À vot' service - HPDM

Le dernier vœu - 3

Les membres de l'A.D. attendaient avec les professeurs que tous les autres soient sortis. 

« Je suis sûr que quelqu'un, heu, réparera le château, dit Harry à McGonagall. »

Elle pinça les lèvres. 

« Tommy Wright et Gregory Goyle ont été conduits dehors presque immédiatement. Ils sont tous les deux en bonne santé. Mr Wright s'est réveillé et Mr Goyle a retrouvé sa taille normale. Et le Professeur Plunkett a miraculeusement guéri. Il semblerait que les élèves avaient souhaité qu'il se retrouve aphone. »

Elle secoua la tête.

« Vous aviez raison. Ce qui veut dire... que ce n'est pas quelque chose qui sera facile à réparer. Je suis certaine qu'on trouvera un moyen de contenir cette magie, mais ça risque de prendre très longtemps. »

Harry était heureux d'apprendre que Tommy allait bien, mais il essaya de ne pas le montrer ; McGonagall semblait bien trop triste pour apprécier une bonne nouvelle en ce moment. 

Mais soudain, McGonagall se mit à sourire, et elle eut même un petit rire, bien que ce soit un rire triste. Elle jeta un regard de biais à Harry. 

« J'aimais bien être Directrice, confia-t-elle. »

Elle secoua la tête à nouveau et redevint sérieuse.

« J'aurais dû savoir que vous me gâcheriez ça, Potter. »

Sa mâchoire s'en décrocha d'indignation.

« Moi ? Je n'ai rien...

— Oh, chut ! »

Elle lui jeta un regard bienveillant.

« C'était plutôt stressant, c'est ce qui me console. Venez. Il faut qu'on parte avant que je ne commence à regretter et émette le vœu de rester. »

Dehors, ils trouvèrent un nombre insensé de calèches, alignées nettement en une longue file. Des élèves faisaient léviter leurs malles et les montaient dans les premières calèches, même si certaines malles sautaient toutes seules. Haut au-dessus d'eux, des bougies flottantes brûlaient ; il y en avait des centaines, peut-être des milliers. Elles jetaient une lumière brillante et réchauffaient les pelouses enneigées. 

La magie est gentille, pensa Harry. Elle ne faisait qu'essayait d'aider, de servir. 

Plus loin sur la gauche, il remarqua que les fantômes de Poudlard constituaient une petite assemblée. Ils diffusaient une faible lueur dans l'obscurité.

« Est-ce que les fantômes s'en vont aussi ? demanda-t-il à McGonagall. La magie ne réaliserait sûrement pas leurs vœux, si ?

— Ça je n'en sais rien. Je leur ai expliqué la situation, et le fait que la magie ait fait Disparaître Peeves les inquiète. Il semble qu'ils n'ont pas envie de prendre de risques. Les elfes de maison sont partis également. Ils ont Transplané. »

Harry fronça les sourcils.

« Est-ce qu'on devrait essayer de Rappeler Peeves ?

— On devrait partir, je crois. »

Elle leva le nez vers la forêt de bougies.

« Il y aura le temps plus tard de Rappeler Peeves. On laissera des experts s'occuper de ça. Le château ne va pas disparaître. Maintenant, donnez-leur votre malle. Il n'y a pas assez de calèches pour tout le monde. Nous sortirons du parc à pied, et ils nous amèneront à la gare à tour de rôle. 

— Oh. »

Harry regarda autour de lui.

« J'ai oublié ma malle. »

Il l'avait laissée dans la salle commune et était sorti pour voir ce qui se passait.

« Je vais la... »

La malle apparut devant lui.

« Merci, grommela-t-il. »

McGonagall secoua la tête. 

« Une simple pensée a suffi. Elle fait des progrès à vue d'œil. »

C'était peut-être le cas, mais tout le monde pensait à faire ses bagages et à partir, alors peut-être que la magie s'était simplement habituée à ce genre de souhaits. Harry fronça les sourcils et se dépêcha de charger sa malle. Ses camarades de classe l'avaient précédé et faisaient déjà léviter leurs bagages dans les calèches. Il balaya le parc du regard et y découvrit une silhouette familière qui progressait vers la sortie. 

« Je reviens, dit-il à Ron, et il s'en fut en courant vers le groupe de Serpentard. Zabini ! appela-t-il en se frayant un passage vers lui. Est-ce que tu as vu Malefoy ? Il est où ? »

Harry ne voyait nulle part ses cheveux blonds-blancs facilement reconnaissables. 

Zabini s'interrompit et regarda Harry avec mépris, comme pour dire « On est potes, maintenant ? Pourquoi est-ce que tu me parles ? » Un petit garçon se tenait à côté de Zabini, serrant sa main de toutes ses forces. Harry lui sourit et le petit leva un sourcil dans une parfaite imitation du visage méprisant de son frère. 

Harry regarda Zabini avec espoir, prêt à supplier pour qu'il lui réponde s'il le fallait. Zabini haussa les épaules.

« Il était là. Il a dû partir devant.

— Tu l'as vu partir devant ? »

Harry regarda vers le portail, et essaya de nouveau d'apercevoir Malefoy.

« Est-ce qu'il porte un chapeau ?

— Non, je ne l'ai pas vu. Et, bizarrement, je ne me rappelle pas s'il portait un chapeau ou non. J'essaierai de me rappeler ce genre de choses à l'avenir, sois en certain. »

Il pencha la tête de côté. 

« Tu n'as qu'à faire le vœu qu'il soit là, mmh ? »

Pour tout dire, Harry avait déjà fait ça, sans faire exprès. Il ne jugea pas utile de le lui dire et se contenta de répondre par une mine sombre. Il dépassa Zabini et trouva les sœurs Greengrass, Millicent Bulstrode, et interrogea même Nott. Il essaya aussi avec Pansy Parkinson, mais elle s'enfuit en le voyant. Personne ne savait où était Malefoy, même si Astoria Greengrassa lui assura qu'ils avaient fait sortir les Serpentard des cachots ensemble. Elle ne l'avait pas revu depuis. 

Harry laissa tomber les précautions et se mit à souhaiter activement que Drago apparaisse. Peut-être qu'il a déjà passé le portail. Si c'était le cas, Harry ne pouvait pas le rappeler. Il l'avait supplié de sortir le plus vite possible. Peut-être que Malefoy l'avait écouté.

Au revoir, Potter.

Sa poitrine lui faisait mal, son cœur battait trop vite. Pourquoi est-ce que Malefoy lui avait dit au revoir ? Et pourquoi avait-ce l'air si définitif ? C'est juste un truc qu'on dit. Ça ne veut rien dire. Mais Harry ne pouvait se défaire d'un sentiment de panique grandissant. Il revint en arrière, et interrogea toutes les personnes qu'il connaissait et le moindre Serpentard qui croisait son chemin. Personne ne l'avait vu et Harry commença à désespérer. Je veux Malefoy, je veux Malefoy, je veux Malefoy. Rien ne se passa. 

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Eh bien je vais vous laisser paniquer avec Harry jusqu'à lundi... XD
Plus sérieusement, passez un bon weekend et à très bientôt. ^^