70-L'appel aux larmes.

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Près de l'accueil du service hospitalier, Lu Yang finissait sa déposition auprès de deux agents de police. Un temps soupçonné, il devait sa liberté au témoignage du quidam ayant donné l'alerte et surtout, au manque total de mobile pour ce crime.

-Merci, Monsieur ! Un des fonctionnaires avalisa l'enregistrement de la déclaration et referma l'application de son écran tactile. Ne quittez pas la ville sous 15 jours et signalez-nous des détails de l'homme, s'ils vous reviennent ?

-... Lu Yang, un brouillard épais, lourd, étouffant, dans l'esprit, une masse sur les épaules, un étau pressant son cœur à chaque rappel mémoriel de l'acte dément et de son impuissance, de son apathie, du sang sur ses doigts, tentait d'exister, de demeurer dans le réel avec l'aide de ses amis. Il tarda à répondre, assis sur un siège près du mur, le visage pointé vers l'homme en uniforme, mais les yeux perdus dans le scénario lugubre tournant en boucle. Oui... Oui...

Le second officier judiciaire tendit les documents d'identité.

Le second officier judiciaire tendit les documents d'identité

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-Merci, Monsieur l'agent, je m'en occupe !... Luo Yin, surpris dans son sommeil par la nouvelle, un temps scotché, atterré, défait, put assumer le poids de l'annonce émanant des urgences, grâce à Shuo et Si Hu encore présents dans l'appartement, même s'ils encaissaient péniblement l'horreur des faits. Il saisit la carte au format bancaire et le document de circulation pour la région capitale.

-Bien !... Il tira Luo Yin à l'écart. Veillez sur lui quelques jours, le contre-choc peut-être plus... plus délicat ?

-Oui, bien sûr !... Il s'inclina respectueusement. Merci !

Le duo assermenté salua rapidement et se retira pour un autre appel. Jin Lu Lu était dans le comas et ils ne pouvaient rien espérer de plus du spectateur visuel, ni des caméras des environs de la scène, par manque d'un éclairage adéquate, de description précise de l'allure de l'agresseur.

Shuo et Si Hu, près de la machine à café, auscultaient Lu Yang et surveillaient le moindre cillement significatif.

Dans le hall chirurgie, les praticiens allaient et venaient, des dossiers, des radios en mains, discutaient de l'intervention, des risques, rendaient compte aux familles guettant l'apparition rassurante ou terrible

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Dans le hall chirurgie, les praticiens allaient et venaient, des dossiers, des radios en mains, discutaient de l'intervention, des risques, rendaient compte aux familles guettant l'apparition rassurante ou terrible. Les infirmières au comptoir de réception orientaient les arrivées autorisées ou les simples visites de soutien, d'accompagnement d'un proche, pour une ablation bénigne, une opération lourde et dangereuse, une réparation espérée.

Bai Luo Yin - Gu Hai -2- "Une Famille Chinoise."Où les histoires vivent. Découvrez maintenant