Les mésaventures de Drago - 1

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Note :  Nous entamons donc un nouveau chapitre en ce dimanche. 
J'espère que ça vous plaît, n'hésitez pas à vous signaler en votant sur les chapitres ou en me laissant un petit mot en commentaire. 

Et si cette histoire est à votre goût, vous pouvez aller faire un tour sur Jour de chance, qui est une traduction de la même autrice, et que je mets à jours une fois par semaine. 

Fanart par Edarlein.

Bonne lecture ! 

Les mésaventures de Drago 

  En ce lundi matin le temps était clair et ensoleillé. La neige qui fondait lentement sur les pelouses de Poudlard scintillait au soleil. A la grande satisfaction de tous, le professeur Plunkett qui enseignait la métamorphose avait attrapé un mauvais rhume et les cours de l'après-midi avaient été annulés. 

Harry, Ron et Hermione allèrent rendre visite à Hagrid juste après le déjeuner, en espérant qu'il aurait à leur offrir du thé et des histoires intéressantes plutôt que des biscuits en béton. Il ne leur offrit rien de tout cela mais à la place les réquisitionna pour l'aider à nourrir deux énormes Abraxans. Apparemment, Mme Maxime lui en avait fait cadeau mais ils n'étaient pas très heureux de leur nouvelle vie à Poudlard avec leur nouveau propriétaire.

« J'en ai toujours voulu un, leur dit Hagrid, mais ils n'aiment pas le froid.

— Et le reste de leur troupeau leur manque probablement », ajouta Hermione. 

Ils étaient sauvages et il fallait qu'ils soient attachés au sol sinon ils s'envoleraient. Les chaînes étaient longues, cependant, et ils pouvaient quand même voler un peu et étirer leurs ailes. Le problème était qu'ils refusaient de descendre pour manger. 

Hagrid demanda à Harry, Ron et Hermione de prendre leurs balais et de jeter des maléfices Cuisants aux chevaux dans l'espoir qu'ils se poseraient au sol où Hagrid les attendait avec d'énormes tonneaux de whisky pur malt. Ça finit par marcher, mais les chevaux les firent tomber plusieurs fois avant ça. Ils ne volaient pas haut et la neige amortissaient les chutes, mais tant Harry que Hermione eurent la malchance de tomber dans l'un des tonneaux et, en conséquence, se sentaient un peu guillerets. 

Ils étaient épuisés mais de fort bonne humeur quand ils rentèrent au château. Harry se sentait moins inquiet qu'avant, mais il soupçonnait que c'était à cause du whisky. Cela dit, il était également content que les membres de l'Armée de Dumbledore n'aient pas remis en question sa décision de continuer les patrouilles nocturnes. C'était probablement surtout parce qu'ils aimaient avoir l'occasion de jouer les petits chefs, mais tant qu'ils le faisaient, Harry était content. L'autre truc plaisant avait été de mettre Ron et Hermione au courant des théories de McGonagall. Hermione avait eut l'air perplexe mais elle n'avait pas recommencé à lui faire la leçon et Ron s'était hâté de faire remarquer qu'ils avaient raison en disant que Malefoy n'était pas la cible car tous leurs anciens arguments fonctionnaient toujours. Aucun d'eux n'avait de théorie convaincante concernant l'identité de leur mystérieux ennemi ou ses motivations. Ils avaient passé une bonne partie du dimanche à en parler, sans arriver nulle part. 

« Vous entendez crier ? » demanda Hermione. 

Sa baguette produisait de l'air chaud qui faisait fondre la neige sur leur chemin en grésillant. Elle annula le sort et Harry entendit des cris bruyants venant du château. 

« On dirait... des hourras », dit Ron. 

Ils pressèrent le pas pour voir ce qui se passait. La grande porte était à moitié ouverte et ils pénétrèrent dans le hall d'entrée. Un groupe compact d'élèves s'était rassemblé un peu plus loin. Ils se tenaient en cercle et hurlaient.

« C'est une bagarre ! dit Hermione, indignée, en se précipitant en avant. Seamus ! »

Il se tenait là, au milieu des autres.

« Qu'est-ce que tu fiches ? Fais-les arrêter !

— Pourquoi ? cria Seamus. Ce sont tous les deux des crétins. Laissons-les se foutre la pâtée. 

