Le rôdeur - 3

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Note : en répondant à vos commentaires sur le chap précédent, j'ai remarqué que Wattpad ne chargeait pas entière la page. J'espère que c'est juste dû à ma connexion internet et que vous n'avez pas eu ce problème. Le chapitre devait se terminer sur Drago qui dit  « J'ai vu quelque chose bouger ». 

Le rôdeur - 3

  Harry fit un pas prudent en avant.

« C'est peut-être juste une ombre. »

La lumière des bougies n'arrivait pas à atteindre le fond du couloir. Dans le coin gauche il faisait noir comme dans un four. Des ombres vagues y dansaient. Harry plissa les yeux pour essayer d'y voir quelque chose. Il fit un autre pas en avant, et puis deux. Malefoy était immobile. 

Sors ta baguette, voulut dire Harry, mais il n'en eut pas le temps. 

Il eut juste le temps de voir un morceau de peau blanche et puis un éclair de lumière rouge arriva droit sur Malefoy.

« PROTEGO ! cria Harry. »

Son bouclier entra en collision avec le sort rouge. Quelques étincelles atteignirent quand même la poitrine de Malefoy. Harry le vit tomber. D'autres sorts furent lancés sur Harry, l'un après l'autre ; il lui fallut lutter pour garder son Bouclier, mais les sorts rebondissaient dessus sans lui faire de mal. 

C'est des Stupefix ; juste des Stupefix. Le soulagement le submergea. Malefoy allait bien.

Sauf que Tommy Wright avait été touché par un Stupéfix lui aussi et qu'il ne s'était toujours pas réveillé. Mais les sorts qui avaient rebondi sur le Bouclier de Harry ne pouvaient pas être si puissants que ça, sinon le Bouclier n'aurait pas suffi à les retenir. 

Son attaquant arrêta brusquement de lancer des sorts, mais Harry avait été aveuglé par leur forte luminosité. L'obscurité bougea et bondit en avant.

« STUPEFIX ! hurla Harry. »

Mais c'était trop tard. La chose était rapide. Elle chargea droit sur lui comme un taureau, le percutant en pleine poitrine. Le choc lui coupa le souffle et il faillit presque en faire tomber sa baguette. Il trébucha en arrière et se retrouva au sol. Il atterrit sur son coude et cria de douleur. 

« Stupéfix ! »

Le cœur de Harry manqua un battement en entendant Malefoy crier. L'éclair de lumière rouge vola vers la silhouette qui partait en courant. Harry pensa que le Stupéfix l'avait atteinte mais la silhouette plongea vers l'escalier et disparut dans un tourbillon de cape noire. 

« Urgh, grogna Malefoy. »

Harry bondit sur ses pieds, oubliant la douleur à son coude. Malefoy s'appuyait au mur, se tenant la tête comme s'il était étourdi. Le Stupéfix avait dû le désorienter. 

« Tu vas bi... commença Harry, mais Malefoy lui coupa la parole.

— Ça va ! Allez, va jouer les héros, putain. Rattrape-le ! »

Harry hésita encore un peu mais finit par faire volteface et courir vers les escaliers. La silhouette encapuchonnée avait de l'avance mais Harry la vit dans les escaliers en regardant par-dessus la balustrade. La silhouette descendait à toute vitesse, sa cape volant autour d'elle. Elle tourna à gauche au deuxième étage et disparut. 

Harry réfléchissait à toute vitesse. Il y avait un passage au second étage qui conduisait directement au rez-de chaussée. L'inconnu était parti tout droit dans cette direction. Mais il y avait un autre passage au troisième étage qui conduisait presqu'au même endroit, sauf que c'était plus rapide. 

Harry s'élança en avant, tourna à droite et se trouva dans un couloir étroit où était suspendue une tapisserie avec des géants en train de chanter. Il piqua de sa baguette le géant grognon qui se taisait et ordonna : 

« Chante ! »

Le géant ouvrit grand la bouche et la tapisserie se renversa en arrière dans un grincement, révélant un toboggan.

Harry serra les dents et sauta dans l'obscurité. Il atterrit sur les fesses et se mit à dévaler la pente glissante et sinueuse qui n'était éclairée qu'occasionnellement par le scintillement d'un scarabée-fée perdu.

Le toboggan le fit voler de droite à gauche, et puis la pente remonta et il se retrouva projeté dans un couloir très éclairé. 

Il atterrit sur ses pieds mais sa tête tournait et il lui fallut s'appuyer au mur le proche pour éviter de tomber. Quand sa vision lui revint, une silhouette encapuchonnée émergea du mur à sa gauche. 

Il y avait un autre passage secret dans le mur d'en face qui conduisait aux cuisines. Il ne pouvait y avoir qu'une seule personne à la fois à le prendre, parce qu'il y avait une marche sur laquelle il fallait monter et qui volait de l'autre côté du passage. Il fallait attendre que la marche revienne avant de pouvoir l'utiliser de nouveau. 

S'il rentre là-dedans, je l'ai perdu. Le temps que la marche revienne ou que Harry arrive aux cuisines par le chemin normal, l'inconnu pouvait être à l'autre bout du château. 

« Arrête ! hurla-t-il. »

Il se tint bien droit et brandit sa baguette vers la poitrine de la silhouette. Elle se figea, comme si elle était choquée de voir Harry ici. 

Il est plus petit que moi, nota Harry, mais la cape noire et épaisse ne permettait pas d'en voir plus.

« Ne bouge pas, dit-il en essayant d'avoir l'air aussi menaçant que possible. »

Ses lunettes étaient de travers, il pouvait le sentir. Il prêtait sûrement plus à rire qu'à avoir peur.

Il fit un pas en avant. La silhouette était toujours figée, n'essayait pas de sortir sa baguette ou de s'échapper. La capuche était tirée très bas sur son visage mais Harry pouvait voir un menton étroit, des lèvres pleines, le tout couvert de sang.

C'est sûrement une blessure.

« Est-ce qu'on pourrait... »

Il fit un autre pas en avant. 

« Est-ce qu'on pourrait parler ensemble de cette habitude de rôder la nuit comme deux personnes, ou, heu, deux êtres raisonnables ? »

La silhouette garda le silence. Harry pouvait l'entendre respirer maintenant, vite et fort. C'était un grognement, ça ?

« Harry ? »

La voix venait de derrière lui.

Ginny, pensa-t-il. 

C'était une erreur, une erreur stupide, mais Harry tourna un tout petit peu la tête, instinctivement. Il n'en fallait pas plus. Une fraction de seconde plus tard, la silhouette avait bondi sur la droite et disparu derrière la tapisserie. 

« Non ! »

Harry lui envoya un Stupéfix, mais son sort se perdit dans l'air. Il courut jusqu'à la tapisserie et y mit un coup de pied. 

« Ouvre, saloperie ! »

Ça ne servait à rien ; le passage était fermé. 

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