Patrouilles - 1

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Note : Bonjour à tous ! On entame le troisième chapitre de cette fic et j'espère que ça vous plaît. 
Je me permet de souligner que traduire une fic, surtout de cette longueur, ça demande pas mal de temps et de motivation, alors si vous voulez me soutenir, merci de voter pour cette fic et/ou de me laisser un petit commentaire ! ^^

© Fanart par Ncajayon

Patrouilles - Première partie


 La joie inavouable de Harry fut de courte durée. La réalité était bien plus problématique que son plan fantaisiste d'attraper un Mangemort à lui tout seul.

Le samedi après-midi il se retrouva – bien malgré lui – à prendre le chemin de la classe de Sortilèges suivi de Ron et Hermione. La panique avait déjà gagné Poudlard et Harry craignait que ce qu'il était sur le point de faire ne fasse que la renforcer. Mais il était bien possible que la panique en question soit justifiée, et comme disait Hermione, mieux valait trop de précautions que pas assez.

Ça avait commencé le mercredi. Demelza Robins, qui avait rendez-vous après minuit avec son petit-ami, un Poufsouffle de sixième année, avait été attaquée par une silhouette dissimulée par une cape et une capuche. Heureusement, elle avait seulement été stupéfixée, mais c'est quand elle avait raconté son histoire que les vrais ennuis avaient commencé. Tout à coup, plusieurs autres élèves affirmèrent avoir vu eux aussi quelqu'un de masqué et vêtu d'une cape noire qui rôdait dans le château. Deux élèves dirent l'avoir vu mardi soir, pas loin de l'endroit où Demelza avait été stupéfixée le lendemain. Le jeudi, Jimmy Peaks leur avait dit qu'il avait vu une silhouette encapuchonnée qui courait dans les escaliers.

« Les mêmes escaliers où quelqu'un a essayé d'assassiner Harry Potter ! s'empressa-t-il de faire remarquer. »

Et puis une autre Poufsouffle raconta qu'elle l'avait vue aussi, un peu plus tôt, alors qu'elle revenait à sa salle commune, et non seulement la personne sous la cape avait levé sa baguette pour lui jeter un sort, mais elle avait pu voir clairement sous sa capuche, et sa bouche dégoulinait de sang.

Le vendredi, Seamus Finnigan baptisa la silhouette mystérieuse le Vampire des Poufsouffle, et même si la plupart des élèves avaient ri, beaucoup avaient eu l'air terrifié.

Harry ne se sentait pas spécialement concerné, en tout cas, pas par ça ; ça commençait à plus ressembler à un canular qu'autre chose, mais il préférait ne pas l'ignorer totalement. Surtout depuis qu'Hermione avait fait remarquer qu'il était peu probable qu'un Mangemort se soit introduit dans le château et s'y attarde juste pour pouvoir y rôder la nuit et crier « bouh ! » aux Poufsouffle, mais il était intéressant de noter que la mystérieuse silhouette était le plus souvent signalée près de la salle commune des Poufsouffle, et donc, près des cuisines. Et se faufiler la nuit dans les cuisines pour y voler de la nourriture était exactement le genre de choses qu'une personne vivant en secret à Poudlard serait forcée de faire. Harry ne trouvait pas ça très probable mais, malheureusement, il n'avait pas de moyen de découvrir la vérité, en dehors de camper toute la nuit devant les cuisines. Ce qu'il aurait fait, mais McGonagall avait déjà pris des dispositions pour que les professeurs fassent des patrouilles dans le château, avait dit à Argus Rusard de garder un œil sur la salle commune des Poufsouffle et avait donné l'ordre aux elfes de maison de rester sur leurs gardes. A l'évidence, elle ne voulait prendre aucun risque. Elle fit même un sermon aux portraits, leur demandant de mieux surveiller le château, mais ça avait probablement été une mauvaise idée. Depuis la guerre, les portraits se montraient plutôt paranoïaques et ils voyaient des ombres mystérieuses partout.

« Saleté de carte ! dit Ron alors qu'ils se rapprochaient de la salle de sortilèges. »

Il le disait beaucoup, et à chaque fois, Harry ressentait un accès de tristesse. Sa bien-aimée Carte des Maraudeurs, qui aurait été plus qu'utile vu la situation, était apparemment cassée. Il était devenu difficile de l'activer, et même quand on y arrivait et que l'encre se propageait pour dessiner le plan de Poudlard, la carte était incomplète et imprécise. Des sections entières du château avaient été effacées et les points censées censés donner le nom des élèves étaient rares ou carrément invisibles.

Ron avait suggéré que quelqu'un lui avait peut-être jeté un sort, vu qu'elle avait l'air de fonctionner encore bien le dimanche quand Harry l'avait utilisé pour trouver Malefoy après l'incident dans les escaliers.

