Partie 67.

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C'est ainsi qu'Harry quitta les lieux en regardant Louis à travers son rétroviseur, planté là, sur le trottoir avec ses sacs en main et le regard rivé sur sa plaque d'immatriculation. Cette scène aurait pu être pressentie pour un oscar s'ils avaient été dans un film. Mais ils ne l'étaient pas. Tout ça était bien réel. Leurs sentiments étaient réels. Ils étaient réels.
La journée aussi avait été bel et bien réelle. Il était comme prévu passé chez le garagiste qui en avait désormais fini avec son Range Rover qu'il pu enfin remorquer chez lui. Il passa ainsi le reste de son après-midi à s'occuper de sa chienne qui réclamait un peu plus d'attention que d'habitude et avait donc regardé la chaîne de dessins animés tout en caressant son pelage et s'était endormi devant pour finalement se réveiller une heure avant l'heure qu'il avait fixé à Louis. Cette petite sieste n'avait pu que le soulager, la soirée tout comme la semaine risquant d'être longue. Il monta alors à l'étage et se changea, optant pour un costume Gucci simple, noir et une chemise blanche. Pour terminer le tout, il attrapa un noeud papillon noir qu'il accrocha autour de son cou avant de refermer sa veste de costume. Il s'agissait en réalité du premier noeud papillon que son père lui avait offert. Pour Louis, il avait opté pour une cravate, ne voulant pas passer pour de jeunes mariés non plus. Ses boutons de manchette accrochés, il se dirigea vers la salle de bain et fit le nécessaire avec ses cheveux, y ajoutant ainsi un peu de laque, ce qui fit retomber une petite mèche ondulée qui se nicha alors au niveau de son front. Ça apportait un certain charme.
Fin prêt, il attrapa ses clefs de voiture et quitta sa propriété pour rejoindre le garçon qui, il espérait, l'attendait.

19:05.

Son téléphone vibra dans la poche intérieure de son costume alors qu'il était garé devant chez le garçon, s'étant appuyé sur sa voiture, une cigarette en bouche. Enfouissant ce dernier dans sa poche une fois qu'il eu balayé l'écran de son regard émeraude, il grimpa le perron pour venir toquer chez Louis qui ne perdit pas de temps à ouvrir. Il eut à peine le temps de jeter sa cigarette et regarder à quoi ressemblait l'intérieur de sa maison qu'il fut tiré à l'étage, dans la chambre de ce dernier. Elle était.. c'était une chambre d'adolescent. Il y avait des bouquins et médailles un peu partout. Il se demandait ce que Louis avait pu pratiquer pour avoir ces médailles, toutes étant d'or ou d'argent. Là encore, il fut attrapé par Louis qui le tirait déjà vers la sortie seulement il manquait quelque chose. Il LUI manquait quelque chose. Alors il le stoppa et le tira à son tour pour le faire rentrer dans sa chambre et passer la cravate noire autour de son cou. Il le fit lever le menton un instant et noua cette dernière, ignorant la remarque ou plutôt le compliment de Louis qui aurait pu le faire rougir. Alors pour le remercier, il déposa un baiser sur son front une fois le noeud de la cravate fait et accepta enfin de le suivre vers la sortie.
Seulement son père en avait visiblement décidé autrement puisqu'il stoppa son fils pour lui faire des reproches. La main qu'Harry avait alors placé sur sa hanche agrippait un peu plus cette dernière aux mots du plus âgé. Comment pouvait-il dire ça à son fils dont la mère était défunte ? Il réalisa alors le travail sur lui-même que Louis avait à faire quand il était chez lui. Une fois sortis et assis dans la voiture, il le coupa dans ses paroles.

Tu laisses ta sœur avec lui ce soir ?
Tu sais, je ne veux pas avoir à t'imposer quoi que ce soit et si tu veux rester alors je.. On peut aussi la prendre et rester chez moi. J'ai tout un tas de chaînes de dessins animés.

