Le dernier vœu - 8

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Il se retourna. Malefoy se tenait toujours devant le crâne géant du Basilic. Harry marcha jusqu'à lui.

« Malefoy ?

— C'est un Basilic, Potter, lui apprit Malefoy. »

Harry hocha la tête.

« Oui, un Basilic mort.

— Un grand Basilic. »

Malefoy le regarda, le regarda comme s'il le voyait pour la première fois. 

« Il a l'air plus petit maintenant, en fait, dit Harry, gêné. »

Il avait vraiment l'air plus petit, même s'il restait énorme. Ce n'était qu'un squelette, et Harry était beaucoup plus grand que la dernière fois qu'il l'avait vu. 

Malefoy le regardait toujours fixement.

« C'était vrai alors. »

Il secoua la tête. 

« C'est pas possible. C'est un Basilic, Potter.

— Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'il y avait un Basilic dans le château ? Tu as vu les élèves se faire pétrifier, Malefoy. Tu as menacé les nés de Moldus de la vengeance du gros méchant monstre de Serpentard, si je me rappelle bien. »

Malefoy secoua la tête.

« Mais j'étais juste... Je connaissais la légende, mais je croyais que quelqu'un, un humain, était derrière tout ça. Pas un Basilic. »

Le front de Malefoy se plissa.

« Il est mort.

— Tu crois ? »

Harry ne put s'empêcher de sourire un peu, même s'ils se tenaient là à perdre leur temps. 

« Peut-être qu'il ne fait que dormir ? suggéra-t-il.

— Tu l'as tué. Tu l'as tué pour de vrai quand on était en deuxième année. »

Harry perdait patience. 

« Malefoy, c'est pas vraiment un scoop. Tout le monde sait ce qui s'est passé. J'ai dû donner plus d'interviews que je ne l'aurais voulu. »

Techniquement, il n'en avait donné que deux, mais elles avaient été terriblement détaillées et épuisantes.

« Pas un scoop ? répéta Malefoy. Tout le monde savait ? Quelle personne saine d'esprit t'aurait cru, Potter ? On nous a dit que l'école allait fermer, et le lendemain Dumbledore se pointe dans la Grande salle et dit à tout le monde que l'école va rester ouverte parce que Harry Potter est descendu dans la Chambre des Secrets et a pourfendu le Basilic de son épée. La menace avait disparu ! »

Malefoy ne pouvait s'empêcher de secouer la tête.

« C'était le truc le plus absurde que j'aie jamais entendu. Un monstre qui fait très peur et que personne n'a jamais vu, qui rôde dans l'école. Mais ne craignez rien ! Ce courageux gamin de douze ans l'a trouvé et l'a tué, même si personne n'a rien vu. Et non, vous ne pouvez pas voir le cadavre du monstre, parce que c'est dans une salle secrète spéciale, que, devinez quoi, personne n'a jamais vue non plus. »

Malefoy se mit à rire d'un coup.

« Et Dumbledore ! Il avait vraiment l'air de te croire. Je n'ai jamais été plus sûr qu'il était complètement barge, fini, sénile. Je pensais que Lockhart t'avait donné des idées et que tu suivais ses traces, à inventer des histoires ridicules. Même si je dois reconnaître que la tienne était encore plus débile que celles de Lockhart. Je me suis dit que le prochain truc que tu ferais, c'était écrire un bouquin.

— Heu. »

Harry ne voyait pas quoi répondre à ça.

« Je suppose que ça devait avoir l'air un peu fou, dit comme ça.

— Un peu ? »

Malefoy avait l'air incrédule. 

« Harry Potter a défié Voldemort et a trouvé la Pierre Philosophale, mais personne ne l'a vu ; c'est pas grave, Gryffondor reçoit des points et gagne la coupe. Harry Potter a mis en fuite une centaine de Détraqueurs ! Une centaine ! Mais personne ne l'a vu faire ça non plus. Gloire à Harry Potter ! Notre héros ! Il accomplit des exploits merveilleux quand personne ne regarde ! Franchement ! »

Le regard de Malefoy se porta à nouveau sur le Basilic et s'y fixa. Il semblait être à court de carburant.

« Tout était vrai, pourtant, dit Harry d'une voix hésitante. »

Il ne pouvait s'empêcher de le souligner. Ne serait-ce que pour défendre Dumbledore. Ne serait-ce que pour impressionner Malefoy, suggéra une petite voix dans sa tête. Il fit semblant de ne pas l'entendre.

« Je m'en doute, dit Malefoy doucement. Je suis un plus grand crétin que je ne le pensais.

Quoi ? Tu n'es pas un crétin ! »

Malefoy ne répondit pas. 

« Je veux dire, poursuivit Harry, tu as raison. Dit comme ça, ça se comprend que tu ne l'aies pas cru. »

Cependant, c'était dur de se mettre à sa place. Harry avait vécu tout ça, il savait que c'était vrai. Et il savait qu'il y avait des gens qui ne le croyaient pas, mais ils avaient tort parce que c'était vrai. Harry n'en avait pas cru ses oreilles quand Malefoy l'avait comparé à Lockhart. Mais il lui fallait admettre que ses histoires étaient effectivement plus folles que celles de Lockhart.

« Ça se comprend, dit Malefoy, en colère désormais. N'empêche que je suis un idiot d'avoir pensé... »

Il regarda Harry comme s'il cherchait une réponse.

« Pendant un moment, à l'infirmerie, j'ai cru... Et là, quand tu es revenu pour moi... »

Il rit de nouveau, d'un rire amer.

« C'est juste un truc que tu fais, hein ? Tu accours pour te battre contre des Basilics et des Détraqueurs, tu te jettes dans des incendies. Ça n'a pas d'importance pour toi. »

Harry n'arrivait pas à suivre.

« Qu'est-ce qui n'a pas d'importance pour moi ?

— De savoir si la personne que tu tires du feu mérite d'être sauvée. »

Harry cligna des yeux.

« Tu mérites d'être sauvé, dit-il avec incrédulité. »

Malefoy rit à nouveau et secoua la tête. 

« Forcément, tu dis ça, hein ? Est-ce que tu sais seulement pourquoi tu le dis ? Parce que moi oui. »

Les yeux de Malefoy étaient sombres. 

« Tu sais, j'ai pas arrêté de penser, tout ce temps, qu'il s'était passé un truc avec la Salle, avec la magie qu'elle contenait. Je me suis dit que j'y avais passé tellement de temps pendant notre sixième année, et puis que j'étais là quand elle était morte, alors que peut-être, peut-être la magie m'aidait d'une façon ou d'une autre, qu'il y avait une sorte de lien entre nous, qu'elle me donnait ce que je voulais. Et ce que je voulais, ce que je souhaitais, c'était toi. Et la Salle m'a exaucé, pas vrai ? Je pensais même qu'elle te faisait apparaître par magie ; tu étais tout le temps collé à mes basques, tu étais si... inquiet, et puis, la façon dont tu me regardais ! Je me suis dit, ça peut pas être réel. Tu n'étais pas réel. Et puis, des fois, j'y croyais presque. J'ai commencé à penser que ma théorie était ridicule, que la Salle était morte et qu'elle n'avait pas pu m'aider en quoi que ce soit. Et puis tu débarques dans le bureau de McGonagall, avec ta dernière découverte, et là j'ai compris que j'avais à moitié raison depuis le début. Sauf qu'elle ne te fait pas apparaître. Elle te contrôle. Pour répondre à mon vœu. »  


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😱😱😱

Hum.  À vendredi. ^^

À vot' service - HPDMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant