À vot' service - HPDM

Patrouilles 3

« Eh bien, c'est pas fini. Tout le monde a l'air de penser qu'on est en sécurité, maintenant, et j'aimerais que ce soit vrai, mais ce n'est pas le cas. Il n'y a qu'à regarder Tommy Wright.

— Donc on chasse les Mangemorts ? demanda Neville avec un grand sourire. J'en suis ! »

Des murmures d'assentiment et des « moi aussi ! » retentirent dans la pièce.

« Non, dit Harry même s'il était heureux de voir tant de visages résolus. Je vous ai fait venir pour vous demander de chasser les élèves, pas les Mangemorts. »

Luna fit la moue.

« Ça a l'air beaucoup plus dur que de chasser des Mangemorts. »

Harry ne put s'empêcher de sourire.

« Oui, ça le sera probablement.

— Attends ! »

Hannah avait l'air perturbée.

« Qu'est-ce que tu veux dire exactement ?

— Ce que je veux dire, c'est que j'ai besoin de vous pour m'aider à garder les élèves dans leurs salles communes respectives après le couvre-feu. Apparemment, les préfets ne prennent pas ça assez au sérieux non plus.

— Et comment on est censé faire ça ? »

Neville avait eu l'air beaucoup plus courageux quand il avait suggéré de partir à la chasse au Mangemort. Harry comprenait.

« Mettre des protections supplémentaires sur les portes des salles communes, dit-il. Surveiller les dortoirs, compter les élèves. On est pas mal, ici. Assez pour garder un œil sur tout le monde dans nos Maisons. Il faut juste qu'on se rappelle combien d'élèves il y a dans chaque année. Si on se divise ça entre nous...

— Attends ! dit à nouveau Hannah, clairement affolée maintenant. Mais... bon, disons qu'on fait ça. On met des sortilèges et on compte les étudiants et on réalise qu'il en manque. Qu'est-ce qu'on fait alors ?

— On fait des équipes et on va les chercher. »

Cette déclaration valut à Harry des regards de travers.

« Et quand on les trouve. On est censé les ramener par la peau du cou ?

— S'il le faut.

— Mais, Harry, dit Seamus lentement, comme s'il parlait à un enfant. Tu veux qu'on se faufile dehors la nuit, qu'on trouve des couples et qu'on les ramène dans leurs salles communes ? Putain ! Tu pourrais aussi bien nous appeler l'Armée des Casse-Couilles. »

La salle explosa de rire. Harry eut du mal à garder un visage sérieux.

« Si tu veux, dit-il. »

Il aperçut Ginny qui levait la main.

« Oui ? »

Les rires s'éteignaient.

« Je n'ai pas de problème avec l'idée de faire la chasse aux élèves et de les ramener où tu veux, assura-t-elle. Mais... heu, est-ce que ça ne fait pas de nous également des élèves qui ne respectent pas le couvre-feu ? Je veux dire, on n'a aucune autorité. Les autres élèves ne sont pas obligés de nous écouter. On n'est pas des préfets. On sera juste... des tyrans. Et les autres pourront se plaindre de nous.

— Bien vu ! » dit Seamus.

Il n'était visiblement pas enchanté par le plan d'Harry.

« Tout ce que je vous ai dit aujourd'hui, McGonagall le dira aux préfets demain. On en a discuté ensemble ; c'est elle qui veut des règles plus strictes. J'ai proposé de vous faire participer. »