le dernier vœu - 15

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McGonagall l'observait attentivement. Harry pensa l'avoir vu regarder leurs mains jointes elle aussi, les sourcils haussés, mais elle ne fit pas de commentaire.

« Où étiez-vous ? demanda-t-elle.

— Dans la Chambre des Secrets. Je pensais que la magie ne pourrait pas nous y atteindre. Je pensais que c'était assez loin. Peut-être même hors du territoire de Poudlard. 

« Est-ce qu'elle vous a atteints ? demanda Hermione. »

Harry hocha la tête.

« Oui, dit-il. La Chambre fait partie de Poudlard.

— Qu'est-ce qui est arrivé au château ? demanda Malefoy en fixant McGonagall. »

Hermione renifla.

« Nous... »

La voix de McGonagall se brisa.

« Nous avons fait disparaître le château. »

Harry cligna des yeux sans comprendre.

« Vous, quoi ?

— Oh, Harry ! s'écria Hermione. Tout était en feu et vous étiez à l'intérieur. Et on ne pouvait pas rentrer ! On savait pas quoi faire. L'incendie s'étendait, et il y avait des dragons et des chimères qui essayaient de s'échapper. Pour s'en prendre à nous.

— On a rappelé tout le monde, dit McGonagall. Les élèves, les professeurs, tous ceux qu'on pouvait atteindre. On a brisé les barrières magiques qui entouraient le parc assez facilement, mais le château... Le Feudeymon était hors de contrôle. Il consumait tout le château ; il aurait tout brûlé sur son passage. Il fallait qu'on fasse quelque chose. Le feu était conjuré, le meilleur moyen de le contrer était de le faire disparaître. Alors on a essayé. D'abord par groupes, et puis ensuite tous ensemble.

— Et ça a marché, dit Hermione. on a fait disparaître le feu, le château, tout. On pense que peut-être la magie nous a entendu et a aidé, même si on était dehors. Elle n'a pas dû réaliser que si le château disparaissait, elle n'aurait plus de but. Ou peut-être que si. Je ne sais pas. Peut-être qu'elle avait davantage conscience d'elle-même que je ne le pensais. On ne pouvait pas l'arrêter alors elle s'est arrêtée elle-même. De la seule façon possible. Elle a détruit le château et elle avec pour qu'on puisse arrêter le feu. On pensait vous avoir fait disparaître avec. Si vous n'aviez pas déjà brûlé vif. »

Elle semblait sur le point de se remettre à pleurer.

« Mais ça n'a pas été le cas, se hâta de répondre Harry. On va bien.

— La magie a disparu, dit McGonagall. Mais nous devrions partir néanmoins. Le site devra être examiné avant d'être déclaré sans danger.

— Et Poudlard ? demanda Harry. Est-ce qu'on peut le Rappeler ? »

McGonagall se crispa.

« Je ne sais pas. »

Harry regarda autour de lui, les visages défaits de ses camarades, et sourit faiblement.

« Merci, dit-il. »

Seamus haussa les épaules.

« Bon, on a fait sauter l'école, dit-il. Ce n'est pas ce dont tous les gamins rêvent ?

— Et on a sauvé le Sauveur. N'oublions pas ça, ajouta Parvati avec bonne humeur. »

Mais les traces de larmes sur ses joues démentaient la gaieté de sa voix. 

Les élèves fixaient les ruines : les bureaux et les tableaux brûlés, les statues brisés et les cadres des portraits, les trophées et les gemmes scintillantes, rouges, vertes, bleues ou jaunes. Les sabliers des points avaient éclaté. C'était leur histoire qui avait brûlé et disparu. 

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