Partie 37.

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Les quelques mots venant de la bouche tremblante de Louis le firent s'abandonner corps et âme à lui.
Au moins pour ce soir.
Au moins pour cette nuit.
Au moins jusqu'à à la levée de la purge.
Il s'abandonnait pour la première fois dans les bras de quelqu'un d'autre que lui-même. Replaçant alors une énième fois la mèche de ses cheveux qui tombait sur son front, un petit sourire aux lèvres en le sentant caresser sa nuque avec tendresse, Harry se décida à retarder ses mouvements de hanches avant de les stopper pour venir se retirer de lui et embrasser ses lèvres avant même qu'il n'ait le temps de dire quoi que ce soit. Les petites mains de Louis parcouraient le corps du plus musclé, qui ne pouvait qu'apprécier. Tellement qu'il en frissonnait. Ses yeux clos et ses lèvres contre les siennes, il murmura finalement contre ces dernières.

Retourne-toi..

Avant de l'aider à se retrouver sur le ventre, il se plaça de nouveau entre ses jambes mais cette fois derrière lui.
Il s'agissait de sa première fois et Harry savait avec pertinence qu'il ne tarderait pas à atteindre l'orgasme. Il voulait absolument l'entendre gémir de plaisir mais pas que. Il se coucha alors sur lui et plaça la main de son amant contre sa nuque, le laissant enfoncer son visage dans son propre avant-bras avant d'entrer doucement en lui, pouvant sentir les petits cheveux de sa nuque s'étirer dans la main du garçon qui gémissait contre lui-même. Il accéléra alors doucement ses mouvements et tout en lui faisant l'amour, caressa sa hanche avec toute la tendresse qu'il n'avait plus su donner depuis de nombreuses années.
Et puis, après de longues minutes de gémissements étouffés, le bouclé murmura son propre prénom au creux de l'oreille du plus jeune qui le répéta assez vite quand il lui donna un coup de bassin assez furtif. Maintenant qu'il savait son prénom, il aurait de quoi se raccrocher durant les prochaines minutes et peut-être même plus tard. Retirant alors la main du garçon de sa nuque pour la placer devant lui, il accrocha ses petits poignets et se mis enfin à l'aimer comme il se devait de l'être. Enfonçant son visage dans le cou de Louis, il lui faisait l'amour comme il n'avait encore jamais fait l'amour à qui que ce soit.
Une heure.
Une heure qu'ils se donnaient l'un à l'autre dans tous les sens du terme.
Il fallut une heure aux deux garçons pour presque crier mutuellement leur prénom et enfin s'écrouler sur le matelas, en sueur et essayant du mieux qu'ils pouvaient de retrouver leur souffle. Allongé sur le dos, Harry retira le préservatif plein, fit un noeud et se leva pour aller le jeter dans la petite poubelle se trouvant dans la salle de bain. Il revint bien rapidement et retrouva Louis qui s'était niché sous les draps malgré leurs ébats plus que réchauffants. Il se plaça alors derrière lui et pour la première fois de sa vie, caressa les courbes de son corps, embrassant sensuellement son épaule tremblante.
Rapidement, la main du garçon se retrouva dans ses cheveux bouclés, ce qui fit sourire ce dernier qui cessa ses caresses pour passer sa main sur son bas ventre et le coller totalement à lui d'un geste bref mais efficace. Il ne leur restait plus que cinq heures avant la levée de la purge et Harry était totalement terrifié. Non pas qu'une quelconque personne entre chez lui avant le levé du soleil mais bien d'être arraché à Louis une fois de plus. Un mois. Il lui avait fallu un mois pour le revoir et ce dans sûrement ce qu'on pouvait appeler de pires conditions inimaginables. S'il avait sauté une de ses cibles, Harry ne se serait jamais ô grand jamais retrouvé dans cet endroit quelques heures auparavant. Louis serait sûrement décédé et Harry n'en n'aurait jamais été informé. Il cessa finalement de penser à ça et laissa sa tête retomber contre l'oreiller qu'ils partageaient, passant son bras sous Louis qui l'avait bien vite attrapé pour le câliner. Dans ces conditions, le châtain tomberait rapidement de sommeil et surtout sous son charme, bien que ce soit en grande partie déjà fait. Il pouvait ressentir ce dont il avait entendu parler. Les papillons qui s'étaient envolés quelques heures plus tôt dans son estomac s'étaient calmés et avaient laissé place à de petites fourmis chatouillant son coeur, le piquant parfois. Harry avait mal au coeur.
Ce dernier était tout aussi effrayé par les sentiments qu'il avait réussi à éprouver que le reste de son corps, tremblant toujours un peu. Harry avait littéralement posé le bout de son nez froid contre la nuque du plus petit et ne faisait rien d'autre que de respirer contre sa peau frissonnante. Il était totalement conscient de l'effet qu'il avait sur lui et malheureusement, en était tout autant effrayé. Effrayé d'abîmer son corps et de froisser son coeur. Louis était bien trop pur pour être à ses côtés, il fallait être fou pour ne pas s'en rendre compte. Lui-même devait le savoir. Pendant qu'il était une boule d'énergie et de bonheur, Harry lui était une boule de mauvaises ondes et de négativité. Louis voulait vivre, Harry mourir. Comment pourraient-ils s'entretenir de la sorte ? C'était absurde.

Je suis fou de toi.

Tout aussi absurde que les mots que venait de murmurer Harry tout en caressant le haut de son torse, le serrant un peu plus contre lui, espérant du plus profond de son coeur que la levée de la purge n'arrive jamais ou du moins que leur bulle ne se brise pas comme il avait l'habitude de tout briser autour de lui. Ses mots avaient été sincères et pensés. Il était réellement fou de lui et ce dans tous les sens du terme. Louis lui faisait perdre le peu de raison qu'il lui restait et il devait en être conscient puisqu'il ne l'avait jamais contredit jusqu'ici. Harry n'avait aucune idée de ce dans quoi il s'embarquait mais ne voulait pour le moment certainement pas reculer.

Black Soul.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant