À vot' service - HPDM

Un nouveau membre pour l'AD - 5

Note : Bonjour les gens. Normalement, j'essaie de poster tous les jours, mais des fois – comme hier – je me laisse dépasser par mon emploi du temps. Désolée. 

Bonne lecture ! ^^

Un nouveau membre pour l'AD - 5 

La bibliothèque était calme et presque vide. Malefoy était là, pourtant, dans un coin, à écrire avec application. Il rattrapait probablement les devoirs et les cours qu'il avait manqués la veille.

Au moins il ne peut pas me hurler dessus dans la bibliothèque. Ou essayer de m'embrasser. Cette dernière pensée le fit presque rire.

Il marcha jusqu'au bureau de Malefoy, décidé à en finir le plus vite possible. Il jouait avec le Gallion dans sa poche.
Malefoy se mit à écrire plus lentement mais il ne leva pas la tête.

« Je peux te parler ? » demanda Harry.

Il eut envie de se mettre une baffe. Pourquoi est-ce qu'il avait formulé ça comme une question ? Malefoy pouvait simplement répondre non et Harry devrait recommencer depuis le début, mais Malefoy serait déjà énervé qu'il ne l'écoute pas. Il aurait dû dire « j'ai un message de McGonagall, » ou quelque chose comme ça.

La plume de Malefoy continuait à courir sur le parchemin. Il ne se donna même pas la peine de répondre. Harry était sur le point de faire demi-tour et de partir. Quelqu'un d'autre pouvait donner le Gallion à Malefoy. Ce n'était pas nécessaire que ce soit lui.

Je vais m'en aller, pensa Harry en s'asseyant sur la chaise à côté de Malefoy.

Les doigts de Malefoy se crispèrent sur la plume et Harry était sûr qu'elle allait se briser. Il est déjà en rage contre moi. Malefoy ne fit rien qui montre qu'il avait remarqué la présence de Harry.

Avec un soupir intérieur, Harry sortit le Gallion et le posa sur la table. Il le poussa lentement vers Malefoy du bout de son index.
Malefoy s'arrêta d'écrire.

Je viens juste de lui donner de l'or. Il faut qu'il dise quelque chose. C'est impossible qu'il se taise.

Malefoy pinça les lèvres et, prévisible, dit :

« Je ne sais pas ce que tu veux, Potter, mais je suis sûr que ça va te coûter plus que ça. »

Harry s'autorisa à nouveau à respirer.

« C'est un faux, de toute façon. »

Malefoy lui jeta un regard de côté.

« Un conseil, gratuit, si tu donnes une fausse pièce à quelqu'un, ne lui dis pas avant que c'est faux.

— J'essayerai de m'en rappeler. Mais j'aimerais que tu gardes le Gallion quand même. Il y a un Sortilège Protéiforme dessus. On les utilise dans l'Armée de Dumbledore pour communiquer. »

Comme tu le sais très bien, eut-il envie d'ajouter, mais il savait que ce n'était pas une bonne idée. Malefoy avait utilisé des Gallions enchantés en sixième année pour communiquer avec Madame Rosmerta quand elle était sous Imperius.

« Je vois. »

Malefoy pencha la tête.

« Tu as envie de devenir le prochain Seigneur des Ténèbres, hein ? Tu convoques tes larbins et ils arrivent en rampant.

— Oh, le rampage, c'est pas trop notre spécialité, pour être franc. C'est juste un sortilège, Malefoy. Utile. Voldemort ne l'a pas inventé.

Malefoy grimaça mais le cacha bien. Il déclara avec condescendance :

« Oh, je suis infiniment impressionné. Tu les as faits toi-même.

— Non, Hermione.

— Ah, bien sûr. Néanmoins, je suis heureux que nous ayons partagé cet instant privilégié. Maintenant, si tu as fini de fanfaronner. »

Malefoy replongea dans ses devoirs, mettant visiblement fin à l'entretien.

« T'en veux pas alors ? Tu veux pas nous rejoindre, nous aider à patrouiller ?