« Queudver savait pour la Carte, avait-il dit, peut-être qu'il l'a dit à une de ses connaissances et ils ont fait ce qu'il fallait pour pas que tu voies qu'ils étaient rentrés dans le château. »

Mais Harry ne voyait pas comment quelqu'un aurait pu jeter un sort à la Carte alors qu'elle était au fond de sa malle, dans la tour des Gryffondor. Et pourquoi ils n'auraient pas plutôt choisi de la détruire ou de la voler au lieu de la rendre partiellement inopérante.

« Pour te rendre dingue ! » avait proposé Ron avant de rire et d'admettre qu'il leur fallait une autre théorie.

Hermione en avait une qui semblait plus cohérente. Le château avait connu de lourdes destructions. Des sections entières avaient été réduites en miette et avaient dû être reconstruites.

« Peut-être que la Carte ne sait plus où elle en est. Peut-être qu'elle a besoin d'être... mise à jour. »

Harry n'était pas parfaitement convaincu par cette théorie non plus. Elle n'expliquait toujours pas pourquoi la Carte avait apparemment marché correctement dimanche. Il était vrai cependant que Harry s'était seulement concentré sur l'étiquette de Malefoy. Peut-être qu'elle montrait déjà des signes de faiblesse et qu'il ne s'en était simplement pas rendu compte. Mais la Carte avait réussi à se mettre à jour toute seule par le passé sans problème : elle montrait toujours l'état de Poudlard au moment même, prenant en compte les classes qui changeaient et les escaliers qui se baladaient.

« Mais c'est différent, avait dit Hermione. La Carte ne connait que ce que ton père et ses amis savaient. La Bataille et les réparations qui ont suivi sont de nouvelles données dont la Carte ne sait rien. »

Au final, Harry avait reconnu sa défaite et amené la Carte au Professeur Flitwick qui en avait été absolument ravi. Il avait promis d'essayer de la réparer et de n'en parler à personne. Toutefois, il avait souligné qu'il serait peut-être plus facile de faire une nouvelle carte que de réparer celle-ci. Harry aurait préféré faire réparer celle de son père, mais il était prêt à prendre ce qu'on lui proposait. Il avait suggéré à Flitwick de parler avec George Weasley, puisque c'était lui et Fred qui avaient découvert comment se servir de la Carte à la base. Harry avait eu peur que Flitwick ne se sente insulté qu'on lui suggère de rechercher de l'aide, mais le petit professeur avait été charmé par l'idée.

« Tellement de talent, ces deux-là », avait-il dit, non sans tristesse.

Ne plus pouvoir utiliser la Carte était un coup dur. Harry se sentait aveugle. Il avait compté dessus pour trouver Malefoy, ce qui s'était révélé difficile puisque Malefoy l'évitait. La seule solution qu'il voyait était d'empoigner Malefoy par le col, de l'attacher, de le traîner quelque part et de l'interroger jusqu'à ce qu'il avoue tout ce qu'il savait. C'était une idée marrante et Harry se fit des films là-dessus plusieurs fois, mais au final il conclut que c'était le genre de trucs que Malefoy ferait et il ne voulait pas s'abaisser à son niveau. McGonagall l'avait interrogé comme prévu, mais la seule chose que Malefoy avait avouée était que Harry Potter le harcelait et que s'il n'arrêtait pas il porterait plainte.

Tout ça faisait que Harry n'avait pas avancé d'un pouce. Tommy Wright était toujours à l'infirmerie, et son état ne montrait aucun signe d'amélioration, même si les Guérisseurs de Ste Mangouste l'avaient bourré de potions. Le seul point positif, c'est que son état ne s'était pas détérioré non plus. Cela dit, Mme Pomfresh se plaisait à répéter que trouver la personne qui avait lancé le maléfice était le meilleur moyen de l'aider à guérir.

Harry stoppa net devant la classe de Sortilèges, si bien que Hermione manqua le percuter.

« C'est une idée débile, se plaignit-il. Et si tout ce que je fais c'est créer encore plus de panique inutile ?

— On en a déjà parlé, Harry. Un élève a reçu un maléfice. Ce n'est pas inutile, c'est de la précaution. Franchement, on aurait dû faire ça dès qu'on est revenu au château cette année. Ce n'est pas fini, tu l'as dit toi-même. Pas tant qu'il y a encore des Mangemorts en liberté. »

Harry se retourna pour la regarder. Quelque chose sur son visage dut lui montrer qu'il n'était toujours pas convaincu car elle ajouta :

« Tu ne peux pas attendre que Flitwick répare ta Carte ; ça, ça va être ta carte. »

Harry reporta son regard vers la porte, soupira et saisit la poignée. Peut-être que la salle sera vide.

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