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Les mésaventures de Drago - 3

  « Qu'est-ce qu'elle fout, putain ? »

Ron regarda à nouveau sa montre. Ils attendaient Hermione au pied des escaliers du dortoir des filles.

« On va être en retard pour le petit-déj, dit-il avec l'air de celui qui annonce une catastrophe imminente. 

— Elle vérifie que ses livres sont bien classés dans l'ordre alphabétique ? » suggéra Harry. 

Il crevait de faim lui aussi, mais ce qui l'inquiétait le plus était de devoir écouter Ron et Hermione se chamailler pendant tout le trajet jusqu'à la Grande Salle. Ron était déjà sur les nerfs. 

« Super. On est ici pour l'éternité.

— Probablement, dit Parvati d'un air sombre en descendant les escaliers.

— Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? »

Ron avait l'air prêt à braver les escaliers qui se transformaient en toboggan quand un garçon essayait de monter. Parvati le regarda avec une drôle d'indulgence.

« Elle a probablement besoin d'être sauvée, mais pas par toi. Elle aide Lavande avec ses Sortilèges Cosmétiques.

— Oh. »

Ron fit un pas en arrière, comme s'il avait peur que Parvati ne change d'avis et n'insiste pour qu'il aille aider Hermione et Lavande.

« Hermione l'aide ? demanda Harry. Mais est-ce que tu... »

Harry s'arrêta net, ne sachant pas si dire que Parvati était sûrement meilleure avec ce genre de sortilèges qu'Hermione était une insulte ou un compliment. Mais Parvati n'attendit pas qu'il finisse sa phrase pour approuver :

« Je sais ! »

Visiblement, elle avait été à l'affût de la première occasion pour laisser exploser son indignation. 

« Mais est-ce qu'elle m'a demandé ? Non ! Elle m'a carrément dit de partir !

— Je croyais que vous vous étiez réconciliées ? »

Parvati soupira d'un air vexé.

« Moi aussi je croyais.

— Heu, dit Ron, hésitant. Mais... est-ce que Lavande ne peut pas mettre ses Sortilèges Cosmétiques toute seule ? »

Parvati lui jeta un regard hautain.

« Tu es tellement insensible », l'informa-t-elle avant de partir. 

Ron regarda Harry :

« Mais qu'est-ce que... ? 

— Je crois que c'est pour cacher ses cicatrices, dit Harry.

— Oh. »

Ron eut l'air mal à l'aise. 

« Putain. Saloperie de Greyback.

— Ginny ! Ça va ? »

La question de Parvati leur fit lever la tête vers le portrait par où Ginny venait d'entrer. Elle n'avait pas l'air bien du tout. Elle avait son balai à la main et l'utilisait comme une canne. Ses cheveux étaient trempés et s'échappaient de sa queue de cheval en mèches désordonnées. Ses joues étaient rouges et ses yeux injectés de sang.

Ron se précipita vers elle, Harry sur ses talons.

« Qu'est-ce qui s'est passé, demanda-t-il à sa sœur avec inquiétude.

— Je vais bien, dit-elle doucement. J'ai juste... »

Elle leva la tête vers eux.

« Ça a été une longue matinée. »