— Patrouiller ? Je sais que vous aimez dire que vous êtes une armée, mais c'est faux – tu t'en rends compte ? Vous êtes juste une bande d'abrutis qui ont rien de mieux à faire que de vous prendre pour des gens importants. »

Tu y serais parfaitement à ta place, alors, pensa Harry, mais il dit :

« Oh, je sais pas. Les armées livrent des batailles. Je crois me rappeler avoir participé à une bataille.

— Passé composé, souffla Malefoy. La guerre est terminée. Il est temps de passer à autre chose. Maintenant c'est juste un jeu pour vous.

— C'est ce que tu dirais à Tommy Wright ? Ou aux Serpentard de première année ? Ou à toi-même ? Si c'est terminé, comment ça se fait que tu aies failli mourir sur le terrain hier ? »

Malefoy se tourna pour lui jeter un regard noir.

« Si tu as une armée, elle était où, hier, quand j'ai failli mourir ? »

Les mots étaient comme un coup de couteau en plein ventre. Tu aurais dû rester dans ton dortoir, voulait lui dire Harry rien ne te serait arrivé si tu n'étais pas sorti. Mais est-ce que c'était vrai ? Zacharias Smith avait réussi contre toute probabilité à sortir de l'infirmerie, à trouver Malefoy et à lui jeter un sort alors qu'il était sur un balai. Qui pouvait dire qu'il n'aurait pas réussi si Malefoy avait été dans son dortoir ? Les dortoirs n'étaient pas sûrs non plus. Et si Smith avait été aidé par quelqu'un, ou bien s'il était manipulé, ça n'avait pas d'importance.

Si tu veux quelque chose, donne quelque chose en échange, réfléchit Harry.

« C'est vrai, dit-il. C'est pour ça que je te donne ce Gallion. On n'a personne à Serpentard. Ou du moins, personne qui se sente concerné. Les préfets ne font rien. Vous préférez nous foutre des bâtons dans les roues.

— Bien sûr. Parce que vous, votre motivation, c'est pas d'enlever des points à Serpentard. Oh non, votre but est tellement plus noble.

— Il y a en a qui sont plus motivés par retirer des points, et d'autres pas, concéda Harry. Mais ce qui me motive, moi, c'est ça : qu'est-ce qui se passe s'il y a un autre incendie dans les cachots de Serpentard ? Est-ce qu'il y a des sortilèges de détection de fumée dans tous les dortoirs ? Est-ce que vous avez des alarmes sur vos portes pour vous dire si quelqu'un sort ou rentre ? Est-ce que quelqu'un a pris l'initiative de pointer les élèves ? »

Malefoy resta à le fixer.

« Tu ne crois pas que tu prends tout ça un peu trop au sérieux ? Smith est sous les verrous, le feu était probablement un accident...

— Est-ce que tu as vu ton balai, Malefoy ? Parce que moi oui. Il est coupé en deux, très proprement, pile au milieu. D'après la baguette de Smith, c'est un simple sortilège de découpage. Tu crois que Smith est capable de ce genre de magie ? De couper un Nimbus en deux de façon aussi précise ? Beaucoup de sorciers doués trouveraient ça difficile. Et je ne suis pas en train de défendre Smith ; je suis en train de dire qu'il a eu de l'aide. Winky l'elfe de maison a été désignée par McGonagall pour te protéger quand tu étais à l'infirmerie. Tu crois qu'elle aurait fait ça si elle pensait que c'était inutile ?

— Mon père a dû la menacer...

— Ton père n'est pas assez bête pour menacer la Directrice de Poudlard. Il l'a prouvé en livrant son beau-frère au Ministère. »

Malefoy fit de grands yeux. Est-ce qu'il était surpris que Harry soit au courant, ou bien est-ce que lui n'avait pas mis été au courant, Harry n'en savait rien.

« Malefoy, la menace est réelle. Tu as failli mourir deux fois. Ce n'est pas un jeu »

L'espace d'un instant, Malefoy sembla hésiter ; il regarda même vers le Gallion comme s'il était tenté. Mais l'instant disparut et Malefoy renifla.

« Et bien, en ce cas... on dirait que j'ai mon chevalier servant – Winky, l'elfe de maison. Peut-être que tu devrais parler à quelqu'un qui en a quelque chose à foutre des autres. »