Malefoy ! », hoqueta soudain Hermione. 

Harry se mit à se frayer un chemin plus vigoureusement avant de s'arrêter net. Malefoy était assis à califourchon sur un autre élève, et lui envoyait des coups de poing dans la figure. 

Harry s'élança en avant sans réfléchir davantage. Il attrapa Malefoy par les épaules, essayant de l'arracher à l'autre garçon par la force. Mais Malefoy était comme fou et se tordit pour échapper à sa prise. 

« Malefoy ! Arrête ! » hurla Harry. 

Il le saisit à nouveau, essayant cette fois de l'empêcher d'envoyer des coups de poing en enroulant ses bras autour de son torse par derrière. Il se rappela à ce moment-là qu'il aurait dû utiliser sa baguette, mais il était trop tard pour les regrets.

Malefoy se figea en entendant Harry hurler et il tourna la tête si brusquement que leurs nez se cognèrent presque. Sa lèvre était fendue et saignait, et il y avait un cocard violet qui se formait autour de son œil. Il fixa Harry comme s'il ne l'avait jamais vu de sa vie. Son haleine était chaude sur le visage de Harry.

Harry profita de cet instant de distraction pour le relever et l'éloigner. L'autre garçon – Harry réalisa qu'il s'agissait de Zacharias Smith – fut sur ses pieds aussitôt. Il se jeta sur Malefoy et Malefoy s'élança en avant, échappant presqu'à Harry.

« Ron ! » hurla Harry. 

Il parvint à passer sa jambe en avant pour faire trébucher Malefoy et le ralentir. Il passa devant lui et se plaça entre Smith et Malefoy juste au moment où Smith balançait son poing vers le visage de son adversaire.

Mais Ron était là, et il tira Smith en arrière.

« Fais gaffe à qui tu frappes, Smith ! » dit-il. 

Et puis il ajouta :

« Beurk. »

Harry se rendit compte que Smith était couvert de boutons qui éclataient quand on les touchait, libérant un pus jaunâtre et collant. 

Smith plongea en avant à nouveau, et comme sous l'effet d'un aimant, Malefoy essaya encore d'échapper à Harry pour l'atteindre. Harry plaqua Malefoy contre le mur et l'y maintint collé de tout le poids de son corps. Smith essayait toujours d'arriver à lui.

« Seamus, aide Ron ! » cria Harry. 

Hermione se tenait à côté, sa baguette sortie, l'air de ne pas savoir si elle devait lancer un sort à Seamus ou à Smith.

« Fait chier », grogna Seamus. 

Il rejoignit quand même Ron et attrapa l'un des bras de Smith. Il fit une grimace dégoûtée ; des boutons devaient avoir explosé sous le tissu. 

« Beurk, fut le commentaire d'Hermione. Emmène-le à l'hôpital. Et vous autres ! ajouta-t-elle en forçant la voix. Le spectacle est terminé. Dispersez-vous ! »


Les gens avaient l'air déçus, mais la baguette d'Hermione était sortie et personne n'était assez stupide pour lui désobéir.

« Je t'aurai, Malefoy ! hurla Smith tandis que Ron et Seamus l'entraînaient vers l'infirmerie.

— Je vais faire un rapport sur toi ! Tout de suite ! cria Hermione. Et sur toi aussi ! » hurla-t-elle en pointant du doigt vers Harry et Malefoy.

L'espace d'une seconde, Harry pensa qu'elle parlait de lui, mais ensuite il se rappela qu'elle était un peu éméchée et qu'elle visait probablement mal.

« Tout de suite ! répéta-t-elle.

— Heu... peut-être... hésita Harry, qu'on devrait manger d'abord ? »

Elle fronça les sourcils.

« Ah oui. Non. Ça va. »

Elle rangea sa baguette.

« Je vais aller parler à... »

Elle semblait ne pas savoir où aller.

« La Préfète-en-Chef ! se dépêcha de suggérer Harry avant qu'elle ne décide d'aller voir McGonagall.

— Oui ! » acquiesça-t-elle avec bonne humeur. 

Elle se tourna pour partir mais jeta un dernier regard à Malefoy.


« Emmène-le à l'infirmerie aussi. Ça n'a pas une belle tête. Mais attends un peu. Qu'ils se calment. »

Elle finit par partir, mais non sans un dernier regard à Harry et Drago.

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