Partie 73.

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C'est à contre-cœur qu'Harry attendit -et ce malgré l'alcool se trouvant dans son sang- que Louis descende de sa voiture. Ce fut bien rapidement le cas mais pas comme le bouclé l'aurait imaginé. Le garçon était en effet bien descendu mais avec les clefs de sa voiture dans les mains. Le rouge bouillonna alors rapidement dans ses veines et il ne perdit pas plus de temps pour sortir de sa voiture et le rattraper avant qu'il ne s'enferme chez lui. Il contourna assez rapidement sa voiture et enjamba le perron de sa maison pour s'approcher dangereusement de lui. Il n'avait aucunement envie de lui faire mal mais l'alcool mélangé à la colère lui ferait surement faire n'importe quoi. Il s'arrêta alors net quand Louis ouvrit la bouche, sa main s'étant auparavant placée au niveau de sa mâchoire. Il n'aurait pas pu aller bien loin de toute façon. C'est ainsi les sourcils froncés et la mâchoire serrée qu'il écouta le plus petit en essayant de contrôler sa poigne. Des secondes qui parurent des minutes finirent par s'écouler avant qu'il finisse par se résoudre à l'écouter. Il aurait très bien pu commander un taxi et récupérer sa voiture le lendemain mais ça aurait été trop compliqué pour lui qui ne laissait absolument personne conduire ses véhicules. Il finit alors par retirer sa main de son visage et récupérer les clefs de sa voiture, le suivant à l'intérieur de la petite maison. Ils ne dormiraient pas ensemble ce soir. Louis avait eu raison de penser qu'il continuerait son chemin une fois dans le couloir car c'est exactement ce qu'il fit, fermant automatiquement la porte derrière lui. Il retira sa veste de costume ainsi que sa chemise avant de soupirer et s'asseoir sur le bord du lit, fixant le ciel à travers la fenêtre de la petite chambre. Il en vint à se demander comment faisaient-ils en temps de purge avec une maison dans un si piteux état. Il se leva alors pour toucher la vitre et les murs. Ce dernier n'avait pas bien l'air solide et quant à la fenêtre, elle n'avait pas de double-vitrage. Elle serait facile à briser. À l'entente de la porte qui s'ouvrit derrière lui, Harry cessa tout mouvements et fit retomber son bras le long de son corps, attendant simplement qu'il parte. Quand ce fut le cas, il se retourna et arqua un sourcil en apercevant les vêtements posés sur la chaise. Louis ne le connaissait pas encore assez pour savoir qu'il ne dormait que nu ou presque ? De plus, ils ne faisaient définitivement pas la même taille, son t-shirt serait surement beaucoup trop serré pour lui. Peu importe, il les laissa simplement sur la chaise qui se trouvait contre le mur et retira ses chaussures ainsi que son pantalon de costume, se retrouvant alors en simple boxer. Il ne tarda pas plus longtemps et éteint la lumière avant de déposer son téléphone sur la table de nuit, se faufiler sous les draps et s'endormir rapidement.

Ce ne fut que le lendemain matin qu'il se réveilla un peu trop tard à son gout, ayant complètement oublié de mettre un réveil la veille. Il sortit alors du lit, s'habilla de même tout en laissant les trois premiers boutons de sa chemise blanche ouverts, son nœud papillon à la main. Il fit alors le lit qu'il avait défait et enfila ses chaussures avant d'attraper les clefs de sa voiture et sortir de la chambre. C'est en refermant la porte derrière lui et en se retournant qu'il sursauta presque en voyant Louis, une tasse de thé entre les mains et un gros pull rouge sur le dos pour presque unique vêtement. Il aurait pu le faire fondre. Il aurait pu s'il ne l'avait pas déçu la veille. Il finit alors de le reluquer de bas en haut et plongea son regard émeraude dans le sien, l'écoutant plutôt attentivement puisque ce dernier avait visiblement l'intention de communiquer ce matin-là.

"voir ailleurs". Ce fut les mots qui résonnèrent dans sa tête les prochaines secondes, fixant alors le vide durant ces dernières avant de finalement revenir à la réalité et secouer la tête, ses cheveux en bataille allant alors avec. Il se racla la gorge et fit de nouveau face à son regard presque fuyant et au bord des larmes.

Non tu as raison, c'est moi. Je me suis emporté je.. Je n'ai pas apprécié que tu essaies de me rendre jaloux ou plutôt que tu y arrives mais tu as raison Louis. J'ai bien réfléchi cette nuit et je n'aurais jamais du réagir comme ça. Nous n'avons jamais rien officialisé et tu peux bien entendu aller voir ailleurs. Je n'attends rien de toi, tu es libre comme l'air et tu le seras toujours. Je n'ai de toute façon jamais été bon pour ce qui est d'officialiser quoi que ce soit. Je n'ai jamais été bon en ce qui concerne les relations.

Black Soul.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant