau bouton qui lui ouvrit une porte blindée une fois son code composé. En effet, depuis la mort de sa famille, Harry était réticent et avait absolument tous les gadgets possibles et inimaginables ici, chez lui. Lumière rouge s'allumant, Harry récupéra une nouvelle arme, un pistolet-mitrailleur de catégorie une ainsi qu'un couteau de chasse qu'il inséra dans sa ceinture équipée. Une fois un nouveau t-shirt enfilé, il se retourna vers le garçon qui n'avait pas bougé d'un poil, sûrement bien trop abasourdi par son arsenal et ferma la porte blindée pour le pousser vers la voiture qu'il prenait en temps de purge. Son garage était plus ou moins grand et en plus de cette pièce aux portes blindées, Harry y avait garé trois voitures différentes. Une Lamborghini rouge, Une Porsche noire mat et un Range Rover de la même couleur légèrement amélioré. Pour ses sorties de purge en solo, il y avait installé des portes et vitres blindées ainsi que plusieurs petits détails à l'avant et l'arrière de la voiture si jamais quelqu'un voulait se mettre en travers de son chemin.

Il indiqua alors à Louis de monter d'un signe de tete et quand ce fut enfin le cas, il monta à son tour, fermant la portière derrière lui. Il mit ainsi sa ceinture et déposa son arme sous le frein à main, sachant pertinemment que Louis n'y toucherait pas. Il était bien trop vif et rapide de façon à ce que même si ce dernier essayait quoi que ce soit, il lui aurait tranché la gorge avant.
Avant de démarrer, il se tourna vers le garçon qui ne le regardait pas, sûrement bien trop impatient de retrouver sa petite sœur, ce qu'il pouvait comprendre. En réalité, si ça avait n'importe qui d'autre, il aurait refusé de l'y emmener. Seulement il savait ce que c'était de perdre sa sœur, d'autant plus qu'elle avait sûrement le même âge que la sienne quand elle fut assassinée. De plus, il restait cinq bonnes heures avant que la purge se lève.

Écoute j'en ai rien à foutre.
Que tu sois gay je veux dire. Avec ce mec là. Peu importe.
C'était sa famille que je voulais. Pas leur entourage.
Tu fais ce que tu veux de ton cul.

Il haussa les épaules, n'ayant aucune réaction de sa part et ouvrit enfin la porte blindée elle aussi du garage pour en sortir et la refermer quelques secondes seulement après à l'aide de sa télécommande qu'il rangea dans une boîte au dessus de sa tête.
Ils se dirigeaient alors vers le centre-ville, les mains d'Harry étant fermement agrippées sur le volant, son regard noir et les veines de son cou ressortissant.
Vingt minutes plus tard et dans un silence de plombs, ils furent arrivés. Une chance pour eux, la rue du quartier des Smith avait l'air vide. Harry attrapa alors son arme et laissa Louis descendre du véhicule avant de le suivre, couvrant plus ou moins ses arrières, se dirigeant vers la cave où se trouvait la petite fille, le laissant y descendre et attendant patiemment (plus ou moins) devant.
Louis n'aurait d'autre choix que de continuer à donner une confiance aveugle en Harry qui était son seul moyen de protéger sa petite sœur en cette nuit de purge. Le garçon avait accepté de l'emmener ici mais il était absolument hors de question qu'il les trimballent à l'autre bout de la ville pour qu'ils puissent rentrer chez eux.

Black Soul.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant