42-« Le noir me va si bien !... »

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Un cortège de nuages gris et blancs passaient assez hauts dans le ciel sur fond azuré. La lumière douce et chaude des rayons solaires parvenant au sol, vous invitait à flâner, à vous arrêter et à scruter votre monde. En ce 29e jour du huitième mois lunaire, à un pont de la Fête Nationale, la mégalopole chinoise prenait des airs printaniers dans les sourires et dans les parcs. Une foule joyeuse prenait d'assaut sous l'oeil radiant, les stands ambulants de boissons fraîches, de glaces, de nourritures diverses et variées, comme les bars plus... plus branchés dans l'esprit d'une partie de la population. Une brise fraîche poussait les gros flocons vaporeux telle une écharpe et remuait les grands drapeaux de la place Tian'anmen, mettant au défi une volée de pigeons siffleurs de ne pas s'emberlificoter dedans.

Luo Yin et Lu Yang observaient ces voltigeurs dans leurs accomplissements secrets et acrobatiques

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Luo Yin et Lu Yang observaient ces voltigeurs dans leurs accomplissements secrets et acrobatiques.

-Tu crois qu'ils jouent ? Lu Yang en chemise beige à manches longues, pantalon de toile crème et baskets blanches, dégustaient un assortiment de bonbons : nougats aux cacahuètes et aux sésames ; kumquats confits sans pépin ; jujubes fourrés au riz gluant et pour Luo Yin, des zongzis à la purée de haricots azuki. Ils se léchaient les doigts entre chaque bouchées savoureuses.

-Va savoir s'ils s'amusent de nous ou nous démontrent leur supériorité ? Luo Yin finissait son mets précieux, fermant les paupières sans avoir à redouter une attaque surprise de Gu Hai sur sa portion.

-Ouais... Lu Yang tendit le paquet des friandises.

-Non, j'suis gavé ! Garde-les pour ce soir... Il s'essuya les doigts avec une lingette prise dans son sac à dos.

-Ils sortent, non ? Lu Yang releva le menton. Ils étaient assis sur un rebord en béton, le long du Musée du Peuple et attendaient leur groupe respectif.

-... Ouais, ce sont eux avec Si Hu et Shuo. Allons les rejoindre !... Luo Yin en chemise blanche avec son foulard étendard, pantalon en lin bleu et mocassins assortis, vérifia la mise de son compagnon.

-C'est bon maman ? Lu Yang taquinait exprès Luo Yin, celui-ci sur des charbons ardents suite à l'appel de Gu Wei Ting, à la pause ravitaillement, confirmant leur voyage à la base de Gu Hai.

-Laisse-moi m'occuper de toi, je te vois presque plus en dehors du travail et un peu au lycée. Monsieur est très demandé... Il parlait avec une voix hésitante.

-Oui... Oui... Tu sais que tu as failli mourir pour des... des affaires bien plus importantes ? Lu Yang avait lui aussi été soumis à une tension nerveuse jusqu'au retour de Luo Yin de Taïwan. Il ne lui avait pas montré, mais son cœur avait frôlé l'arrêt cardiaque à plusieurs reprises, en écoutant les infos relater la recrudescence des échanges musclés entre la Chine et l'île.

-Je me ferai volontiers pardonner comme il te plaira, mon amant préféré ! Il minauda en caressant la peau de Lu Yang. Je sais... Je sais ton angoisse et ne m'en veux pas...

Bai Luo Yin - Gu Hai -2- "Une Famille Chinoise."Où les histoires vivent. Découvrez maintenant