« Tu l'as voulu, répéta-t-il. »
Ses bras et son cou se couvraient de chair de poule.
Voulu. Veut. Vœu.
Des mots qui revenaient sans arrêt.
Elle secoua la tête avec incrédulité.« Bien sûr que je l'ai voulu. »
Qu'est-ce que je veux ? s'était demandé Harry dans son rêve. C'était une question importante, mais il n'en avait pas su la réponse. Sauf que maintenant il la connaissait. Il avait voulu un mystère. Il avait voulu attraper des Mangemorts. Il avait voulu sauver des gens, les empêcher d'être blessés. Il avait voulu faire quelque chose d'important, ne pas perdre son temps.
Et j'ai eu ce que je souhaitais. Quelques minutes après qu'il se soit tenu devant la Salle sur Demande, faisant ce vœu, il s'était réalisé.
Est-ce que tu soupçonnais Malefoy de quoi que ce soit avant que tout ça arrive ?
Oh mon dieu.. Harry ne pouvait plus respirer.
« Harry ? demanda Lavande. »
Elle avait l'air inquiète.
« Tu as voulu des steaks, aussi. Tu les voulais désespérément.
― Tu es obligé de répéter tout ce que je dis ? demanda-t-elle d'une voix cassante. »
Les oreilles de Harry bourdonnaient sous l'effet du sang qui affluait à son cerveau.
« Goldstein voulait que Harper meure. Smith voulait la peau de Malefoy. Le petit Peterson voulait de la lumière.
― Vouloir quelque chose n'est pas un crime, dit Lavande lentement, comme si elle parlait à un jeune enfant. Et n'essaie pas de me comparer à Goldstein. Il a assassiné Harper.
― Pas plus que tu n'as tué Greyback. Ou que je n'ai stupéfixé Tommy.
― Quoi ? »
Harry sortit de sa stupeur et fouilla sa poche.
« Il faut qu'on envoie des messages, dit-il en pointant sa baguette sur son Gallion. »
Il dut se concentrer. Sa main tremblait.
Lavande glapit quand son Gallion brûla et elle le sortit.
« Le bureau de McGonagall ? »
Elle avait l'air inquiète.
« Pourquoi est-ce que tu veux que tout le monde y aille. Qu'est-ce que tu vas lui dire ? Je n'ai tué... !
― Je sais, Lavande ! »
Il l'attrapa par la main.
« Viens ! »
Il la tira vers les escaliers. Elle se dégagea bien trop facilement.
« Non ! Qu'est-ce que tu vas dire à McGonagall ?
― Je vais lui dire qu'il faut qu'on évacue le château et en vitesse, dit Harry. »
Il attrapa de nouveau la main de Lavande mais fronça soudain les sourcils.
« Pritchard ! se rappela-t-il soudainement. Putain, je l'avais oublié. Il nous faut Jaime Peterson. Il ne peut pas sortir de la salle commune tout seul. Les Serpentard, où ils sont ? Zabini et les sœurs Greengrass ? Quel étage ? »
Malefoy était trop loin, tout en bas au premier étage. Les questions avaient dû prendre Lavande par surprise car elle en oublia de protester et répondit aussitôt :
« Luna et Zabini sont au cinquième.
― Parfait. Viens ! »
Il se mit à courir en l'entraînant derrière lui, et cette fois elle le suivit sans se débattre. Ils tombèrent sur Zabini et Luna dans l'escalier, avant même d'atteindre le cinquième étage. Harry leur demanda de descendre aux cachots, de trouver Peterson et de l'amener au bureau de McGonagall.
Zabini l'observa.
« Il te faudra autre chose ?
― Tu vas le faire ou pas ? aboya Harry.
― On va le faire, Harry, répondit Luna. Viens, Blaise. »
Elle tira sur sa manche et il lui obéit sans broncher. Lavande les regarda partir fixement.
« Bon sang. Tu crois que...
― Oh, qu'est-ce qu'on s'en fout ! Viens ! »
Harry reprit les escaliers.
« Harry, attends ! s'écria Lavande. Il y a un passage plus bas, qui conduit au bureau de la...
― Je veux vérifier quelque chose d'abord. Et j'ai besoin de toi. Lavande, s'il te plaît. »
Elle souffla mais le suivit en courant. Ils arrivèrent au septième étage en quelques secondes. Harry se précipita vers la Salle sur Demande et en ouvrit la porte. La Salle était aussi sombre et morte que dans son souvenir.
Lavande jeta un coup d'œil à l'intérieur.
« Qu'est-ce que tu t'attendais à trouver ? »
Il ne répondit pas mais à la place il lui dit :
« Lavande, fais le vœu d'un beau plateau de steaks. »
Elle cligna des yeux sans comprendre.
« Le vœu ? Mais je viens de manger !
― Contente-toi d'en faire le vœu. Imagine-les. Imagine que c'est moi qui les tiens. Tout un plateau de steaks saignants. A peine cuits. Tu plantes une fourchette dedans et tu verras du sang couler. »
Les yeux de Lavande s'assombrirent et un plateau de steaks apparut dans les mains de Harry. Ils avaient l'air très saignants en effet ; il en lâcha presque le plateau de surprise. Il soupçonnait qu'ils étaient crus.
« C'est pas possible, dit Lavande en regardant les steaks, puis la Salle. Elle ne marche plus, regarde-la ! Et même si elle marchait, on ne peut pas y faire apparaître de nourriture. Neville disait toujours... Non, c'est pas possible. On était là au printemps dernier, on souhaitait tous avoir de la nourriture, mais elle ne pouvait pas nous en donner.
― La Salle ne pouvait pas, mais le château peut. Tu ne comprends pas ? La Salle a été détruite, mais pas sa magie. Elle est dans le château, maintenant, et même le parc. Elle a accès aux cuisines.
― Mais comment est-ce que ça serait possible ? Comment est-ce qu'elle pourrait juste bouger comme ça ?
― J'en sais rien, dit Harry qui commençait à désespérer. Il faut qu'on parle à McGonagall. »
Il laissa tomber les steaks par terre, ce qui peina beaucoup Lavande.
« Attends, Harry ! s'écria-t-elle. J'en prends juste un.
― Lavande !
Harry était scandalisé, mais elle s'était déjà penchée pour en ramasser un et s'apprêtait à mordre dedans. Mais elle se figea d'un coup en regardant vers les escaliers. Harry se retourna pour voir Ginny et Parvati qui se tenaient là, la même expression choquée sur leurs visages.________________________________
Je ne serai pas là ce weekend, donc je vous dis à lundi pour le prochain chapitre.
Je vais updater Jour de chance tant que j'y suis, pour ceux qui suivent cette fiction-là aussi. Ah, et puis, si vous suivez pas Jour de chance, vous pouvez aller rattraper la lecture de ce côté-là pour vous occuper ce weekend. ;)
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À vot' service - HPDM
Fanfiction\FIC TERMINÉE/ Des escaliers qui bougent tous seuls, un étudiant plongé dans un coma mystérieux, une silhouette sinistre qui rôde près de la Salle Commune de Poufsouffle... Cette année qui devait être de tout repos s'annonce plus mouvementée que pr...