Partie 31.

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Je ne tue pas au hasard Louis je.. Je n'ai pas de remords tout simplement parce que ces personnes ne sont pas innocentes.
Enfin.. d'une certaine manière.
Je m'assure qu'elles ne le soient pas. L'homme que tu as tué tout à l'heure purgeait Louis. Il avait un couteau à son mollet et un pistolet a sa ceinture. Si tu ne l'avais pas fait crois-moi que lui n'aurais pas eu de remords.

Murmura le garçon en ignorant ce qu'il lui avait dit sur sa petite sœur, ne voulant pas y penser plus longtemps. Il était contradictoire d'en demander des nouvelles et s'arrêter d'écouter mais elle lui faisait beaucoup trop penser à Gemma alors il se contenterait de savoir qu'elle était en sécurité. Du moins c'est ce qu'ils espéraient tous les deux. Personne n'est réellement en sécurité le 30 du mois, peu importe où il est. Le voyant s'agiter avec sa cigarette en main, enchaînant les questions à son égard, Harry décida de se lever une fois avoir avalé de la morphine pour faire passer la douleur.
Alcool et médicament.. ça devrait le faire.
Il le laissa tirer maladroitement sur sa cigarette et attendit qu'il la termine pour lui tendre le cendrier afin qu'il l'écrase à l'intérieur plutôt nerveusement. Il ne voulait pas le frustrer et reposa simplement le cendrier, se plaçant de nouveau devant lui, l'observant se poser tout un tas de question. La dernière n'en fut pas réellement une mais plutôt une réclamation. Sa voix sonnait cassée et demandeuse. Il avait besoin de ça. Il avait besoin d'oublier une nouvelle fois les conditions de cette nuit sanglante et Harry serait là pour la lui faire oublier.

Délicatement, il glissa ses doigts le long de son bras, descendant longuement ces dernier jusqu'au bas de son t-shirt, il le lui retira sans grande difficulté et fut agréablement surpris en voyant Louis fermer les yeux à ses caresses, la bouche entrouverte. Lui n'avait pas changé d'expression, son visage étant toujours fermé et froid. Un sourire se créait à l'intérieur de ses pensées seulement.
Rapidement, Harry le fit se tourner et se plaça derrière lui, les deux garçons se trouvants désormais face à une grande baie vitrée donnant sur une bonne partie de la ville. Passant finalement ses doigts fins sur le devant de son corps, il caressait son corps tout en embrassant son épaule de doux baisers, remontant lentement ses lèvres humides contre la peau de son cou. Leur corps torse nu n'était visible qu'à l'aide de la pleine lune qui illuminait la ville morbide qu'était la leur. Il n'avait jamais encore caressé quelqu'un de la sorte et mentirait si il venait à dire que ça ne l'aidait pas à oublier.
Oublier ce désir de vengeance permanent et cette proximité envers les gens qu'il détestait tant et qu'il mettait de côté actuellement. Il ne se forçait pas. Il aimait toucher le corps frêle et doux de Louis. Ce dernier avait d'ailleurs l'air de le ressentir puisqu'il frissonnait au contact de chacun de ses baisers. Il murmura alors au creux de son oreille.

Ne doutes jamais de ton corps. Ne le cache pas.

Il n'avait aucunement l'intention d'aller plus loin si Louis ne l'y autorisait pas et trouvait que le laisser le toucher de la sorte était déjà un grand pas. Il ne fallait pas avoir un QI au dessus de la moyenne pour comprendre et voir à quel point il n'était pas spécialement à l'aise avec son corps. Pourtant, la position dans laquelle ils étaient permettait à Harry de voir lui, que leur deux corps s'empilaient parfaitement. Louis était un peu plus petit que lui et un peu -beaucoup moins- musclé que lui, ce qui l'aidait dans ses gestes. Le porter n'était pas bien difficile. Le faire tourner et l'embrasser non plus. Il aimait son corps et espérait qu'un jour il s'accepte comme il est.
Ne sachant trop si il voulait aller plus loin, il laissa de nouveau son souffle chaud et humide s'écraser contre sa peau avant de le coller complètement à lui en appuyant sur son bas ventre, collant alors son visage au creux de son cou, en profitant pour fermer les yeux et remonter sa main contre son pectoraux, pouvant facilement sentir son coeur battant anormalement vite. L'avantage de faire médecine étant de savoir dans quelles circonstances le coeur battait plus vite. Il en était fier. Tellement qu'il finit par esquisser un petit sourire contre sa peau, sourire s'avérant être sincère et loin d'être forcé.

Black Soul.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant