65-S.O.S. d'un amour en détresse.

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Dans la chambre de la nouvelle maison Bai, A Lang dormait au pied du lit de Tong Tian.

Tous les soirs après une brève ballade dans le quartier, le p'tit démon faisait monté le chien, son ami, son compagnon.

Tante Zhou n'était pas d'accord, c'est du ménage supplémentaire, mais Bai Han Qi donnait le signal secret quand ils allaient se coucher. Trois coups légers sur la porte de l'alcôve du garçon.

A Lang guettait également l'appel à ma connivence avec ces humains ! Au top complice, dont seule l'ouïe ultra-sensible pouvait percevoir le rythme au premier étage, il grimpait les escaliers silencieusement et pénétrait dans la bienveillance de ce drôle de jeune bipède avec sa perspicacité, pas si loin de la puissance de tous mes sens...

Au fil des mois, ils avaient établi une liaison presque symbiotique, un partenariat semblable à une relation de frères. A Lang l'aidait dans ses jeux extérieurs, ses hésitations sur les pas de la raison ; Tong Tian réservait les délices de Tante Zhou pour l'estomac insatiable de son compère, avouait ses peines de cœurs et créait une place digne de cette boule de poils pas comme les autres !

 A Lang l'aidait dans ses jeux extérieurs, ses hésitations sur les pas de la raison ; Tong Tian réservait les délices de Tante Zhou pour l'estomac insatiable de son compère, avouait ses peines de cœurs et créait une place digne de cette boule de p...

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Parfois, Tong Tian accueillait A Lang sur sa couche, quand les souvenirs sombres, les images brutales de son père et sa mère envahissaient ses rêves, son esprit. Le canidé sentait l'amertume, l'effroi chez son acolyte et sautait sur le lit sans rechigner, accomplir son devoir de réconfort, délivrer des millions de particules rassurantes pour les nuits cauchemardesques de cet enfant meurtri. Parfois, c'était au p'tit démon de prodiguer des caresses apaisantes pour son camarade velu.

Sur son tapis, A Lang glapit et remua ses pattes prises de spasmes, soumis à une empreinte de son passé violent...

«... Caché sous le meuble à outils dans l'entrepôt de Monsieur Xing, le Directeur de l'application des lois dans le district, A Lang, tout juste 14 mois, tremblait de tous ses membres. Pour atténuer la croissance de ses crocs, il avait vandalisé les pieds en bois du nouveau canapé dans le beau salon.

-Où t'es maudit clébard ! L'homme éructait sa colère, sa rage. Il allait donner une bonne correction à ce vaurien.

-... Des gémissements plaintifs sortirent de la planque improvisée. Ouaf ! Ouaf ! A Lang, dans sa naïveté, son amour pour cet hominien, signala sa position.

-Te voilà !... Il fouilla le sol avec un bâton.

A Lang se blottit contre le mur, mais les coups étaient trop forts. Il rampa et tenta une fuite en geignant sa peur, son désarroi. Il ne comprenait pas cet être qui le nourrissait, le cajolait et à sa manière, l'aimait. Il le présumait comme cela, ses facultés encore en formation. Il s'échappa par l'écartement entre les jambes et franchit le seuil de l'atelier, courant le plus vite possible.

Il ne parvenait plus à se contrôler, totalement affolé par son élan, sa délivrance, sa liberté loin de son tortionnaire.

Il entendit la voix de son maître l'implorant de revenir, mais A Lang était en proie à sa panique.

Bai Luo Yin - Gu Hai -2- "Une Famille Chinoise."Où les histoires vivent. Découvrez maintenant