En voyant le regard insistant de Louis et sa tête se secouer légèrement pour lui indiquer que non, il avait tort, il se tut. Il se tut pour l'écouter lui expliquer qu'elle dormait chez une amie à elle ce soir. Dieu merci. Harry n'avait jamais eu à faire face à des parents alcooliques mais savait ce qu'était l'alcool et surtout les mots et gestes blessants que l'on pouvait avoir lorsque l'ont buvait trop. Il tourna alors les clefs dans la serrure une fois attaché à son tour et lui murmura qu'il devait juste prouver qu'il n'était pas encore mort, ses mains s'agrippant un peu plus sur le cuir du volant. Ils s'éloignaient désormais du quartier de Louis pour s'enfoncer dans les quartiers un peu plus aisés de la ville.

19:55.

Désormais arrivés à destination et garés dans le somptueux parking du manoir des Smith, la soirée pouvait commencer.
Harry se tourna alors vers le garçon qui avait les jambes tremblantes et posa sa grande main sur son genoux pour le calmer et ainsi le rassurer du mieux qu'il pouvait. Il plongea alors son regard dans le sien lorsqu'il daigna enfin tourner la tête vers lui et esquissa un petit sourire.

Tu es très beau, super classe et.. un peu petit c'est vrai mais très mignon.

Il s'attendait à ce que Louis grogne et quand c'est ce qu'il fit, Harry sourit un peu plus, se penchant finalement pour venir embrasser la peau de son cou, le faisant ainsi frissonner. Il adorait ça. Il adorait le faire passer par plusieurs émotions en moindre de temps. Puis, il se redressa et lui conseilla d'ouvrir la boîte à gants, l'observant alors faire et sourire en sortant deux masques. Un noir et un argenté. Le plus grand attrapa alors l'argenté et demanda à Louis de se tourner dos à lui pour lui accrocher. Une fois fait, il s'accrocha le sien et descendit de la voiture pour en faire le tour, ouvrir la portière côté passager et lui tendre sa main pour l'aider à en sortir. Malgré son masque argenté, on pouvait clairement distinguer qui se cachait derrière et c'était un peu le but. Se cacher sans trop se cacher. Une fois les clefs de sa voiture rangées dans la poche de son pantalon, il attrapa la main du garçon et la plaça à son bras avant d'enfin avancer vers le tapis rouge menant à l'entrée du manoir. Il murmura ainsi à son oreille tout en marchant vers la grande porte.

N'oublies jamais qu'ils adorent l'argent. Alors prétends posséder une mine d'or et tu entres au club.

Ou bien.. tu peux aussi ne pas agir comme ces connards et être fier de ce que tu possèdes. Tu es beaucoup plus précieux que toutes ces personnes Louis. Le masque c'est juste pour l'entrée et les photos. Laisse les admirer ta beauté lors du dinner. Tu pourrais être surpris.

C'est ainsi qu'il accéléra un peu le pas pour ne pas avoir à ce que Louis le contredise et ils passèrent finalement les grandes portes du manoir, les photographes se faisant un malin plaisir à les envoyer directement vers le photocall où Harry attrapa Louis pour le tenir par la taille, voyant bien qu'il était complètement mal à l'aise et ne savait quoi faire pour paraître naturel. Alors, il lui demanda de le regarder dans les yeux et lui murmura qu'il pourrait regarder les photos plus tard, qu'il n'avait qu'à faire comme au bal de promo, se demandant même un instant si Louis avait été au sien. Peu importe, ils avaient fini. Il l'attrapa alors par la main et le tira vers l'attroupement de gens, tous venant de la même classe. Ils parlaient tous entre eux avant que le propriétaire des lieux tape au micro à l'aide de son index de façon à les faire réagir et leur annonce qu'ils pouvaient regagner leur table, que le dinner allait commencer.
Une serveuse alors tout à fait charmante s'avança vers eux une liste à la main et leur demanda leur nom avant de les faire regagner leur table, deux rangs devant la scène principale. Harry connaissait toutes les personnes autour de lui puisqu'il s'agissait d'amis de ses parents pour la plupart. C'est en relevant la tête une fois assit aux côtés de Louis qu'il aperçu Dua entrer au bras d'un.. non. Il ne lui était pas inconnu. Dua entrait au bras d'un garçon aux cheveux blonds et tous deux se dirigeaient vers leur table. Merde.

Black Soul.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant